Ce mois est appelé de ce nom, parce qu’il était le dixième après celui de Mars,
qui était le premier de l’année de Romulus.
Comme on avait donné au mois de juillet, appelé auparavant Sextilis,
le nom de Jules César, et au mois d’août celui d’Auguste,
l’empereur Commode voulut donner celui d’Amazone au mois de décembre,
en l’honneur d’une dame romaine dont il (...)
Décembre, c'est le mois des traditions...
J'aime ce mois de Décembre qui a commencé :
il nous fait entrer dans des traditions et des rituels que nous connaissons tous.
Décembre, c'est, d'abord, l'annonce de la nouvelle année, et avec elle,
la visite du facteur qui distribue le calendrier et à qui on offre des étrennes...
Le calendrier qui rythme nos vies n'est-il pas essentiel ?
Cette tradition s'inscrit, depuis longtemps, dans nos coutumes :
mes parents, mes grands-parents attendaient,
à ce moment de l'année, la visite du facteur, et nous faisons de même.
D'ailleurs le mot "calendrier" est ancien, il remonte à un terme latin "calendarium",
issu du nom "calendae" qui désignait le premier jour du mois, chez les romains...
Décembre, c'est aussi, bien sûr, la fête de Noël :
même si nous ne sommes pas croyants, nous aimons cette fête qui réunit les familles,
qui célèbre un renouveau, un espoir pour l'année qui commence.
Décembre, c'est le retour de journées plus longues,
la victoire de la lumière sur l'obscurité, et les ténèbres.
Dans l'antiquité, on célébrait, en cette période de l'année,
les Saturnales, en l'honneur de Saturne, divinité associée aux semailles, à l'agriculture :
les romains s'offraient des cadeaux, garnissaient leur foyer avec des branches de houx...
Et, cette tradition se perpétue, de nos jours, avec l'arbre de Noël
qui nous offre l'occasion de décorer nos maisons, de leur donner un air de fête...
la décoration du sapin n'est-elle pas un rituel sympathique qui ravit petits et grands ?
Pour ma part, je suis un adepte des décorations traditionnelles,
et je n'apprécie guère les nouveautés dans ce domaine,
certains se complaisent dans une modernité de mauvais goût pour décorer leur arbre de Noël :
papillons bleus, boules noires, plumes et décors sombres...
Je préfère des couleurs vives, lumineuses, du rouge, des éclats de jaune...
En Provence, on sacrifie, aussi, à la tradition de la crèche...
Il faut, d'abord, aller cueillir de la mousse dans la campagne environnante,
une mousse épaisse et souple qui garnira la crèche.
L'occasion d'une promenade vivifiante, à la recherche de cette mousse
de l'hiver aux senteurs de sous bois...
La veille de Noël, la crèche est installée au pied du sapin et
les santons en argile sont déposés avec précaution,
tout un peuple de figurines, aux allures naïves : le berger et ses moutons,
le meunier près du moulin, la porteuse d'eau, le rémouleur, le ravi,
le boeuf, l'âne, Marie, Joseph et l'enfant Jésus...
La crèche provençale en carton représente un village complet,
avec ses maisons rustiques, une rue qui serpente vers un moulin...
en bas, un puits, un lavoir, une grotte mystérieuse, et au centre, une étable.
La crèche est souvent illuminée de guirlandes : rustique, elle apparaît familière,
les personnages qui l'habitent sont des gens humbles et modestes.
Les santons, ces petites figurines en argile font aussi partie de notre patrimoine :
colorés, expressifs, ils évoquent des activités simples d'autrefois : le meunier, le berger...
Les crèches provençales continuent à décorer nos maisons,
et c'est là une jolie tradition que nous devons préserver, quelles que soient nos croyances.
Noël reste une belle fête familiale, une occasion de se réunir.
Et le mois de Décembre ouvre une période de traditions
qui nous relient à notre région, à notre pays, à notre famille, à notre histoire...