Bonjours & Bonsoirs août 2019

Rappel du premier message :

 
 
 
 
 
Août  est le huitième mois des calendriers grégorien et julien.
 
Le mot « août » se prononce [u] ou [ut]
 
Il y a aussi deux autres prononciations, [a.ut] et [a.u], qui sont moins tolérées.
 
Les deux graphies « août » et « aout » sont maintenant correctes,
 
néanmoins le rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques recommande l'utilisation de la graphie « aout », sans accent circonflexe.
 
Malgré cela, l'orthographe avec accent est prépondérante, et encore largement utilisée.
 
Dans le Ruralium commodorum opus de Pierre de Crescent, premier traité d’agriculture écrit depuis l’Antiquité,
 
le mois d'août est symbolisé par le battage du blé au fléau.
 
Historique
 
Son nom vient du latin Augustus, nom donné à ce mois en l'honneur de l'empereur romain Auguste en 8 av. J.-C..
 
Avant lui, dans l'ancien calendrier romain, août était le sixième mois de l'année et portait le nom de sextilis (de sextus, sixième)7.
 
Traditions et superstitions
 
Traditions religieuses
 
Dans la religion catholique, le mois d'août est le mois du cœur immaculé de Marie, qui est intimement uni au Sacré-Cœur du Christ présent dans l'Eucharistie.
 
Parmi les Guanches des îles Canaries, le mois d'août a reçu au nom de Beñesmer ou Beñesmen,
 
qui était également le festival de la récolte qui a eu lieu ce mois-ci.
 
Dictons du mois et interprétations
 
Ces dictons traditionnels parfois discutables, ne traduisent une réalité que pour les pays tempérés de l'hémisphère nord :
 
« s'il tonne en août, grande prospérité partout, mais des malades, beaucoup », « au mois d'août, femmes,
 
retirez-vous », « quand l'août est bon, abondance en moisson», « fais provision de confiture en mai et août ».
 
Divers
 
De nombreuses voies, places ou sites de pays francophones contiennent une date du mois d'août dans leur nom.
 
L'utilisation du nom du mois, sans date particulière, est plus rare :
 
Ce mois a également donné son nom à l'aoûtat, une larve d'acarien provoquant des démangeaisons et allergies à cette période ;
 
ou en fonction des régions, à des moustiques, libellules et autres insectes volants qui pullulent en fin de mois.
 
En France, le substantif aoûtien  désigne une personne prenant des vacances en août.
 
En 8 av. J.-C., l'empereur romain Auguste décida d'ajouter un jour au mois d’Août, qui porte son nom, pour en avoir 31,
 
soit autant que le mois de Juillet, qui lui était appelé ainsi en l'honneur de Jules César.
 
Ce jour a été soustrait au mois de février, qui à l'époque était le dernier de l'année.
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Né à Montbozon, en Haute-Saône, Maurice Cardot, lieutenant en 1914, tira les premiers coups de canon de la Grande Guerre.
 
La pièce d’artillerie est installée aux Invalides.
 

 
Photo HDLe canon de la batterie d’El Kantara est désormais déposé dans la cour d’Angoulême aux Invalides.
 
Par Frédéric Plancard
 
Le 4 août 1914, 4 h 30 du matin. La batterie d’artillerie d’El Kantara à Philippeville, aujourd’hui Skikda en Algérie, est en alerte.
 
Aux premières lueurs du jour, un navire allemand est aperçu naviguant au large et se dirigeant vers le port.
 
Il s’agit du croiseur allemand Goeben. Il bombarde soudain Philippeville tuant des civils et des militaires du 3e Zouaves qui allaient partir pour la France.
 
Installée quelques jours auparavant, la batterie d’El Kantara réplique immédiatement.
 
Quatre coups de canons fusent en direction du Goeben qui, surpris, s’enfuit.
 
Ces quatre coups de canon, tirés vers 5 h, sont les premiers de la Grande Guerre. Et c’est le lieutenant Maurice Cardot, commandant de la batterie,
 
qui a immédiatement donné l’ordre de répliquer.
 
Le tir est trop court, certes, car la batterie n’est pas encore correctement réglée, mais la réplique a fait son effet.
 
D’ailleurs plus aucun navire allemand ne viendra s’y frotter jusqu’à la fin de la guerre.
 
Une plaque commémore ce fait d’arme tombé dans l’oubli : « Ici, le 4 août 1914 à 5 heures 10 du matin est tombé le premier obus tiré
 
par le croiseur Goeben faisant les premières victimes de la Grande Guerre : le fort du pont-romain ouvrait le feu sur le croiseur allemand et l’obligeait à fuir ».
 
Le lieutenant Maurice Henri Abel Cardot est originaire de Haute-Saône. Né le 20 décembre 1883 à Montbozon,
 
il est le fils d’un magistrat à la cour d’appel d’Alger, Abel Cardot, né à Thiénans (70) en 1847, qui épouse en 1878 à Djidjelli, Julie Boulland née à Bône.
 
La branche paternelle est bien enracinée en Haute-Saône. Son grand-père, Jules Cardot, est né à Vesoul en 1810 ;
 
ce magistrat est le fils de Joseph Cardot, un avocat né lui aussi à Vesoul en 1784 et marié à la vésulienne Judith Canot, fille de médecin.
 
Étudiant en droit à Alger au moment du passage devant le conseil de révision, Maurice Cardot est avocat à Sétif quand,
 
en 1914, cet artilleur passé dans la réserve est mobilisé comme lieutenant. Il sera promu capitaine en 1917.
 
Deux fois cité, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur après la guerre.
 
Concernant la pièce d’artillerie qui tira ces premiers obus, il s’agit de la pièce B78 n°21 de 194 mm.
 
Le canon a été fabriqué à Bourges en 1878. Et c’est un certain M. Maurer, président de la 93e section des médaillés militaires de Philippeville,
 
qui proposa son intégration aux collections des Invalides à l’été 1919. Le 30 septembre,
 
le canon est entré officiellement aux Invalides et fut mis en place dans la cour de la Victoire le 6 octobre suivant.
 
Aujourd’hui, cette pièce historique est placée non loin de son emplacement initial :
 
au milieu d’autres canons historiques dans la cour d’Angoulême qui jouxte celle de la Victoire et la cour d’honneur.
 
Mais ce lieu n’est, pour l’heure, pas ouvert à la visite.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Photo HD Photo Pascal Brocard

Il n’existe pas, à proprement parler, de races spécifiques de chiens truffiers. 

Tous les chiens, quelle que soit leur race, peuvent le devenir à condition qu’ils soient courageux pour supporter la fatigue

 de la recherche dans des terrains parfois difficiles, qu’ils possèdent un flair à la fois très fin et très sélectif et 

enfin qu’ils soient dressés spécialement pour savoir détecter et marquer l’emplacement des truffes.

 Le chien qui répond à ces trois critères et qui réussit le mieux dans ce travail, 

appelé « cavage » par les initiés, est le berger allemand. 

Mais les caniches, les terriers et les teckels font également de bons truffiers, 

leur petite taille étant parfois un avantage.

 Par contre, les chiens de chasse sont déconseillés car ils risquent de fausser compagnie au caveur pour se lancer sur la piste d’un gibier.

Le plus beau pour aller japper  1/2

Passage obligé pour les chiens mordus de concours de beauté

Les expositions canines visent à préserver les races et à orienter la sélection. 

Découverte dans les travées de l’exposition internationale de Metz (Moselle), l’une des plus importantes de France.



Avant une exposition, tous les chiens sont soigneusement pomponnés et toilettés, 

même si le juge s’attache d’abord à la morphologie et aux standards de chaque race.



Durant les expositions, le spectacle est autant sur le ring qu’en dehors. 

Ici des chiens patientent dans des tentes autour de leurs maîtres.



Le repos des guerriers avant de passer devant le juge.

Sur le ring, une jeune femme tirée à quatre épingles chemine fébrilement sur un tapis bleu. 

Le berger australien qu’elle tient en laisse la suit docilement sans prêter attention ni à la foule ni aux bruits. 

Un juge s’avance vers le chien. Méthodiquement, il détaille, ses yeux, son museau, son encolure, ses aplombs, mesure l’écart entre ses oreilles… 

Puis le palpe sous toutes les coutures, le fait avancer, reculer.

Avec ces exercices, il évalue autant son physique que sa sociabilité.

Plusieurs fois, il revient à sa table pour dicter ses impressions à une secrétaire.

« L’oreille est mal portée, belle dentition », énumère-t-il, avant d’inviter le maître et son chien à marcher d’un bon pas.

« Cette fois, il vérifie les allures », explique Hélène Denis, la présidente de l’association Canine Lorraine. 

Comprenez, la démarche, l’amplitude des membres en mouvement, la ligne de dos… 

Chaque présentation dure environ trois minutes. Et quand tous les chiens inscrits ont été exposés, le juge rend son verdict. 

« Le vainqueur est l’animal qui se rapproche le plus des standards de sa race », résume Roger Soulat, 

l’un des rares juges français habilités à juger toutes les catégories de chiens. 

Tous ses week-ends, il les passe dans des expositions canines, principalement en Europe.

« J’ai d’abord été éleveur. C’est un passage obligé pour devenir juge », explique-t-il.

Chaque année, plus de 4.000 chiens, venus d’une quinzaine de pays, sont présentés à l'exposition de Metz

Roger Soulat est un fidèle de l’exposition internationale de Metz (Moselle), l’une des trois plus importantes de France.

Chaque année, plus de 4.000 chiens, venus d’une quinzaine de pays, y sont présentés, du plus petit (le chihuahua) au plus gros (le mastiff). 

« Au total, nous exposons environ 250 races différentes, soit près des trois-quarts des espèces canines reconnus dans le monde », précise Hélène Denis, 

qui organise ce rendez-vous avec « plus de 200 bénévoles ». Ici, chaque chien concourt avec les congénères de sa race et de sa catégorie d’âge. 

Pour les propriétaires, obtenir un prix dans un concours international est une reconnaissance purement symbolique. 

« Ils repartent avec une cocarde ou une coupe, il n’y a pas d’argent en jeu », explique Roger Soulat. 

Enfin pas directement. « Pour les professionnels, remporter un concours international,

c’est tout de même un coup de projecteur sur leur élevage et l’assurance de mieux vendre les portées à venir. 

Dans la majorité des cas, les propriétaires défilent avec leurs chiens.

Seuls les gros élevages emploient des handlers pour les présenter.

Ce qui leur permet de concourir le même week-end avec plusieurs chiens sur différentes expositions.

"La personne qui présente le chien, c’est 50 % du résultat. Avec un professionnel, on augmente les chances de podium"

Les chiens sont véhiculés par camion. Le handler s’occupe de leur réception, de les préparer, de les exposer et de les renvoyer à leur propriétaire. 

« La personne qui présente le chien, c’est 50 % du résultat. Avec un professionnel, on augmente les chances de podium »,

estime Robert Goetz, éleveur à Rombas (Moselle) en soulignant que « ces expositions permettent aussi de préserver la race et d’orienter la sélection ». 

Ainsi, les bulldogs anglais à robe noir ont été exclus des expositions « parce que l’on s’est aperçu qu’ils étaient génétiquement dominants et 

qu’il y avait un risque important de faire disparaître les autres couleurs de cette race », explique Bertrand Esposito, membre du comité des bulldogs anglais.

"Dix minutes avant de le présenter, je le ferai marcher pour lui dégourdir les pattes"

Dans les travées, entre les rings, avant leur examen de passage, les propriétaires s’activent pour mettre toutes les chances de leurs côtés.

Michel Olivier, le propriétaire du domaine de Taennchel en Alsace, brosse et démêle le poil d’un imposant terre-neuve. 

« Après ça, je vais lui faire une petite coupe aux ciseaux et, dix minutes avant de le présenter, je le ferai marcher pour lui dégourdir les pattes », 

explique-t-il. Ce qu’il faut éviter ? « La nourriture un matin de concours. Je le fais manger la veille et après l’exposition.

Comme ça, il est moins lourd et ça évite qu’il fasse une mine sur le ring », s’amuse-t-il.

Durant les expositions, chaque éleveur a son petit truc pour essayer de faire la différence. 

Certains utilisent une balle bruyante qu’ils conservent dans le creux de la main et qu’ils actionnent régulièrement.

D’autres glissent dans leur poche des morceaux de panse de bœuf. À chaque fois, il s’agit de maintenir

« le chien en éveil et en connexion avec son maître ». La meusienne Nathalie Mitzal est plus classique dans son approche. 

« Pendant le défilé, j’ai toujours en main quelques morceaux de viande séchée pour récompenser mes chiens et les inciter à poursuivre leur effort »,

explique-t-elle. En rappelant qu’un animal se prépare bien avant le jour du concours.

« Il faut le faire travailler pendant des mois pour lui apprendre à rester statique, à se laisser manipuler, à marcher sur un ring. » 

Bref, une vie de chien, même d’exposition, n’est pas de tout repos.

Les entraînements avec les chiens sont quotidiens.

Bref, une vie de chien, même d’exposition, n’est pas de tout repos.

A qui le dite-vous????
Nous nous sommes laissés persuader par une voisine (à vrai dire mon mari  )pour l'achat d'un chien de race (boxer).Nous avons payé une fortune et sur les instances de "l'éleveuse" est venu le jour de la confirmation .Depuis les Ulis (91) direction Compiègne.L'éleveuse ayant plusieurs chiens à exposer s'en est gentiment chargée,nous l'a prise très tôt le matin,et nous avons retrouvé notre pauvre toutoune dans une petite cage attendant l'après-midi le début de la séance des confirmations et divers concours de beauté,(je parle des critères de la race!!!!)
Très tard le soir dûment confirmée,nous l'avons récupérée!!!....Mais !!!!JAMAIS PLUS...JAMAIS AU GRAND JAMAIS !!!!!!

Le plus beau pour aller japper  2/2

Ce chien vient de l'emporter dans sa catégorie.



Robert et Aurélie Goetz présentent l'un de leur champion



Dans la maison, il y a des chiens. Et dans le jardin, encore des chiens. Tous des bull-terriers. 

Ces canidés à la tête en forme de ballon de rugby sont réputés joueurs et dociles avec l’homme.

« Ils sont les clowns de la gent canine », explique Robert Goetz. Lui, c’est l’éleveur.

Il est installé à Rombas en Moselle. Depuis l’âge de 19 ans, il a toujours eu des chiens dans son environnement. 

Il a commencé par un basset hound, le même chien que le lieutenant Columbo avant de jeter son dévolu sur les bull-terriers. 

Depuis, lui et sa femme, Aurélies ont transformé « L’empire du bull » (c’est le nom de leur élevage) 

en écurie de compétition, désignée depuis deux ans « Meilleur élevage de France » par la société centrale canine. 

Dans les boxes, il y a sept femelles et un mâle : Gabana qui cumule six titres nationaux dans six pays différents, Maserati, 

un jeune bull prometteur multimédaillé et déjà vice-champion du monde l’an dernier, dans sa catégorie et surtout 

« I’m the bitch », championne du monde, sacrée à Moscou en 2016. Cette chienne est née en Angleterre dans l’un des plus prestigieux élevages de la race, 

tenu par Anna Blair, la sœur de l’ex-premier ministre Tony Blair. 

« Véritable star, elle vient de donner naissance à un chiot que les amateurs du monde aimeraient nous acheter,

mais nous allons le garder, pour remplacer notre mâle vieillissant », précise Robert Goetz.

Chaque année, l'élevage produit environ 25 chiots, vendus à 10 semaines, en moyenne pour 1.500 euros

Ici tout est question de lignée pour tenter de se rapprocher au plus près des standards de la race. 

« Il n’y a jamais de garantie de faire naître un chien d’exposition. Mais en accouplant un mâle et une femelle de haut niveau, 

on augmente les chances », assure Robert Goetz, qui repère les futurs étalons lors des concours et étudie leur descendance sur plusieurs générations. 

« Ensuite, c’est une négociation de gré à gré entre propriétaires », explique l’éleveur mosellan, qui n’hésite pas à se déplacer partout en Europe 

pour faire inséminer ses chiennes. Chaque année, son élevage produit environ 25 chiots, vendus à 10 semaines, en moyenne pour 1.500 euros. 

Les naissances ont toujours lieu dans la nursery où la température oscille en toute saison entre 24 et 29 degrés. 

« On met la mère et ses petits à l’écart pour qu’elle soit plus tranquille, sinon elle risque de couper le lait », confie Aurélie Goetz, 

qui laisse la télévision allumée 24/24 heures dans le box « pour sociabiliser les chiots et les habituer au bruit. 

Ainsi, ils ne seront pas effrayés par les salves d’applaudissements lors des premiers concours », argumente-t-elle,

les yeux encore cernés par les dernières naissances.

Au quotidien, les chiens sont dorlotés, leur niche chauffée, leurs boxes nettoyés chaque matin.

Car pendant les trois semaines qui suivent l’arrivée d’une portée, la jeune femme dort au pied des boxes. 

« C’est une nécessité. Chez les bull-terriers, la mère est joueuse.

Elle peut très bien se coucher sur ses petits et les étouffer sans s’en rendre compte, voir les manger si elle sent un danger.

Il faut donc tout surveiller. » Passé cette première étape vitale, les chiens sont ensuite dressés. 

« On leur apprend à marcher en laisse, à garder la position statique, à se mettre sur la pointe des pattes pour mettre en valeur leur musculature… »,

énumère Robert Goetz, qui attache aussi beaucoup d’importance à l’équilibre de leurs repas. 

Au quotidien, les chiens sont dorlotés, leur niche chauffée, leurs boxes nettoyés chaque matin.

Et le vétérinaire les ausculte sous toutes les coutures tous les deux mois. Chaque année, les pensionnaires de 

« L’empire du Bull » participent à une quinzaine de concours en France et à l’étranger.

Prochain gros challenge, le championnat du monde à Shanghai, en Chine, où Robert et Aurélie Goetz envisagent d’engager un ou deux chiens.



Les entraînements avec les chiens sont quotidiens.


Jean-Marc TOUSSAINT

La légende du Huart !1/5



Le huart à collier


On dit que chaque lac du Québec a son huart, un oiseau marin qui porte un collier de plumes blanches sur sa robe noire.
Voici cette légende amérindienne qui nous raconte d’où vient ce collier.
Les forêts québécoises abritent une multitude de lacs. Au bord d’un de ces lacs vivait autrefois une tribu amérindienne. 
Le chef Onas habitait la plus grande loge avec sa femme Niska et son fils Napiwa.
La forêt donnait du gibier en abondance, le lac des poissons en quantité, et le maïs cultivé de quoi nourrir tout le monde à satiété. 
Chacun accomplissait les tâches dictées par la tradition: la vie se déroulait paisiblement au rythme des saisons.
Mais une croyance respectée par tous semait l’angoisse parmi les membres de la tribu, grands et petits.
Cette croyance voulait que le dieu huart règne en maître sur la nuit. À la tombée du jour, lorsque son chant parvenait aux oreilles des hommes,
c’était le signe que personne ne devait sortir de sa loge ou de son abri de trappe. 
Le Grand Huart punirait sévèrement celui qui braverait ses lois car la nuit était son royaume exclusif.
Le sorcier de la tribu entretenait cette crainte en parlant de punitions terribles:
- "Si l’un de vous ose sortir, il sera emporté dans le royaume de la nuit et jamais plus il ne reverra les siens", répétait-il à tout moment.
Ainsi quand, à la brunante, on sentait descendre l’obscurité, chacun attendait le chant du huart en achevant ses tâches.
Aussitôt que le chant mélodieux se faisait entendre, on s’empressait de ranger les canots au sec et tous se réfugiaient à l’intérieur des loges. 
Personne n’avait jamais osé sortir et regarder la nuit en face.
Or Onas avait un fils à qui il enseignait avec fierté tout ce qu’il faut savoir pour devenir un grand chasseur et, plus tard, un chef sage et courageux.
Sa femme Niska aimait beaucoup son fils. Elle passait ses journées à le regarder grandir et à lui broder de beaux mocassins et d’amples tuniques de peau.
Napiwa avait quinze ans et il avait déjà fait ses preuves comme chasseur et comme guerrier. Tous vantaient sa valeur et son endurance. 

La légende du Huart !2/5




Depuis quelque temps Napiwa s’était mis à réfléchir.
Il était terriblement agacé de voir sa tribu accorder foi aveuglément à cette croyance à propos du dieu huart et de la nuit. 
Il refusait d’y croire. Il interrogeait les anciens, il essayait de discuter, de comprendre ; mais tout le monde prenait peur quand il abordait le sujet.
Alors, un jour, n’y tenant plus, il dit tout haut ce qu’il pensait:
- "Je ne crois pas ce que nous enseigne le sorcier à propos du Grand Huart !"
- "Comment?" s’écria son père, "tu oses contredire le sorcier ? Malheur à toi mon fils. Que le Grand Huart ne t’entende pas !" Napiwa n’osa pas répondre à son père. 
Mais pour lui tout seul il pensa: "Cette nuit je sortirai voir la lune et les étoiles que je ne connais pas. Au diable le Huart."
Lorsque tout le monde fut endormi, Napiwa se leva sans bruit et sortit de la loge. Le cœur battant, il regarda la lune et admira les étoiles.
Il prit un canot et un aviron et s’enfuit sur le lac.
Au matin, un des chasseurs courut avertir le chef qu’il manquait un canot. Onas se leva.
- "Quelqu’un a-t-il quitté le village ?" demanda-t-il.
- "Je ne sais pas", répondit le chasseur.
Alertée par le bruit des voix, Niska se retourna vers le lit de branches de sapin où dormait Napiwa. Il était vide !
Avant même de regarder, elle avait su dans son cœur que Napiwa était allé braver le Huart. 
Elle n’osa rien dire. Mais quand Onas constata l’absence de son fils, il se fâcha.
- "À cette heure-ci, il doit être déjà mort. Le sorcier va préparer la cérémonie des morts", dit-il sans manifester d'émotion.
Le sorcier se retira dans sa loge pour faire ses préparatifs et invoquer les esprits.
- "L’offense est grave", dit-il. "Il faudra soigner les offrandes aux dieux pour réparer la faute de Napiwa."

La légende du Huart !3/5




Mais Niska refusa d’accepter si vite la mort de son fils chéri.
- "Le huart l’a peut-être épargné. Pourquoi ne pas envoyer quelqu’un le chercher ?"
- "Où chercher ? Au royaume de la nuit ?" répondit Onas irrité de son audace.
- "Sur le lac", dit Niska.
Mais elle voyait bien que ni les chasseurs, ni le sorcier, ni son mari ne conservaient l’espoir de retrouver Napiwa. 
Leur crainte du Grand Huart était telle qu’ils ne pouvaient que s’incliner devant sa puissance. 
Tandis que pour elle, sa tendresse pour son fils l’emportait sur tous les autres sentiments. 
Bien sûr elle aussi craignait et respectait le dieu huart et la puissance des manitous. Mais son cœur de mère refusait d’accepter la fatalité et la perte de son fils.
- "Quand le soleil sera droit sur nos têtes, si Napiwa n’est pas de retour, j’enverrai un canot à sa recherche", dit enfin Onas pour calmer sa femme.
Puis chacun, au village, reprit ses activités. Niska, rongée par l’inquiétude, s’en alla au bord du lac. 
Elle marcha longtemps sur la berge, scrutant l’eau profonde, là-bas au milieu du lac, où chaque soir le huart lançait son chant-signal.
Elle chercha en vain un indice qui lui révélerait la présence de son fils. "Était-il pensable qu’un manitou puisse tuer un jeune homme si beau, 
si plein de promesses ?" se demandait-elle. "Non, ce n’était pas possible: le Huart ne pouvait être cruel à ce point."
Tout en marchant, Niska ramassa sur la grève un caillou blanc. 

La légende du Huart !4/5



Elle se mit à le tourner et à le retourner dans sa main comme pour combattre par ce geste son angoisse et son inquiétude.
Puis elle frotta le caillou contre une pierre dure, tout en continuant d’épier le moindre mouvement autour du lac.
Lorsque le soleil fut au zénith, Onas envoya un canot avec deux des meilleurs chasseurs de la tribu à la recherche de Napiwa.
Tout le temps qu’ils furent partis, Niska continua de polir le caillou blanc, qui devint lisse et brillant.
Machinalement, elle y perça un trou et l’enfila sur une lanière de cuir qu’elle glissa à son cou.
Le soir arriva et les chasseurs revinrent au village sans Napiwa. Niska et les autres se dépêchèrent de rentrer avant la tombée de la nuit. 
Onas essaya de la raisonner. Mais elle ne voulait pas accepter la mort de son fils.
- "Demain, tu enverras encore un canot le chercher", pria Niska.
Onas accepta malgré sa résignation, car lui aussi avait beaucoup de chagrin d’avoir perdu son fils. 
Pendant les cinq jours qui suivirent Onas envoya un canot, puis deux canots à la recherche de Napiwa.
Ils partaient le midi et revenaient le soir sans rien rapporter.
Niska, elle, marchait, marchait autour du lac sans jamais perdre espoir. 
Chaque jour, elle ramassait un caillou blanc sur la grève et le frottait contre une pierre pour s’occuper.
Le soir elle le perçait d’un trou et l’enfilait sur sa lanière.
Le sixième jour, bien avant le coucher du soleil, Niska entendit des voix venir du lac et le bruit des pagaies dans l’eau. 
Son cœur bondit dans sa poitrine. Elle se mit à courir. Toute la tribu descendit vers le lac pour accueillir les canots. 
Même le sorcier qui avait été forcé de retarder la cérémonie des morts vint voir ce qui se passait. 
On avait retrouvé Napiwa vivant !

La légende du Huart !5/5



Napiwa sortit du canot et marcha dans l’eau vers le rivage. Tous le regardaient avancer en silence. 
Niska s’élança vers lui pour l’embrasser. Puis on l’entoura et il se mit à raconter :
- "Le ciel était noir, noir, mais des milliers d’étoiles brillaient. Je ne me lassais pas de les regarder mais mon canot a chaviré. 
Je ne voyais rien, je ne sentais rien. J’ai essayé de nager mais d’étranges remous m’ont emporté. 
Mon canot a disparu. J’ai crié puis... je ne sais plus. Quand j’ai ouvert les yeux j’étais au sec dans un nid de branches et de feuilles. 
Le Grand Huart se tenait près de moi. Il m’a parlé tout doucement. Il m’a apporté du poisson à manger et de l’eau à boire. 
Petit à petit mes forces sont revenues. Le huart ne semblait pas offensé de ma bravade, au contraire. 
Je me sentais bien chez lui ; je ne pensais même pas à partir. Puis aujourd’hui, j’ai vu les canots et je me suis souvenu..."
Niska se leva et alla vers son fils.
- "Viens", dit-elle.
Elle l’entraîna vers le rivage et lui fit signe de ne pas bouger. Sous les yeux de tous, Niska prit un canot et s’en alla toute seule vers le milieu du lac. 
Personne n’osait rien dire, pas même Onas, pas même le sorcier. Sur le visage de Napiwa, qui la suivait du regard, se dessinait un sourire.
Niska fila sur l’eau et le chant modulé du huart retentit tout à coup. Tous les gens massés sur la grève frissonnèrent.
Le huart lançait son signal et pourtant la nuit était encore loin ! Qu’est-ce que ça voulait dire ?
Niska continua d’avancer. Sans même agiter la surface de l’eau, le huart apparut devant le canot. Niska s’arrêta de pagayer. 
Elle retira de son cou le collier de cailloux blancs qu’elle avait polis et repolis tout au long de sa douloureuse attente. 
Elle se pencha vers le huart qui se tenait immobile sur l’eau sombre. Puis elle lui glissa au cou le collier qu’elle avait façonné. 
Elle murmura: 
- "Merci" 
On dit que c’est depuis ce jour que les huarts ont autour du cou un magnifique collier de plumes blanches.

auteur inconnu

Pour en savoir plus sur la pièce de un dollar canadien, qu’on appelle communément un huart, 

visitez le site du musée de la monnaie de la banque du Canada.

Docteur sommeil 

« Je me suis endormie en quelques minutes, sans broyer du noir »

S’endormir en toute quiétude 

« Je me suis endormie en quelques minutes, sans broyer du noir »

Une amie qui habite en région lyonnaise souffrait d’insomnie prononcée. 

Elle n’arrivait plus à s’endormir avant 3 heures du matin. 

Elle m’en a parlé tout en me demandant si je ne connaissais pas un remède efficace . 

Bien sûr n’étant pas personnellement concerné (moi je peux dormir où je veux , quand je veux et surtout le temps que je veux) .

Malgré tout dans le but de l’aider j’ai fait des recherches (je suis toujours en recherches de tout et n’importe quoi !!) 

Le fruit de mes recherches m’a orienté vers une formule sommeil.

Elle considérait son cas désespéré aussi elle n’a pas hésité à essayer. 

(sans trop y croire) 

Suite à la première prise de cette formulation 100 % naturelle , ce qui s’est passé est tout simplement prodigieux (dixit mon amie) .

Elle a la gentillesse de partager son expérience .

Voici son témoignage :

Je souffrais depuis peu d’insomnie sévère, suite à plusieurs événements survenus dans ma vie personnelle.

Si je précise « insomnie sévère », c’est que je ne dors pas du tout jusqu’à 3 heures du matin, même légèrement.

Docteur sommeil  m’a conseillé et J’ai commandé sur le site Cell’Innov un flacon de la formule « Sommeil », sans vraiment trop y croire...

J’ai donc pris ma première gélule, une demi-heure avant d’aller me coucher.

Un quart d’heure après la prise de cette gélule, j’ai ressenti une envie de bailler et de sommeiller quasi immédiate.

Je me suis endormie en quelques minutes, sans « broyer du noir » et sans même m’en rendre compte.

J’ai pensé que c’était peut-être dû au manque de sommeil de la nuit précédente, mais le lendemain ,

j’ai repris une gélule dans les mêmes conditions, avec le même résultat.

Je suis « bluffée » et c’est presque trop beau pour être vrai […]. 

J’espère que je ne vais pas m’habituer et qu’il n’y aura pas d’effet d’accoutumance.

Malheureusement je crois que si l'on commence à prendre des gélules pour dormir c'est foutu (pas mon cas ) une voisine a commencé à en prendre et maintenant elle sait plus s'en passer .

une dose d’art



Aujourd'hui : "À aucun prix !"

Où l’on apprend qu’un tableau n’est pas un puzzle.



Ferme des Miró, Mont-Roig del Camp,

photo : Fundació Mas Miró, 2018

1911. Le jeune Joan Miró souffre du typhus.Pour soulager sa fièvre et se reposer, 
le garçon de 17 ans se réfugie dans une ferme de famille à Mont-Roig del Camp, un village voisin de Tarragone. 
Et c’est le coup de foudre !
Le lieu lui plaît tant que Miró y revient ensuite régulièrement pour peindre ou trouver l’inspiration…



Joan Miró, La Ferme, 1922, huile sur toile, 147 × 132 cm, National Gallery of Art, Washington D.C.

Successió Miró / ADAGP, Paris, 2018

C’est dans ce petit paradis qu’il exécute La Ferme, l’un de ses tableaux les plus précieux à ses yeux.

Pendant neuf mois, il reproduit un à un tous les éléments de son environnement : les animaux, les végétaux, les outils…

Chaque objet est très détaillé et paraît presque indépendant. 

Pourtant, ensemble, tous ces éléments forment un paysage : 

c’est ce qu’on appelle la "calligraphie mironienne".




Carl van Vechten, Portrait de Joan Miró, 1935, 

Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.

Une fois qu'il l'a terminé, Miró cherche à vendre ce tableau. 

Comme il connaît bien Picasso, il place La Ferme chez son galeriste, Léonce Rosenberg. 

Malheureusement, celui-ci propose de couper la toile en quatre morceaux pour la vendre plus facilement. 

En apprenant cela, Miró est furieux !



Ferme des Miró, Mont-Roig del Camp, 

photo : Fundació Mas Miró, 2018

Le peintre a besoin d’argent, mais pas à n’importe quel prix… 

Non seulement cette Ferme lui rappelle les doux souvenirs de ses vacances à Mont-Roig, 

mais il sent en plus qu’il s’agit d’une œuvre charnière, un point de départ vers une plus grande liberté artistique. 

Alors, pas question de la découper.



Ernest Hemingway et une femme non identifiée devant La Ferme de Miró dans sa maison de Finca Vigia, Cuba,

Ernest Hemingway Photograph Collection. John F. Kennedy Presidential Library and Museum, Boston.

À la place, il la vend à Hemingway. Et comme l’écrivain n’est pas très riche non plus, 

les deux hommes se mettent d’accord pour qu’Hemingway donne à Miró 200 francs tous les mois pendant deux ans. 

Entre artistes, on trouve toujours un arrangement !

Pour en savoir plus : 

La ferme paradisiaque qui a tant inspiré Miró est de nouveau accessible au public au Mas Miró, après une grande campagne de rénovation.

Outre ce tableau, Miró a créé de nombreuses autres œuvres ! La Fondation Miró, à Barcelone, en abrite une grande partie.

Picasso, Dalí, Miró... Tous ont marqué la Catalogne de leur empreinte.

Leur atelier, leur maison, et les musées qui leur sont consacrés, sont autant de lieux qui permettent de découvrir leur vie et leurs œuvres.



Le Château de Tamarit, Catalogne,

photo : Yann Arthus-Bertrand, extrait du livre La Catalogne vue du ciel, Éditions de La Martinière, Paris

E M O T I O N 1/3

Il y a très longtemps, dans un royaume appelé Sentiment les habitants étaient confrontés à un mal qu’aucun de leurs sorciers ou guérisseurs ne pouvaient guérir.
Le conseil du roi ne trouvait pas des solutions. Le roi se voyait impuissant face à un tel phénomène. Pourtant il était sage et intelligent. 
Cependant, ce mal s’attaquait d’abord aux personnes moralement fragiles. 
Et la suite des événements faisait que les plus forts soient contaminés et succombassent à leur tour. 
Les femmes aussi n’étaient pas épargnées et souffraient de ce mal. 

Le royaume du mal 

Le royaume du mal n’était pas loin du pays des hommes. La reine s’appelait Haine. 
Elle avait plusieurs têtes qui ressemblaient à celles de serpent mais avait une gueule de rongeurs.
Le cou et les yeux d’un vautour accroché à un corps faisant penser à un arbre avec des racines vivantes. 
Et c’en était un, un arbre d’une couleur rouge sang, sans feuille. Elle se nourrissait d’âmes. 
Sa soeur s’appelait Zizanie. Elle avait une tête à trois faces. Une face souriante, une autre triste et une dernière en colère. 
Son corps ressemblait à un drap épais et large mais était constitué de chair puante avec des petits orifices partout.
Ces deux soeurs étaient obligées de s’entraider mutuellement. Zizanie était très intelligente et avait le pouvoir de convaincre tout être faible ou en colère. 
Elle se nourrissait des sentiments de tristesse et de déception. 

Depuis sa toute première mission, Zizanie avait progressé et était presque invincible. 
Les enfants d’Adam et Eve s’entretuèrent à cause d’elle il y a bien longtemps. Et elle continuait à détruire les enfants d’Adam.
Tous les soirs elle pénétrait dans le royaume sous forme humaine. A chaque fois les gardes s’entretuaient sans raison apparente. 
Elle s’immisçait entre eux et les montait les uns contre les autres sans leur laisser une chance de se comprendre. 
Une fois à l’intérieur, elle commençait sa besogne par les couples mariés, des amis ou deux familles.
Elle se pressentait sous forme humaine d’abord et parfaitement informée de leurs problèmes, elle les retournait les uns contre les autres. 
Elle commençait souvent par les femmes en utilisant la jalousie. Une fois sa victime bien convaincue elle l’enveloppait avec son large corps puant et
à travers les petits orifices, un message répétant sans cesse « la séparation» pénétrait dans le cerveau de la victime. 
Elle attendait que les maris soient de retour pour assister à la séparation afin de se nourrir de leur chagrin et déception. 
Et après chaque repas elle grossissait de plus en plus. Mais sa plus grande mission était la guerre.
Ce qui lui permettrait de se nourrir pendant une longue période de tristesse.
Et pour cela elle s’attaquait aux chefs de familles, en proposant des concours entre familles.
Comme il y avait toujours des mauvais perdants, tout commençait par l’amertume d’avoir perdu. 
Ce sentiment était davantage exacerbé par la Zizanie qui enveloppait ses victimes dans son corps infecte en leur montrant des images de familles rivales 
en train de se moquer d’eux en faisant allusion à leurs ancêtres. 
C’est à ce moment que le rôle de la Haine arrivait. 
Un jour, une petite plante minuscule avec une tête étrange apparaissait dans la maison de deux chefs de familles. 
La plante se déplaçait et se rapprochait petit à petit des chefs. 
Une fois à sa portée elle s’agrippait aux habits de ses victimes et pénétrait par les pores dans leurs corps. 
A l’intérieur, la Haine rongeait l’âme de ces pauvres gens. Plus ils ressentaient de la haine, plus elle grossissait et plus elle les rongeait de l’intérieur, 
plus ils ressentaient de la haine pour leurs ennemis. Et ne pensaient qu’à les détruire. Ainsi des guerres sans fins éclatèrent et beaucoup de sang fut coulé. 
La Zizanie et la Haine ont mis le royaume à feu et à sang. Les hommes et femmes sous l’emprise des deux sœurs se séparèrent du reste du royaume. 
Ils se mirent au service du mal. Leur reine était la Haine et ils haïssaient tout être humain. Leurs yeux devenaient rouges et peu à peu 
ils perdaient la forme humaine et finissaient par lui ressembler. Ils formèrent une armée de la Haine haïssant et anéantissant tout sur son passage.

Nous sommes en pleine épidémie!!!!Que faire ?????

E M O T I O N 2/3


Le remède 

Le roi et ses conseillers réfléchissaient nuit et jour afin de trouver un remède à ce mal qui mettait en péril l’existence de l’homme. 
Mais n’arrivant pas à trouver des réponses parmi leurs guérisseurs. Ils décidèrent de se tourner vers la population. 
Le roi envoya des émissaires proposant une récompense à celui qui réussirait à guérir ce mal. Beaucoup de charlatans se présentèrent mais nul n’avait la solution. 
Certains soldats du roi étaient contaminés et bientôt c’était la fin. Désespérés, le roi et son conseil attendait la fin quand soudain une voix interpellant le roi se fit entendre.
C’était un villageois essoufflé, avançant à grand pas vers le trône. Il fut arrêté par la garde royale. Le roi fut signe de le laisser avancer.
Il s’agenouilla devant le roi. Le souverain lui demanda : « quelle bonne nouvelle as-tu donc à m’annoncer pour crier ainsi ? » 
Le villageois : « mon roi, c’est une nouvelle qui me permet de garder espoir que la fin est encore loin » répondit-il.
Le roi : « parles donc jeune homme »
Le villageois : « je connais un homme qui pourrait nous sauver »
Le roi : « comment sais-tu qu’ils réussiraient où beaucoup ont échoué ? »
Le villageois : « je le connais, majesté, il a un grand pouvoir magique »
Le roi : « pourquoi n’a-t-il pas répondu à notre appel, qu’on me le ramène immédiatement ».

La garde royale accompagnée de deux sages conseillers du roi suivirent le villageois et arrivèrent au village en question. 
Ils s’arrêtèrent devant une demeure qui avait quelque chose d’accueillant. La porte d’une belle maison s’ouvrit devant eux et 
des belles femmes leurs firent signes d’entrer. Ils entrèrent et dans la cour, il y avait un très beau jardin avec beaucoup de fleurs. 
Ils traversèrent le jardin et arrivèrent au seuil de la maison. Il fut interdit à certains de pénétrer dans la maison et quelques soldats et les deux sages entrèrent. 
C’était une maison ordinaire, à l’intérieur, une famille tranquille et qui semblait en paix avec elle-même était sur le point de passer à table.
Le père de famille n’était guère perturbé par l’arrivée de la garde royale. Il les salua et les invita à manger. 
Ils déclinèrent l’offre avec politesse et attendirent que la famille finisse de manger. Une fois le repas fini, le père de famille les rejoignit et demanda l’objet de la visite. 
Les sages exposèrent le problème à l’homme et lui demandèrent pourquoi il n’avait pas répondit à l’appel du roi.
Il répondit que le souverain demandait l’aide des guérisseurs et que lui il n’en était pas un. Il les accompagna jusqu’au palais du roi. 
Le roi lui demanda si il avait une solution aux problèmes auxquels le royaume était confronté. 

Le villageois : « il n y a pas de problèmes sans solutions jusqu’à l’apocalypse mon roi »
Le roi : « dites-nous donc que faire jeune homme »

Le villageois demanda au roi comment et dans quel but les gens se mariaient dans son royaume. 
Le roi répondit : « pour se reproduire bon sang »
Le villageois : « le but du mariage n’est pas seulement la procréation, majesté. Bien d’autres raisons doivent lier un couple. 
L’amour qui leur permettrait de se supporter mutuellement et de s’entraider.
Grâce à l’amour, la vie de couple est plus facile et cela leur permet d’atteindre le bonheur. Lequel permet l’épanouissement de la famille.
Car des enfants nés et élevés avec amour et dans le bonheur s’aimeront à leur tour et sont donc à l’abri de la haine et de la zizanie.
Dans ce royaume il y a des tribus qui veillent à éviter le mariage avec d’autres tribus.
L’orgueil et la fierté s’emparent d’eux. Ils sont toujours prêts à défendre l’honneur de leurs tribus. 

Le roi : « mais cet amour existe-t-il dans mon royaume ? »

Dans un des foyers, un jeune homme était amoureux d’une jeune fille handicapée d’une famille ennemie. 
Donc leur mariage n’était pas possible dans le contexte actuel tout d’abord. 
Et deuxièmement leurs familles avaient déjà choisi avec qui ils partageraient leurs vies.
Ils étaient malheureux et vivaient avec le chagrin jusqu’au jour où le villageois débarqua.
Le roi envoya ses soldats à la recherche de l’amour. Ces derniers frappaient à toutes les portes pour demander si quelqu’un était amoureux parmi eux. 
Le jeune n’hésita pas une seconde et proclama haut et fort son amour pour une fille de la famille rivale. 
Son père manqua de peu de l’assassiner avec une lance qu’il lança dans sa direction. 
Mais les soldats s’emparèrent de tous les deux et les emmenèrent au palais du roi.

E M O T I O N 3/3



Le roi : «ce jeune homme est ainsi amoureux » dit-il.
Le père : « mon fils est devenu fou majesté laissez-moi l’aider à retrouver sa raison »
Le roi : « pourquoi dites vous cela vieil homme. » dit le roi
Le père : « il dit qu’il ressent des choses, je ne sais pas ce que c’est, est-ce une maladie ? 
Mais ce qui est plus grave, ce qu’il veut se marier avec une fille handicapée et d’une tribu ennemie.
Le villageois : «il est tout simplement amoureux. L’amour voyez-vous cher monsieur peut rendre fou hélas, mais fou d’une seule et unique personne.
L’homme sous l’emprise de l’amour raisonne différemment. Certes, mais est-ce perdre sa raison que d’apprécier et d’accepter les défauts de l’être qu’on aime ? 
Le père : « et la tradition, et nos ennemies ? »
Le villageois : « chaque tradition est basée sur un principe, et chaque principe était choisi selon un contexte et un but précis. 
Vos ancêtres avaient adopté cette tradition pour accélérer la reproduction pour des raisons précises.
Par exemple pour prévenir la disparition de la tribu menacée par les guerres ou les maladies. »
Suite à ce discours, le roi décida de bénir ce mariage en allant ainsi contre la tradition de chacun.
Le roi : « vos paroles sont plein de sagesse jeune homme, acceptez donc de marier ces deux jeunes gens »
Le villageois : « c’est un grand honneur pour moi majesté.»

Le villageois : « au nom de l’amour et de la paix, je vous unis. Que l’amour grandisse avec vous et atteigne vos deux tribus et les unissent.
Que la patience et la résignation vous préserve contre la zizanie et la haine. » (À voix haute) 

Après que le villageois ait prononcé ces paroles, certains hommes et femmes se mirent à trembler.
Des fumées noires sortirent de leurs corps et avec la fumée, la haine quitta leurs corps. 
Et tous ceux qui étaient sous l’étreinte de la haine et de la zizanie furent libérés.
Le roi proposa au villageois d’accepter un poste au sein de son gouvernement, mais ce dernier refusa et demanda au roi l’autorisation de se retirer.
Il monta sur une sorte de tapis en lumière qui avait la forme d’une colombe géante et tout autour des petites colombes plus blanches que d’ordinaire et 
il s’envola vers d’autres cieux. Sans doute pour aider à trouver une solution aux problèmes du royaume Choix.
Fin

Merci pour cette jolie histoire!Faut-il y croire ?????