copains d'avant et maintenant
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Lieu de convivialité entre membres de la communauté virtuelle
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 9 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 9 Invités

Aucun

Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 123 le Ven Aoû 23 2019, 17:46
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 

 Bonjours & Bonsoirs juin 2019

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeSam Juin 01 2019, 00:11

 
Bonjours & Bonsoirs juin 2019 6610 Bonjours & Bonsoirs juin 2019 88810
 
 
Bonjours & Bonsoirs juin 2019 173
 
Le mois de juin : Historique :
 
Bonjours & Bonsoirs juin 2019 283
 
Le mois de juin est le sixième mois du calendrier grégorien et du calendrier julien.
 
Son nom vient du latin junius. Ce nom fut probablement donné en l’honneur de la déesse romaine Junon.
 
À l’époque antique, c’était le quatrième mois du calendrier romain.
 
Célébration de juin :
 
Le mois de juin est le premier mois de l’été: le solstice a lieu aux environs du 21 juin et c'est aussi le jour le plus long de l'année.
 
Chez les jeunes, le mois de juin peut avoir deux significations :
 
soit ce sont les vacances qui commencent,
 
soit c'est le mois fatidique des examens de fin d'année.
 
Histoire du mois de juin
 
(d’après « La légende des mois », paru en 1881)
 
Juin est représenté « sous la forme d’un homme nu, montrant du doigt une horloge solaire, pour signifier que le soleil commence à descendre ;
 
il porte une torche ardente, symbole des chaleurs de la saison ; derrière lui est une faucille, parce que le temps de la moisson approche. »
 
Le mot juin vient-il de juniores, jeunes gens, ou de Juno, Junonis, Junon ?
 
Quelques auteurs, en adoptant la première étymologie, supposent que dans ce mois on célébrait la fête de la Jeunesse ;
 
ce sont les mêmes auteurs qui font dériver le mot mai du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés.
 
Cependant la seconde étymologie paraît assez probable, quand on se souvient que précisément,
 
chez les Romains, le mois de, juin était consacré à la déesse Junon, femme de Jupiter et mère de Vulcain, d’Hébé et de Mars.
 
Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1011
 
Fête des Bannières, au Japon
 
Au Japon, on célébra en juin la fête des Bannières, en l’honneur des jeunes gens :
 
Humbert rapporte que « la ville de Yédo est toute pavoisée dès le matin de tiges de bambou de la plus haute taille,
 
surmontées de plumets ou de houppes de crin ou de papier doré, et supportant, les unes,
 
une touffe de longues banderoles de papier de couleur flottant au gré du vent ;
 
les autres, des poissons en paille tressée ou en papier laqué ;
 
le plus grand nombre enfin, de hautes bannières tendues sur un cadre de roseaux et ornées d’armoiries, de noms de famille,
 
de sentences patriotiques ou de figures héroïques...
 
Des troupes de jeunes garçons, en habits de cérémonie, circulent sur la voie publique, les uns ayant à la ceinture deux petits sabres,
 
d’autres portant sur leurs épaules un énorme sabre de bois ou de petites bannières... »
 
Ceci étant dit pour justifier les étymologistes qui font du mois de juin le mois de la jeunesse, revenons à la déesse Junon.
 
Fille de Saturne et de Rhée, épouse de Jupiter, Junon mit souvent le trouble dans l’Olympe par son caractère jaloux et vindicatif.
 
Ses cruautés sont bien connues : la pauvre nymphe Chélonée, coupable de retard le jour du mariage de Junon, fut métamorphosée en tortue ;
 
la reine des Pygmées, Pigas, coupable d’avoir osé se comparer à l’épouse de Jupiter, fut changée en grue ;
 
les filles de Proctus, qui s’étaient proclamées plus belles que Junon, furent changées en génisses ;
 
la nymphe Callisto fut changée en ourse... Junon, qui avait, comme on le voit, le génie des transformations,
 
persécuta en outre Latone et Apollon, le berger Pâris, la nymphe Écho.
 
Junon est représentée « assise sur un trône, un diadème sur la tête, un sceptre d’or à la main.
 
Quelquefois elle traverse les airs sur un char traîné par des paons. » Homère la représente
 
« habitant une chambre que son fils Vulcain lui a construite, et dont les portes sont munies d’une serrure cachée qu’aucune autre divinité qu’elle ne peut ouvrir.
 
Elle a pour parure une robe tissue et brodée par Minerve, une ceinture ornée de mille franges,
 
des boucles d’oreilles garnies de trois pierres qui brillent comme des yeux, un beau voile et de magnifiques chaussures. »
 
En Grèce, on adorait Junon sous le nom d’Héré ; elle personnifiait le mariage. Son culte était célébré avec le plus grand éclat à Sparte, à Mycènes, à Argos.
 
L’un de ses temples, appelé heroeum, situé dans la vallée du mont Eubée, entre Argos et Mycènes, passait pour un des chefs-d’oeuvre de l’art grec.
 
Tous les cinq ans, on célébrait en son honneur des jeux appelés Hérées, où le vainqueur recevait un bouclier et une couronne de myrte.
 
Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1110
Junon
 
A Rome on célébrait le 1er juin la fête de Junon Monela, ainsi nommée à cause d’un de ses temples dans lequel on fabriquait la monnaie.
 
Ce même jour on célébrait la fête des Tempêtes et l’on offrait des sacrifices à Carna, déesse qui présidait au coeur, au foie et aux entrailles du corps humain.
 
Carna était aussi la déesse des gonds de portes (!). On offrait à la déesse de la bouillie faite avec du lard et de la farine de fèves ;
 
la fête s’appelait Fabaria (fève). Le 8 juin, on fêtait Mens, déesse de l’intelligence ; le 20 juin était consacré à Summanus, dieu des éclairs et du tonnerre ;
 
le 24 juin, jour du solstice d’été, était réservé à la Fortune, fille de Jupiter, qui avait à Rome plus de temples à elle seule que toutes les autres divinités réunies.
 
Jupiter est le souverain des dieux. Nous avons dit déjà comment il s’empara du trône céleste en dépossédant son père Saturne.
 
Les Grecs l’adoraient sous le nom de Zeus, et les Romains, conservant ce nom et le faisant suivre du mot pater qui veut dire père, ont fait Zeus pater, Jupiter.
 
Père des dieux et des hommes, fondateur des empires, protecteur de l’ordre et de la liberté, Jupiter habite l’Olympe, montagne divine qui s’élève jusqu’aux cieux.
 
On le représente assis sur un trône d’or ou d’ivoire, tenant d’une main la foudre, signe de la puissance qui frappe, et de l’autre un sceptre, emblème de la force qui gouverne.
 
L’aigle, le chêne et les cèdres des montagnes lui étaient consacrés. Ses temples étaient nombreux ; on admirait surtout ceux d’Olympie et de Dodone.
 
Parmi les fêtes données en son honneur, il faut placer en première ligne la fête des Olympies, à propos de laquelle nous venons d’esquisser rapidement un portrait de Jupiter.
 
Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1210
 
Jupiter olympien
 
Les jeux Olympiques duraient cinq jours. Des hérauts proclamaient par toute la Grèce la trêve sacrée, qui arrêtait pour un mois les opérations militaires.
 
Cinq exercices étaient offerts aux lutteurs : le saut, la course, le disque, le javelot et la lutte ; les poètes, les écrivains, les artistes, venaient faire connaître leurs oeuvres.
 
Les rois les plus puissants venaient y disputer les prix. L’historien Suétone raconte que l’empereur Néron conduisit lui-même un char de dix chevaux et que,
 
bien qu’il fût tombé et mis dans l’impossibilité de continuer la lutte, il fut néanmoins proclamé vainqueur...
 
Les triomphateurs recevaient une couronne d’ache, d’olivier ou de laurier ; leurs noms étaient inscrits dans les registres publics.
 
Les villes dont ils étaient originaires leur élevaient des statues de marbre ou de bronze. Ils rentraient dans leur patrie avec tout l’appareil du triomphe,
 
au milieu d’un nombreux cortège, vêtus de pourpre, quelquefois sur un char auquel on ouvrait un passage à travers les murs de la ville.
 
Du 1er au 21 juin, les jours continuent à augmenter. Du 17 au 25 juin, la durée du jour est sensiblement la même : sol stat, le soleil s’arrête.
 
Nous sommes au solstice d’été. Des fêtes annuelles avaient lieu chez les différents peuples à cette époque de l’année.
 
Aujourd’hui encore, on célèbre par des feux de joie le jour de la Saint-Jean, qui arrive à l’époque du solstice d’été.
 
Dans plusieurs villes de France, on fabriquait des mannequins que l’on brûlait au milieu du feu de joie ; cette coutume subsiste encore dans quelques endroits,
 
et vous avez entendu parler sans doute de la promenade annuelle, dans la ville de Douai, de Gayant et de sa famille. Un mannequin, haut de 20 à 30 pieds,
 
couvert d’une armure du Moyen Age, parcourt les rues, la lance au poing. Sa femme haute de 20 pieds et ses trois enfants Jacot, Fillion et Binbin l’accompagnent.
 
Les deux fêtes principales que célèbre la religion catholique en ce mois sont la Trinité et la Fête-Dieu.
 
La fête de la Trinité ne paraît avoir été reçue par toute la France que depuis le commencement du XVe siècle.
 
L’office qu’on récite en ce jour fut dressé en 920, par Etienne, évêque de Liège ; mais plusieurs papes refusèrent de reconnaître cette cérémonie ;
 
au XIIIe siècle on la combattit encore dans un grand nombre de localités, et elle ne fut introduite que successivement.
 
On croit que ce fut le pape Jean XXII qui la fit adopter dans l’église de Rome, au XIVe siècle.
 
Suivant les auteurs ecclésiastiques, les obstacles qui s’opposèrent à l’établissement de la fête de la Trinité tenaient à ce que plusieurs évêques et
 
moines craignaient qu’on ne se méprît sur le sens de cette cérémonie, et qu’on n’oubliât que tout le culte chrétien était fondé sur l’adoration d’un seul Dieu en trois personnes.
 
Fête-Dieu ou fête du Saint-Sacrement. Baillet, l’auteur du Livre des Saints, de l’Histoire des fêtes mobiles de l’Eglise, de la Topographie des saints, etc.,
 
raconte qu’en 1208, une fille de seize ans, nommée Julienne, religieuse hospitalière aux portes de la ville de Liège, vit en songe la lune en son plein,
 
qui avait une brèche ; elle fut deux ans sans pouvoir expliquer cette vision ; enfin, elle crut comprendre que la lune était l’Eglise, et
 
que la brèche pouvait marquer le défaut de la fête du Saint-Sacrement, qui, en effet, jusqu’à cette époque, n’avait point la manifestation extérieure qu’elle a eue depuis.
 
Julienne devenue prieure de la maison du Mont-Cornillon, communiqua à des théologiens et à des pasteurs sa pensée, qui fut peu à peu élaborée.
 
En 1246, l’évêque de Liège, Robert, établit la fête dans son diocèse, et le pape Urbain IV, dans sa suite, l’institua dans toute l’Eglise.
 
La procession où le Saint-Sacrement était porté dans les rues avec une pompe magnifique, et d’intervalle à intervalle adoré sur les autels des reposoirs ornés de fleurs et de feuillages,
 
fut instituée, suivant l’opinion la plus probable, au XIVe siècle.
 
Les agriculteurs redoutent l’échéance du 8 juin, jour de la Saint-Médard :
 
Quand il pleut à la Saint-Médard,
 
Il pleut quarante jours plus tard.
 
Il est bien probable que ce dicton remonte beaucoup plus haut que l’établissement du calendrier grégorien :
 
or, quand on a introduit ce calendrier dans l’usage officiel, on a supprimé, pour une fois seulement, les fêtes de douze saints,
 
ce qui a avancé de douze jours celles de tous les autres saints. La fête de la Saint-Médard tombait donc autrefois vers le 20 juin, jour voisin du solstice d’été.
 
Or, à cette époque de l’année, le soleil occupe pendant quelques jours la même position par rapport à la terre ;
 
la chaleur envoyée par le soleil reste la même durant cette période et, les conditions météorologiques variant peu,
 
on doit supposer que le temps ne changera pas pendant quelques jours. Si donc il pleut à cette époque, la pluie a quelque chance de durée.
 
Si nos agriculteurs se sont inquiétés aussi vivement de l’influence de saint Médard,
 
c’est, il faut le dire, parce qu’ils redoutent en juin l’abondance des pluies, ainsi que l’attestent certains proverbes agricoles :
 
Juin pluvieux vide celliers
 
Et greniers.
 
Quand il pleut pour Saint-Médard
 
La récolte diminue d’un quart.
 
Eau de Saint-Jean ôte le vin
 
Et ne donne pas de pain.
 
Nous pourrions multiplier ces dictons populaires, qui se résument en ceci :
 
les agriculteurs désirent un mois de juin moins pluvieux et plus chaud que le mois de mai.
 
C’est en juin que se termine le mois républicain de prairial et que commence, le 21, messidor, mois des moissons.
 
En juin, vers la Saint-Jean, commencent la fauchaison et la fenaison, c’est-à-dire les opérations qui consistent à couper le foin,
 
à le faire sécher sur les prairies et à le rassembler en meules, en bottes, pour le rentrer, dans cette partie des bâtiments de l’exploitation qu’on appelle le fenil.
 
Dans ce mois a lieu la tonte des moutons, dont la laine servir& à nous couvrir durant la saison froide ; le potager fournit en abondance les pois, les fraises, les artichauts... ;
 
le verger prodigue ses fruits rouges : cerises, groseilles et framboises... la terre récompense avec usure les laborieux efforts de celui qui la cultive.
 
 
Bonjours & Bonsoirs juin 2019 777-1_10


Dernière édition par Roberto36 le Lun Juil 01 2019, 00:09, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeSam Juin 01 2019, 00:15

samedi 1


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a415 

1


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Mdg-4510




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 119

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5210 Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10410

DE PLUS FORT EN PLUS FORT

J’ai rencontré ce matin un homme, jeune encore, qui me verse une somme annuelle de 600 francs à seule fin 

que je n’imprime point son nom dans les feuilles publiques, 

mais que nous désignerons néanmoins sous le sobriquet de Captain Cap.

Le Captain Cap est un esprit curieux en lequel semblent s’être incarnés le sens de la météorologie, 

le bien informé des choses de mer, le génie du turf (le tout sans préjudice pour un vif penchant aux boissons cosmopolites).

Ayant beaucoup voyagé, le Captain Cap a beaucoup retenu, des aperçus esthétiques australiens et des airs de gigue de San-Francisco.

Le Captain Cap est ce qu’on appelle quelqu’un.

Je ne me souviens pas, depuis que je le connais, avoir seulement passé cinq minutes avec lui sans un petit effarement nouveau,

un rien quelquefois, mais toujours quelque chose (sans qu’un muscle de sa physionomie ne tressaille, d’ailleurs).

Donc, ce matin, nous nous trouvions à une terrasse d’un café des Champs-Élysées (nous allons beaucoup au café, le Captain Cap et moi).

Nul garçon pour nous servir.

Cap sort de sa poche un décime et en frappe le marbre de la table avec violence.

Cet appel demeure vain.

Froidement Cap remplace l’humble heurtoir cuivreux par une pièce de cent sous. Et voilà qu’il tape, qu’il tape, qu’il tape.

L’inquiétante torpeur du café ne se réveille pas d’une semelle.

Alors, le brave Captain Cap, qui veut avoir le dernier mot, et boire, enfin ! 

extrait de son portefeuille un billet de mille francs, dont il choqua la table avec furie.

C’est seulement à cette intimation que le garçon se décide à se mettre à notre disposition.

Source : Alphonse Allais. Le Parapluie de l’escouade. Paul Ollendorff, 1893.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeDim Juin 02 2019, 07:58

dimanche 2

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a416 

2
Bonjours & Bonsoirs juin 2019 110


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 219

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5010

UNE EXCELLENTE AFFAIRE

À la suite de quelques cataclysmes financiers, et, notamment, depuis cette malheureuse histoire de Panama, qui fit quelque bruit, 
la petite épargne française est devenue méfiante.
L’aspect des meilleurs placements lui arrache des sourires de doute, et si feu Laurent Bart lui-même, 
le financier bien connu, revenait sur terre, peut-être bien que les araignées trouveraient le loisir de tisser ses guichets.
Il y a dans cette méfiance beaucoup d’exagération, car enfin, comme dit ma concierge, tout le monde ne sont pas des fripouilles,
Dieu merci ! et ce n’est pas une raison parce qu’on a été fichu dedans une fois, pour ne plus jamais tomber sur une bonne affaire.
Ainsi, moi qui vous parle, je connais un véritable petit placement de père de famille, une mine d’or pour mieux dire.
Ne m’interrompez pas en m’accusant d’être du syndicat, je vous en supplie. Oui, je suis du syndicat, et je m’en vante ;
je suis du syndicat comme vous, comme eux, comme tout le monde. Qu’est-ce qu’on ferait entre ses repas si on n’était pas du syndicat ?
Donc, voici l’affaire en question :
Bruxelles, vous ne l’ignorez pas, se modèle en tout sur Paris, sa grande sœur. C’est le pays de l’instar dans toute son intime essence.
Les deux gares principales de Bruxelles sont la gare du Midi et la gare du Nord. 
Chose étrange, la gare du Midi de Bruxelles correspond avec la gare du Nord de Paris.
La logique voudrait que la gare du Nord belge correspondît avec notre P.-L.-M. Pas du tout, cette ligne conduit vers Anvers et Ostende.
Il y a là un petit défaut d’organisation que je signale à MM. les Administrateurs des lignes belges.
La gare du Luxembourg de Bruxelles fait pendant à celle qu’on construit en ce moment à Paris 
dans le jardin du Luxembourg pour remplacer l’ancienne gare de Sceaux.
Ces trois entreprises font d’excellentes affaires, le Belge étant d’une nature assez pérégrine.
On va moins loin qu’en France, à cause de la superficie plus restreinte de la Belgique, mais on y va souvent et, cela, à propos de bottes.
De cet état de choses, il est facile de déduire que si on créait à Bruxelles cinq nouvelles gares : 
Saint-Lazare, de l’Est, d’Orléans, Montparnasse et Vincennes, ces entreprises ne manqueraient pas d’obtenir le succès de leurs aînées.
N’a-t-on point remarqué, à Paris, que, plus on multiplie les moyens de locomotion, omnibus, tramways, etc., plus les voitures sont pleines ?
Donc, comme je l’ai dit plus haut la Société des nouvelles gares de Bruxelles est un placement de père de famille, une affaire hors ligne.
Des démarches sont faites pour obtenir l’inscription à la cote officielle de la Bourse de Paris.

Source : Alphonse Allais. Le Parapluie de l’escouade. Paul Ollendorff, 1893.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeLun Juin 03 2019, 07:20

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a410 


3

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Bonjour-chat-bleu-150ac53



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 319


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5210


FABRIQUE DE VEUVES 1/3.

Qui est-ce qui n’a pas connu, il y a dix ans, Jules Dupaf, à Montmartre ? 

Qui ? 

Personne.

Il y faisait de la peinture, pas très bonne, entre nous, mais il remplaçait le talent par une ingéniosité vraiment stupéfiante ; 
ce garçon avait le génie du truc.
Dupaf usait de trucs pour toutes les opérations de la vie, même pour celles qui semblent exiger le plus de simplicité.
Aussi jouissait-il d’une aisance relative qui le faisait rechercher de toute la bohème de la butte.
— La peinture, m’expliquait-il un jour, n’est pas difficile en elle-même. Le plus dur, c’est de la placer.
Eh bien ! moi, j’ai trouvé un truc pour supprimer la commande, tout en rendant la vente infaillible.
Et c’était vrai !
Très habile à attraper la ressemblance, Dupaf s’installait dans un café fréquenté par de riches négociants, 
s’informait auprès des garçons des noms et adresses de ces messieurs, 
et exécutait furtivement deux ou trois rapides esquisses au pastel de 
ceux qui lui semblaient bonnes têtes. Le lendemain, il exécutait à l’huile le portrait de ces braves gens.
Il ne s’agissait plus que de placer la marchandise : c’était élémentaire :
— Bonjour, monsieur Duconnel… Vous allez peut-être me trouver indiscret, 
mais me trouvant, l’autre jour, près de vous au café de la Poste, 
j’ai été frappé du caractère vraiment original de votre physionomie. Aussitôt rentré chez moi, 
je n’ai eu d’autre idée que de reproduire vos traits sur la toile. 
Voici ce que j’ai fait. C’est assez ressemblant, je crois.
Je renonce à dépeindre la joie vaniteuse de Duconnel à la pensée 
que ses traits pouvaient frapper les artistes.
Il appelait sa femme, ses mioches qui s’extasiaient !
— Oh ! comme c’est bien toi, papa !
Et M. Duconnel y allait de ses cinq louis, parfois dix.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeMar Juin 04 2019, 07:34

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a411 



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Bojr-783792



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 471

FABRIQUE DE VEUVES 2/3.

Pour rendre la vente encore plus sûre, Dupaf avait imaginé un autre truc, génial, selon moi.
Il mettait à la boutonnière de ses modèles improvisés un petit bout de ruban rouge.
— Mais, se récriaient-ils, je ne suis pas décoré.
— Comment, faisait Dupaf au comble apparent de la stupeur, vous n’êtes pas décoré ? Ah ! ça, par exemple, c’est trop fort !
Et l’affaire était dans le sac.
Un beau jour, Dupaf disparut de Montmartre.
Je pensai qu’il était allé exploiter à l’étranger un nouveau truc international de son invention.
Deux ans environ après ce départ, me trouvant au Havre, à l’arrivée d’un transatlantique, je m’entendis véhémentement héler par un voyageur du bord.
C’était Dupaf ! Dupaf, somptueusement vêtu, avec, sur son bedon naissant, une chaîne d’or, comme pour une ancre de cent tonnes, 
et des malles, des malles, des malles ! (Pas sur son bedon les malles !)
Nous déjeunâmes ensemble, et, au dessert, Dupaf me conta sa véridique odyssée.
— J’en avais assez de la peinture. Monter tous les jours le même coup aux mêmes idiots, ça finit par ne plus être drôle. L
e commerce et l’industrie, vois-tu, mon vieux, il n’y a que ça !
J’avais à cette époque, comme maîtresse, tu te rappelles bien, une nommée Ninie, dont le nom était madame veuve Piquot. 
Pour m’amuser, je l’appelais la veuve Clicquot. Ça la mettait en rage, je n’ai jamais su pourquoi, mais moi, ça me divertissait énormément.
De la plaisanterie à une affaire sérieuse, il n’y a qu’un pas. Ce pas… je le bondis !
Un matin, j’emmenai Ninie chez un notaire et je fondai la maison Veuve Piquot, moi associé, pour la vente des vins de Champagne.
Veuve Piquot… Veuve Clicquot. Les Américains, qui sont un peuple neuf, me disais-je, n’y verront que du feu. 
Et me voilà parti en Amérique avec je ne sais plus combien de mille bouteilles.
Hélas ! le peuple américain, malgré sa jeunesse relative, s’obstina à repousser ma pauvre Veuve Piquot. 
Je dus liquider mon stock à des prix qui n’étaient même pas dérisoires.
Entre nous, pour ne rien te cacher, le pavillon de la Veuve Piquot cachait une marchandise follement impotable.
Tu me connais assez pour savoir que je ne fus pas découragé de cette mésaventure.
— Ah ! vous ne voulez pas de Veuve Piquot, me dis-je, eh bien ! je vous apporterai de la Veuve Clicquot !
Et je me suis mis en campagne pour découvrir une veuve Clicquot.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeMar Juin 04 2019, 08:29

Parfois un peu perdue,Je me demande s'il ne nous manque pas un A Allais de nos jours ,pour suivre ces personnages qui vont qui viennent et font l'actualité !!!!

"Journaliste de la Belle Époque, Alphonse Allais ne tarissait pas d'humour et de verve lorsqu'il s'agissait de tourner en dérision quelques célébrités de son temps. Il fut un chroniqueur extravagant à l'esprit sarcastique. Et toujours avec ironie, il aborde d'autres expressions artistiques, la peinture notamment. On le considère comme un précurseur de la peinture abstraite avec ses tableaux monochromes humoristiques : Récolte de la tomate sur les bords de la mer Rouge par des cardinaux apoplectiques (carré rouge) ou encore Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige (carré blanc), etc.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeMer Juin 05 2019, 07:49

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Bonjou12


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 560

FABRIQUE DE VEUVES 3 /3.


Aucune veuve Clicquot.
Ah ! il n’y a pas de veuve Clicquot ? eh bien ! faisons-en une.
Je découvris dans la Corrèze une famille de Clicquot. Je choisis le membre le plus décheté de cette famille et l’amenai à Paris. 
Il ne restait plus qu’à trouver la future veuve. Connais-tu Mac Larinett ?
— Ma foi non, qui est-ce ?
— Mac Larinett est un ancien amiral écossais qui a eu des malheurs. J’étais son officier d’ordonnance pendant la Commune.
— Et… que faisait-il pendant la Commune ?
— C’est lui qui commandait le bateau-lavoir du Pont-Marie.
— Diable !
— Oui… mais revenons à notre histoire. Mac Larinett possède sept filles, toutes terribles. Imagine-toi des panthères noires de Java
qui seraient blondes et dont les sourcils, plus foncés que les cheveux, se rejoindraient à la naissance du nez. 
Toutes jolies, avec parfois, dans les yeux, des lueurs orange pas rassurantes du tout.
Je mariai mon Clicquot à l’aînée des petites Mac Larinett. Trois mois après, il n’y avait pas plus de Clicquot que sur la main. 
Mais je tenais une veuve Clicquot !
Nouveau voyage en Amérique. Cette fois j’en revins avec vingt mille dollars. Je vendis ma marque à des Russes qui me roulèrent et je perdis beaucoup d’argent à la Bourse.
Pour me remettre à flot, je dus me procurer une seconde veuve Clicquot. Je ramenai de la Corrèze un autre Clicquot que je mariai 
avec la seconde des petites Mac Larinett. Deux mois et demi après cet hymen, nous faisions à Clicquot II des obsèques modestes mais convenables. 
Quelle famille, ces Mac Larinett !
Et puis, voilà, la manie matrimoniale m’est venue. J’ai marié cinq petites Mac Larinett à cinq Clicquot, lesquels ont été « nettoyés » 
en beaucoup moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Il en reste encore une, la plus jeune et la plus jolie de toutes… Si le cœur t’en dit…
— Grand’merci.
Ainsi parla Dupaf, aussi tranquillement que s’il m’eût raconté la fondation de Phocée par une colonie grecque.
Je ne songeai pas une minute à m’indigner de ses procédés : c’était canaille, mais si ingénieux ! Dupaf et moi nous nous quittâmes le soir même. 
Il regagnait Paris, moi je passais l’été là-bas.
En octobre, quand je rentrai à Paris, un des premiers amis que je rencontrai fut précisément Jules Dupaf. Combien changé !
Maigri, affaissé, l’œil cave, le pas incertain, était-ce bien Dupaf ou si c’était son ombre ?
J’hésitais à le reconnaître: il vint au-devant de moi et me serrant la main :
— Comment va ?… Tu sais, il faudra venir nous voir… Je suis marié.
— Ah bah !
— Oui, j’ai épousé la dernière des petites Mac Larinett. Il ajouta avec un sourire faussement brave :
— Heureusement que je ne m’appelle pas Clicquot.
Et c’est alors seulement que je compris la parole de l’Ecclésiaste :
Celui qui a tué par le glaive périra par le glaive.
Pauvre Dupaf !
Nous l’enterrâmes le 2 novembre.

Source : Alphonse Allais. Le Parapluie de l’escouade. Paul Ollendorff, 1893
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeJeu Juin 06 2019, 08:00

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a413 


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 11671210


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 650


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5210 Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10210


Au bord d'un étang - Conte tibétain !



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Etang-10

Dans la fourmilière d'un vaste monastère, il y avait un vieux moine discret, humble, un sans-grade, un obscur parmi les obscurs, 
un rien farfelu. Ses confrères le tenait pour un ignare, doublé d'un illuminé dans le sens commun, et non boudhiste, de simple d'esprit. 
Il faut dire que malgré toutes les années passées à l'ombre des murs du monastère, il ne brillait pas par son érudition.
Le vétéran boudait en effet la lecture des textes sacrés et, à la belle saison, passait le plus clair de son temps au bord 
d'un étang constellé de lotus, bercé par le murmure du vent, la psalmodie des insectes et le chant des oiseaux.
Il y méditait distraitement assis sur un rocher, sous le monumental parasol d'un vieil arbre.

Par un bel après-midi d'été inondé de soleil, un groupe de jeunes moines partit faire le tour de l'étang.
C'est alors qu'ils purent observer avec stupéfaction, la manière fort décousue que l'ancien avait de méditer.
Il ne se passait pas cinq minutes sans qu'il se penche pour troubler le miroir liquide avec une brindille.
Il allait même parfois jusqu'à se lever pour faire quelques pas une branche à la main,
avec laquelle il tirait une feuille d'arbre hors de l'eau. Son curieux manège fit rire ses cadets qui entreprirent de lui donner une leçon sur la méditation.

- Ne serait-il pas préférable de vous recueillir les yeux fermés afin de ne pas être distrait par le spectacle du monde ?
- Comment espérer atteindre une haute réalisation spirituelle si vous bougez sans cesse ? 
Vous ne pouvez pas stabiliser votre esprit ni laisser le prana circuler harmonieusement dans les canaux subtils.
- C'est vrai, prenez exemple sur le Boudha qui a obtenu l'Éveil suprême en demeurant immobile sous l'arbre de l'illumination.
Le vieux moine s'inclina pour les remercier de leurs conseils et, tout en leur montrant un insecte qu'il venait de repêcher avec une brindille, 
il leur dit, un sourire désarmant aux lèvres :

- Vous avez sans doute raison, mes jeunes frères. Mais comment pourrai-je méditer sereinement s'il y a autour de moi des êtres vivants en train de se noyer ?

La bande des cadets resta interloquée. Il y eut un long silence puis l'un d'eux, rompu aux joutes métaphysiques et voulant à tout prix sauver la face, répliqua :

- Vous devriez vous retirer dans une grotte pour vous consacrer à votre propre salut.
Ne vous souciez pas trop du destin des autres. Laissez faire l'ordre naturel du monde. 
Chacun récolte le résultat de ses actes antérieurs. Telle est la loi du karma.

Et, sur ces paroles sentencieuses, les donneurs de leçons se drapèrent dans leurs toges monastiques et s'éloignèrent.
Ils gagnèrent une passerelle qui enjambait l'étang. C'est alors qu'au beau milieu de la traversée, 
l'un d'eux glissa sur une planche moussue et tomba à l'eau. Le malheureux, qui n'était autre que 
le discoureur karmique, pataugeait parmi les nénuphars, visiblement en train de se noyer. L
'étang était profond à cet endroit. Ce fut l'affolement général, aucun moine ne savait nager.

Le vieil original, son infatigable sourire aux lèvres, se leva d'un bond, prit une branche et,
comme elle n'était pas assez longue, il se mit à marcher sur l'eau.
Sous le regard médusé des jeunes moines, il crocheta le candidat à la noyade et le tira jusqu'à la berge sans même mouiller les pans de sa robe rapiécée.

L'histoire miraculeuse fit le tour du monastère. On tenait désormais le vieux pour un saint, un bodhisattiva caché,
un Boudha vivant. Il en prit ombrage car il ne supportait pas d'être un objet de dévotion. 
Il gagna une autre province où il se cacha dans le fourmillière d'un vaste monastère.

Extrait de "Contes des sages du Tibet" par Pascal Fauliot
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeVen Juin 07 2019, 07:35

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a414 


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 S6oohb10



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 746

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5511Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10310

L a   b r i q u e

Un jeune et talentueux homme d'affaires se promenait dans les rues d'un quartier tranquille, 
roulant un peu trop vite à bord de sa nouvelle Jaguar XKE 12 cylindres. 
Il faisait attention afin de ne pas avoir à éviter des enfants surgissant entre deux voitures garées et 
ralentissait lorsqu'il croyait avoir aperçu quelque chose. Comme il passait, il ne vit aucun enfant.

À la place, une brique vint fracasser la portière de la Jaguar ! 
Il freina et recula la Jag jusqu'à l'endroit d'où la brique avait été lancée.
Le conducteur enragé sauta hors de sa voiture et agrippa le premier enfant qu'il vit et 
l'adossa contre une voiture stationnée en lui criant:
Qu'est-ce que c'était et qui es-tu? 
Que diable fais-tu? C'est une voiture neuve et cette brique que tu as lancée va me coûter très cher. 
Pourquoi as-tu fait ça?

Le jeune garçon se confondit en excuses. 
"S'il vous plaît monsieur, je suis désolé mais je ne savais pas quoi faire d'autre.
" Il plaida: "J'ai lancé la brique parce que personne d'autre ne s'arrêtait...!"
Avec les larmes qui roulaient sur son visage, le jeune pointa un peu à l'arrière d'une voiture stationnée. 
"C'est mon frère" qu'il dit. "Il est tombé de sa chaise roulante et je ne peux pas le relever"
Le garçon demanda au jeune exécutif, 
"Voulez-vous, s'il vous plaît, m'aider à le remettre sur sa chaise roulante? 
Il est blessé et il est trop lourd pour moi"
Ému et sans mot, le conducteur éteignit un sanglot qui lui montait à la gorge. 
Il s'empressa de relever l'enfant handicapé et le remit sur sa chaise roulante.
Ensuite il pris son mouchoir de lin et épongea les égratignures et coupures du jeune. 
Après un examen rapide il su qu'il serait o.k.
"Merci et que Dieu vous bénisse" dit l'enfant reconnaissant.
Trop ému pour dire quoi que ce soit, l'homme a simplement regardé le petit pousser la chaise de
 son frère sur le trottoir jusqu'au bout de la rue.
Il retourna lentement à sa Jaguar. 
 Les dommages étaient très apparents mais le conducteur n'a jamais fait réparer la portière abîmée.  
Il l'a gardé ainsi afin de se souvenir de ce message:
Ne passez pas votre vie à courir si vite que quelqu'un doive vous lancer une brique afin d'avoir votre attention ! 
Dieu murmure à nos âmes et parle à travers nos cœurs Parfois il nous arrive de ne pas avoir le temps d'écouter, 
Alors Il doit nous lancer une brique.  C'est notre choix d'écouter ou non.

Petite pensée de sagesse:
Si Dieu avait un réfrigérateur, c'est ta photo qui serait dessus. 
S'il avait un porte-monnaie, ta photo serait dedans.
Il t'envoie des fleurs à tous les printemps, un lever de soleil à tous les jours. 
Avoue-le mon ami, Il est fou de toi!
Dieu ne t'a pas promis des journées sans douleur, des rires sans regrets, du soleil sans la pluie, 
mais Il t'a promis du courage pour la journée, du réconfort pour les larmes, et de la lumière pour la route.

Auteur inconnu
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeVen Juin 07 2019, 08:05

Jolie histoire Bisous 

Mais journée abominable !!!!même sous surveillance pour plusieurs régions en colère
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeSam Juin 08 2019, 07:28

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a415 



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 03iicv10



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 846



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5210Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10410


Le grillon !


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Cricke10

Un amérindien et son ami, en visite au centre ville de New York, marchaient près de Times Square dans Manhattan.
C'était durant l'heure du lunch et les rues étaient bondées de monde.
Les autos klaxonnaient de plus belle, les autos taxi faisaient crisser leurs pneus sur les coins de rue, 
les sirènes hurlaient et les bruits de la ville rendaient presque sourd. Soudain, l'amérindien dit, "j'entends un grillon."
Son ami répondit, "Quoi? Tu dois être fou. Tu ne pourrais jamais entendre un grillon au milieu de tout ce vacarme!"
"Non, j'en suis sûr," dit l'amérindien, "j'entends un grillon."
"C'est fou," dit l'ami.
L'amérindien écouta attentivement pendant un moment, puis traversa la rue jusqu'à un gros planteur en ciment où poussaient quelques arbustes. 
Il regarda à l'intérieur des arbustes, sous les branches et avec assurance il localisa un petit grillon. Son ami était complètement stupéfait.
"C'est incroyable," dit son ami. "Tu dois avoir des oreilles super-humaines !"
"Non," répondit l'amérindien. "Mes oreilles ne sont pas différentes des tiennes. Tout ça dépend de ce que tu cherches à entendre."
"Mais ça ne se peut pas !" dit l'ami. "Je ne pourrais jamais entendre un grillon dans ce bruit."
"Oui, c'est vrai," répliqua l'amérindien. "Ça dépend de ce qui est vraiment important pour toi. Tiens, laisse-moi te le démontrer."
Il fouilla dans sa poche, en retira quelques sous et discrètement les jeta sur le trottoir.
Et alors, malgré le bruit de la rue bondée de monde retentissant encore dans leurs oreilles,
ils remarquèrent que toutes les têtes, jusqu'à une distance de sept mètres d'eux, se tournaient et 
regardaient pour voir si la monnaie qui tintait sur le pavement était la leur.
"Tu vois ce que je veux dire?" demanda l'amérindien. "Tout ça dépend de ce qui est important pour toi."

Auteur inconnu
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeSam Juin 08 2019, 11:42

super bjr bravo 

ça fait une éternité que je n'ai vu ni entendu de grillon !!!! Oups en colère 

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeDim Juin 09 2019, 09:00

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a416 

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 51210



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1241


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5010Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10010


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Porc-e10

La fable du porc-épic !

C'était l'hiver le plus froid jamais vu. De nombreux animaux étaient morts en raison du froid. 
Les porcs-épics, se rendant compte de la situation, avaient décidé de se regrouper.

De cette façon ils se couvraient et se protégeaient eux-mêmes ; mais, les piquants des porcs-épics 
de chacun blessaient leurs compagnons les plus proches, même s'ils se donnaient beaucoup de chaleur les uns aux autres.
Après un certain temps, ils ont décidé de prendre leur distance l'un de l'autre et ils ont commencé à mourir, seuls et congelés.

Alors, ils devaient faire un choix : accepter les piquants de leurs compagnons ou disparaître de la terre.
Sagement, ils ont décidé de revenir en arrière pour vivre ensemble.

Ils ont donc appris à vivre avec les petites blessures causées par l'étroite relation avec leurs compagnons, 
mais la partie la plus importante, était la chaleur qui venait des autres. De cette façon, ils ont pu survivre.

La meilleure relation n'est pas celle qui rassemble les gens parfaits, mais le mieux est quand chacun apprend à vivre 
avec les imperfections des autres et on peut y découvrir et admirer les bonnes qualités des autres personnes.

La morale de l'histoire : « Apprendre à aimer les piquants dans notre vie. »

Auteur inconnu

Chez les amérindiens, le porc-épic est symbole d'innocence et confiance.
Il nous enseigne qu'il ne faut pas oublier notre coeur d'enfant, combien l'imagination est précieuse pour créer. 
Le porc-épic n'attaque jamais, il redresse ses redoutables piquants uniquement pour se défendre.

Nous devons cette fable au philosophe allemand Schopenhauer (1788-1860) qui la publia sous le titre...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeDim Juin 09 2019, 11:27

Peut-être que cette histoire de porc-épic fera réagir Rosie ??????? Bonjours & Bonsoirs juin 2019 186000272 Bonjours & Bonsoirs juin 2019 2783169904 Bisous
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeLun Juin 10 2019, 08:29

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a410 


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 29942610



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1432



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5110 Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10110



La fenêtre aveugle

Il était une fois un jeune prince qui vivait avec insouciance dans le palais de son père.
Un jour, il demanda au vieux sage chargé de son éducation : 
- Parle-moi de l’argent. Je vois en quoi il est utile. Mais est-il parfois néfaste ?

Le vieil homme emmena le prince dans le grand salon du palais et le fit asseoir face à la vaste baie vitrée donnant sur la grand-place. 
- Que vois-tu, demanda l’ancien ?
- Je vois les enfants qui jouent sur la place, les jeunes filles qui dansent près du lavoir, le forgeron qui martèle son fer.

Le sage disparut un instant et revint avec un seau et un pinceau. 
- Qu’est-ce ? dit le prince.
- Un vernis à base d’argent.

Le vieil homme sortit du palais et recouvrit toute la baie vitrée d’une couche de vernis argenté.
Lorsqu’il rentra, le prince s’exclama : 
- Mais il fait sombre, je ne vois plus rien. 

Le sage alluma une lampe et demanda : 
- À présent, que vois-tu ? 
- Je ne vois plus que moi, comme dans un miroir, répondit le prince, je n’arrive plus à voir les autres. 
- Tu as la réponse à ta question, dit le vieux sage.

Le prince ordonna à ses serviteurs de nettoyer la baie vitrée. Mais le vernis résistait. 
À force de frotter, le verre réapparut, mais entièrement dépoli. Irrité de ne pouvoir retrouver une vision claire, 
le jeune prince, dans un accès de colère, lança la lourde coupe d’argent qu’il tenait à la main contre la vitre qui vola en éclats.

Le prince revit alors avec clarté, limpidité le monde extérieur et les gens sur la place.
Il pouvait aussi entendre les cris des enfants, le chant des jeunes filles et le martèlement du forgeron.
Il pouvait sentir le parfum des épices et la caresse du vent sur son visage.
Il enjamba le cadre vide de la baie vitrée et se fondit dans le mouvement animé de la grand-place. 
Merci à l'auteur, Charles Brulhart, qui nous a fait parvenir ce texte (inspiré d’un proverbe yiddish).
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeMar Juin 11 2019, 15:19

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a411 


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 E452f211



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1535



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5210 Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10410




UN MIRACLE DE L’AMOUR . 1/2

Au dessert, quelqu’un parla des miracles qu’accomplit l’amour. La flamme des souvenances passa dans mes yeux, 

et voici ce que je contai à tous ces gens :

— J’étais arrivé le matin même à Liverpool, et je devais m’embarquer,

le lendemain même, à destination de Québec, par un steam-boat de la Green Moon Line.

Qu’allais-je faire à Québec ? Je me demande un peu en quoi ce détail peut vous intéresser.

Pourtant, comme je n’ai rien à cacher de ma vie passée, je vous dirai que j’allais représenter, au Canada, 

une des meilleures maisons de topinambours de Pont-Audemer.

Toute la journée, je flânai dans Liverpool. Charmant, de flâner dans Liverpool !

Sur le coup de cinq heures, je me trouvais sur un quai, près d’un ponton où 

vient accoster un petit vapeur qui transporte le monde en face, sur la rive gauche de la Mersey.

Une jeune fille arriva qui était plus belle que le jour, beaucoup plus belle que le jour ! 

Et, en somme, elle n’avait pas de mal, car, pour ma part (je ne sais pas si vous êtes comme moi), 

je n’ai jamais rien trouvé d’épatant au jour.

Et si délicate elle était !

Elle semblait composée de la pulpe de je ne sais quel rêve rose.

Impossible de supposer, un seul instant, que la moindre de ses molécules appartînt au domaine d’ici-bas.

Mon Dieu ! mon Dieu ! comme je l’aimai tout de suite !

Et ses yeux ! Et ses cheveux !

Ses cheveux surtout ! Des cheveux de chimère blonde avec, au soleil, des reflets d’or clair.

Oh ! ses cheveux !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeMar Juin 11 2019, 16:17

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 2200852028 mort de rire Oups super 

Et alors ?????et alors ?????

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bisous
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeMer Juin 12 2019, 10:02

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a412 


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Source10



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1629



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5010


UN MIRACLE DE L’AMOUR . 1/2

Un élan fou de tendresse haletante me faisait effondrer dans des abîmes, des abîmes. 

Et j’aurais voulu me rouler dans ses cheveux et y mourir, très doucement.

Les personnes qui me connaissent un peu n’auront pas grand’peine à s’imaginer que,

le lendemain, je manquai le départ de mon steamer.

Elle s’appelait Betzy Campbell, et nous devînmes bientôt les meilleurs amis de la terre.

Je connus son père, sa mère, ses frères, ses sœurs, et, en général, tout ce qui constitue une famille, 

dans le nord-ouest de l’Angleterre.

Puis, le time ne cessant pas d’être money, et les nommés business s’obstinant à demeurer business, 

je dus m’embarquer pour ce malencontreux Canada.

Dire les larmes de Belzy Campbell serait une tâche au-dessus de mes forces.

Jamais, même au pis de mes orgies (durant ces sept mois passés à Québec, 

je n’ai pas dessaoulé), je n’oubliai les cheveux de ma tant jolie.

Et puis, devant le parti pris idiot des Canadiens contre le topinambour,

je me décidai à revenir en Europe.

Une dépêche m’avait précédé ; sur le quai m’attendait all the family Campbell.

O Betzy ! Affreuse Betzy !

À son aspect, mon visage devint pâle comme celui d’un serpent.

S’était-elle pas avisée, ce petit chameau-là, de faire couper ses cheveux, ses cheveux, entendez-vous, ses cheveux !

Maintenant, elle semblait un joli, mais effronté petit garçon.

— Betzy, lui dis-je après dîner, vous n’êtes plus la Betzy de mes rêves, avec vos cheveux courts (with your short hair).

De grosses larmes s’échappèrent de ses grands yeux d’azur,

et je rentrai me coucher au North-Western Hôtel (en face de la statue équestre de Her Majesty Victoria).

Le lendemain, comme j’allais prendre congé de ces braves Campbell, un cri de stupeur rauque s’échappa de ma gorge.

Betzy, Betzy avec ses cheveux innombrables, dorés et plus longs encore qu’antan !

À force d’amour, pendant la nuit, Betzy avait réussi à faire repousser ses cheveux.

Chère, chère, chère petite Betzy.

Source : Alphonse Allais. Le Parapluie de l’escouade. Paul Ollendorff, 1893.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeJeu Juin 13 2019, 09:44

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a413 



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Images25


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1727


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5110




Toto au Luxembourg . 1/3


Toto, un jeune gentleman de cinq ans et demi, passait tous ses loisirs, c’est-à-dire ses matinées et ses après-midi, au jardin du Luxembourg. 

Là, par ses façons avenantes et pas fières, il s’était créé quelques relations dans le monde des potaches et des étudiants. 

Sa bonne le laissait agir à sa guise, et tandis qu’elle jacassait avec les nounous ses payses, Toto circulait dans les groupes, 

appelant chacun de son nom, et distribuant gravement de grandes poignées de main.

Malheureusement, cette belle existence est terminée. Un jour, Toto est venu au Luxembourg avec sa maman, et

cette dernière a pu s’assurer que l’éducation du jeune homme avait fait de trop rapides progrès dans une regrettable direction.

— Dis donc, m’man ! avait dit Toto.

— Quoi, Toto ?

— Tu vois c’te p’tite blonde qui passe là, toute frisée avec ses cheveux sur l’front?

— Eh bien ?

— Tu sais pas comment qu’é s’appelle ?

— Non, Toto.

— Eh bien, moi, je l’ sais… É’ s’appelle Alida Veau-d’Or.

— Alida… ?

— Veau-d’Or… Tu sais, comme le veau d’or que Moïse a fichu par terre, dans l’histoire sainte, que les Juifs étaient si colère… Tu sais bien ?

— Et comment sais-tu le nom de cette dame ?

— C’te dame ?… D’abord, c’est pas une dame.

— Demoiselle, alors ?

— Demoiselle non plus… C’est une grenouille.

— Une grenouille !!! — ???

— Oui, une grenouille… Ah ! oui, toi, tu connais qu’ les grenouilles dans les mares à la campagne. 

Eh ben ! à Paris, y en a aussi, des grenouilles, seulement c’est pas les mêmes grenouilles.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeVen Juin 14 2019, 07:53

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a414 


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 87036811

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1828


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5210





Toto au Luxembourg . 2/3

— Et, à Paris, qu’est-ce que c’est que les grenouilles ?

— Comment, à ton âge, tu sais pas encore ce que c’est que des grenouilles ?

— Toto, je te prie d’être poli. On ne parle pas comme ça à sa mère.

— Mais, m’man, je suis poli avec toi, seulement j’ peux pas m’empêcher d’être épaté !

— Épaté !… Mais, quelles drôles d’expressions tu as depuis quelque temps ! 

Tu me feras le plaisir de renoncer à tous ces vilains mots.

— Des vilains mots !… Ah ! zut, alors ! C’est toujours des vilains mots, avec toi. J’dirai pus rien, v’là tout !

Toto boude une grande minute, puis se ravisant tout à coup :

— À propos, j’ t’ai pas dit ce que c’est qu’les grenouilles à Paris.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Eh ben, c’est des petites femmes qui sont comme des bonnes dans les cafés ; seulement, tu sais, des chouettes bonnes,

bien peignées, avec des chic robes et des petits tabliers blancs, et puis des petits sacs accrochés à la ceinture.

— Ah !

— Il y en a qui sont rud’ment gentilles.

— Ah bah !

— Mais oui… Si tu veux, nous repasserons par la rue de Vaugirard. J’ connais un café où qu’é sont tout l’temps à la porte…

J’te les montrerai. J’en connais une justement, une qui s’appelle Titine.

La maman de Toto pousse un cri d’horreur.

— Comment, tu connais une de ces créatures ?

Toto paraît stupéfié de l’indignation maternelle.

— Pourquoi qu’ tu les appelles des créatures ? É sont pas méchantes du tout, pourtant.

— Je te défends absolument, tu entends bien, Toto, de fréquenter ce monde-là !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeSam Juin 15 2019, 07:55

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a415 

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Bonjou11


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1923



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5511





Toto au Luxembourg . 3/3



— Bon… bon. T’emballe pas, m’man, t’emballe pas ! J’ fréquent’rai pas ce monde-là, comme tu dis.

— Et puis, si tu n’es pas plus convenable, je te ferai corriger par ton père.

— Oh ! la ! la ! Avec ça que p’pa, quand il était étudiant, il allait pas voir les grenouilles ! 

Et moi, quand j’ serai étudiant, avec ça qu’ je m’ gênerai !

La maman reste confondue de tant de perversité précoce. 

Tout à coup débouche une troupe de touristes anglais qui se rendent au musée.

Toto fait autour de sa bouche un entonnoir avec ses deux mains, et de sa voix la plus tumultueuse :

— Ohé, les Angliches !… Ohé, les Angliches !

Les Angliches, ainsi interpellés, se retournent, et, méprisant leur microscopique blasphémateur, 

continuent vers le musée leur marche triomphale et saccadée.

La maman est devenue rouge de honte et de confusion. Toto s’en aperçoit et sourit supérieurement :

— Ça t’épate, ça ?… Eh ben, qu’est-ce que t’aurais dit l’aut’ jour !… 

Imagine-toi que v’là une voiture d’Anglais qui s’arrête devant l’ Panthéon… 

Alors y avait un bonhomme qui leur expliquait tout haut, en anglais, c’ que c’était qu’ le Panthéon… 

Alors, v’là un poivrot qui s’amène et qui s’ met à les attraper, comme j’ faisais tout à l’heure :

« Ohé, les Angliches !… Ohé, les Angliches !… » Les Angliches étaient furieux… Alors le pochard est parti en leur faisant comme ça…

Et puis il leur a dit : « Quand vous verrez l’ prince de Galles, vous lui direz que j’ l’em… ! »

Et Toto reproduit exactement la scène.

Les derniers mots, il les hurle au grand complet, en les rythmant sur ce geste bien connu qui s’appelle,

dans les régiments, tailler une basane.

La maman de Toto ne sait plus où elle en est. Fiévreusement, elle saisit le poignet de son fils, et s’enfuit, éperdue.

Et voilà pourquoi le parc des Médicis est désormais interdit à Toto, jeune gentleman de cinq ans et demi.

Source : Alphonse Allais. Le Parapluie de l’escouade. Paul Ollendorff, 1893.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeDim Juin 16 2019, 15:23

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a416 


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Bonjou21


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 2029


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5210 Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10010


CHEZ ÉDISON

Un heureux hasard voulut que je rencontrasse mon excellent ami Octave Uzanne, le soir même du jour où il était allé voir Édison.

Encore sous le coup de son émotion, Uzanne me décrivit le fameux kinetograph, dont on a pu connaître les détails par le Figaro du 8 mai.

Il me sembla bien que le kinetograph ne constituait pas une invention d’une fraîcheur éblouissante,

et qu’il ressemblait furieusement à ce joujou qu’on appelle le zootrope, et qu’on peut se procurer pour 25 ou 30 sous dans tous les bazars français.

Enregistrer le mouvement par des photographies instantanées successives ne me parut point être le comble du génie. 

L’année dernière, à l’Exposition de Photographie, au Champ de Mars, il nous fut donné de contempler quelques projections de ce genre : 

sauts de haies par des chevaux, vols d’oiseaux, etc. Certains de ces mouvements duraient près d’une minute, à raison de 60 clichés successifs à la seconde.

C’était merveilleux, mais voilà : cela ne s’appelait pas le kinetograph, cela ne venait pas d’Amérique, via Uzanne, et Édison n’était pas dans l’affaire.

Le lendemain même de ma rencontre avec le correspondant du Figaro, je sonnais à la grille d’Orange-Park.

Quelques minutes s’écoulèrent et je fus en présence du génial Édison.

Le sympathique Américain me montra son petit appareil, et j’y pus constater des images successives, se remplaçant rapidement et 

donnant l’illusion soit de petits garçons jouant à saute-mouton, soit de petites filles sautant à la corde, 

à moins que ce ne fût une écuyère de cirque passant à travers un cerceau.

Je ne m’étais pas trompé : j’avais déjà vu cela quelque part.

Édison voulut bien me conduire dans ses ateliers et me mettre au courant des nouvelles inventions qu’il mijote en ce moment.

Une de celles appelées, selon moi, à obtenir un vif succès, c’est ce qu’il appelle l’Oil-Lamp (lampe à huile).

Édison a eu l’ingénieuse idée d’utiliser les propriétés combustibles et éclairantes des corps gras de toute nature.

Pour son Oil-Lamp, il emploie l’huile de colza.

Grâce à un ingénieux dispositif, dont la principale pièce est un wick (sorte de mèche en coton), et d’un spring (ressort), 

l’huile monte, par capillarité, dans le wick. Quand ce dernier est suffisamment imbibé, on l’allume avec un match (allumette), 

et tant qu’il y a de l’oil dans le wick, on jouit d’un éclairage très suffisant pour la plupart des occupations de famille 

et beaucoup moins aveuglant que la lumière électrique.

Cette nouvelle découverte n’est pas encore tout à fait au point. Édison compte être à même, dans deux ou trois ans, 

de livrer plusieurs centaines d’Oil-Lamps par jour à la consommation des deux mondes.

Malheureusement, la place me manque pour décrire toutes les merveilles d’Orange-Park. 

Pourtant, je ne veux pas passer sous silence un petit appareil bien simple, mais appelé à rendre de nombreux services.

Cet instrument se compose d’un fil se rattachant par chacune de ses extrémités à deux petites poignées en bois (wooden holders).

Et c’est tout. Comme l’indique son nom : butter cutting thread, ce fil est un fil à couper le beurre.

Mais il est un instrument qu’Édison n’inventera jamais, car c’est un produit bien français, 

celui-là : c’est le fil à couper… dans les ponts.

Citoyens français, mes frères, nous sommes tous des daims !

Source : Alphonse Allais. Le Parapluie de l’escouade. Paul Ollendorff, 1893.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeLun Juin 17 2019, 09:32

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a410 



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Images26


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 2125



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10110


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 5110


LÉON GANDILLOT 1/4

La physionomie de Léon Gandillot — dont le Palais-Royal représente avec un si vif succès le Sous-Préfet de Château-Buzard — 

est trop connue des Parisiens pour que nous n’essayions pas, une fois de plus, de la décrire.

Au physique, Gandillot est un petit homme sec et nerveux, portant la moustache aux pointes cirées et l’impériale.

Il quitte rarement son monocle et sa cravache.

Notre connaissance ne date pas d’aujourd’hui. Cela se passait en 48, pendant les journées de Juin, au moment de l’affaire des Arts-et-Métiers.

Gandillot était alors secrétaire de Ledru-Rollin, et moi, vice-consul du Venezuela à Amboise.

Fort républicains tous les deux, amis personnels d’Arago et de Garnier-Pagès,

nous n’hésitâmes point à verser notre sang pour la défense des libertés menacées.

Quatre ans après, le coup d’État envoyait Gandillot à Lambessa, d’où il put s’évader, déguisé en ecclésiastique maronite.

Gandillot gagna le Canada, où il créa l’industrie de la brique à ressort ; puis, de là, passa aux États-Unis.

De cette époque date l’immense fortune de Léon Gandillot.

C’est lui qui eut l’idée d’acclimater dans les grandes villes de l’Amérique du Nord les procédés de galanterie en usage dans le vieux monde.

Il loua de vastes immeubles, fit venir de l’Europe, en général, et du quartier Saint-Georges, en particulier, 

nombre de jolies personnes point trop bégueules et d’une inlassable complaisance.

Six mois ne s’étaient pas écoulés que sa clientèle était faite, et quelle clientèle !

Tout ce que Uncle Sam compte de mieux, en fait de clergymen, d’aldermen et de sénateurs.

Très homme du monde, causeur charmant, infatigable valseur, musicien jusqu’au bout des ongles, 

Gandillot tenait à ce que ses maisons fussent parfaitement tenues : il y arrivait.

En 1866, nous retrouvons Gandillot en Autriche. À la bataille de Kœnigsgrœtz — que nous, dans notre ignorance de la langue allemande, 

nous appelons la bataille de Sadowa — Gandillot commandait le 3e corps autrichien, en majeure partie composé de Tyroliens.

Ces braves gens, entraînés par l’audace de leur chef, se jetèrent, en chantant, sur les lignes allemandes. On sait le reste.

Arrive 70 et son sombre cortège. Gandillot rentre en France et jonche de son cadavre les principaux champs de bataille.

On le rencontre à Frœschwiller, à Bazeilles, au Bourget, à Châteaudun, à Pont-Noyelles, à Patay, à Dijon, etc.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeMar Juin 18 2019, 08:01

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a411 


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Ob_95f10



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 2224



Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10210


LÉON GANDILLOT 2/4

On le rencontre partout.

La vocation du théâtre ne lui vint que plus tard et dans des conditions assez particulières pour être contées ici.

Fort ennuyé par une affaire de chantage, sur laquelle nous aurons le bon goût de ne pas insister, M. Francisque Sarcey cherchait de l’argent coûte que coûte.

Un archéologue de Montmartre, décédé depuis, qu’on appelait familièrement Peau-de-Lapin, mit en rapport MM. Francisque Sarcey et Léon Gandillot.

Ce dernier, apitoyé par les sanglots du critique, avança la somme qui s’élevait, si nous avons bonne mémoire, à pas loin de trente mille francs, 

contre lesquels M. Sarcey livra cent et quelques mille francs de billets.

Hélas ! les billets restèrent impayés !

Gandillot s’impatientait, quand M. Sarcey offrit une combinaison :

— Je n’ai pas d’argent à vous donner, dit-il, mais je puis vous rembourser en publicité. Faites des pièces de théâtre, j’en dirai le plus grand bien.

De guerre lasse, Gandillot accepta.

Il entra dans le premier café qui s’offrit à sa vue, demanda de quoi écrire, et composa les Femmes collantes.

La combinaison réussit à merveille ; à l’heure qu’il est (3 h. 20), M. Sarcey est presque acquitté de sa créance. 

Encore une pièce ou deux, et M. Gandillot ne sera plus contraint à faire du théâtre.

À moins que Gandillot, qui a beaucoup fréquenté les nègres aux Etats-Unis, ne fasse comme eux, et continue. P.-S. —

J’ai reçu, ce matin, de M. Francisque Sarcey, la lettre suivante, que je m’empresse de reproduire :

« Monsieur,

» C’est seulement à l’instant qu’on me met sous les yeux une chronique de vous consacrée à Léon Gandillot, 

dans laquelle ma personnalité et mon nom se trouvent fâcheusement mêlés.

» Je ne m’attarderai pas à relever les erreurs dont fourmille votre biographie, erreurs qui ont indigné et copieusement affligé 

les amis de M. Gandillot. Ces rectifications ne me regardent en rien. Gandillot est assez grand garçon pour se défendre lui-même.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitimeMer Juin 19 2019, 08:16

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 1ea4a412 

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Teilei11

Bonjours & Bonsoirs juin 2019 232310


Bonjours & Bonsoirs juin 2019 10310


LÉON GANDILLOT3/4

» Pour ce qui me touche personnellement, c’est une autre paire de manches, et je tiens, sans plus tarder, 

à donner quelques explications sur le fait auquel vous faites allusion dans votre chronique.

» Fort pressé d’argent, dites-vous, très ennuyé par une affaire de chantage, je dus m’adresser à la bourse de Léon Gandillot.

» La chose est exacte. Pour éviter tout malentendu, voici comment cela se passa :

» C’était quelques jours avant les débuts de mademoiselle X…, à l’Odéon. 

J’avais remarqué la petite au concours du Conservatoire où elle avait eu un deuxième prix de tragédie.

Elle me plaisait beaucoup ; je le lui avais fait savoir et je pensais bien qu’elle ne débuterait pas à l’Odéon sans venir me dire un petit bonjour.

» Ça ne manqua pas, ou plutôt, ça manqua, car la petite rouée envoya en ses lieu et place, devinez qui ! sa femme de chambre.

» Je suis extrêmement myope. Ma foi, je n’y vis que du feu. D’ailleurs, la soubrette, admirablement stylée, joua son rôle à ravir.

» Elle alla jusqu’à me réciter des vers d’un jeune poète néo-moderne dont j’ai oublié le nom. Je me souviens de quelques fragments. 

C’était intitulé : Mon cœur :

Mon cœur est une armoire à glace inexorable,

Où tristement gémit un vieux lièvre au doux râble :

Mon cœur est l’ostensoir des femmes sans aveu.

Vous ricanez, idiots ? Moi, j’y trouve un cheveu !

Mon cœur est un ruisseau qui ne bat que d’une aile.

Quand la hyène y vient boire, oh ! que tant pis pour elle!

» Etc., etc.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Empty
MessageSujet: Re: Bonjours & Bonsoirs juin 2019   Bonjours & Bonsoirs juin 2019 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Bonjours & Bonsoirs juin 2019
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Bonjours et Bonsoirs Mars 2019
» Bonjours & Bonsoirs Avril 2019
» Bonjours & Bonsoirs Juillet 2019
» Bonjours & Bonsoirs août 2019
» Bonjours & Bonsoirs SEPTEMBRE 2019

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
copains d'avant et maintenant :: ACTUALITÉS-
Sauter vers: