Le costume féminin manifeste au début une certaine lourdeur clinquante due à l'emploi de tissus chamarrés et d'accessoires sophistiqués. A partir de 1625, la richesse se fait plus discrète sous l'impulsion de Richelieu qui interdit le luxe ostentatoire et l'importation des passementeries, des broderies et des dentelles. La mode s'européanise vraiment et la simplicité confortable de la mode hollandaise découverte pendant la Guerre de Trente ans gagne la France.
La femme à sa toilette revêt d'abord la chemise intime, dite la «secrète», sous un corps piqué et plusieurs jupons. Le vêtement suivant, baptisé la «friponne», est une jupe parfois d'un seul tenant, mais souvent composée de deux parties : un corsage ou corps-de-jupe et une jupe proprement dite ou bas-de-jupe. Par-dessus la femme enfile un deuxième vêtement appelé robe et composé lui aussi de deux parties, le corps-de-robe étant parfois ouvert pour laisser admirer le corps-de-jupe. Cette robe, ou «modeste» est souvent relevée sur un côté ou s'écarte pour laisser voir la richesse de la «friponne». Le vertugadin perd ses rembourrages de taille vers 1630 pour finir par être remplacé par la superposition des jupons. Les manches du corsage n'ont plus de crevés, mais des bouillonnés et des rebras aux poignets. Les femmes portent un col plus bas que le col «Médicis» qui avait été à la mode au début du règne de Louis XIII ; les décolletés sont plus profonds et sont bordés d'un col de dentelle plus large.
Les femmes du peuple restent vêtues d'une casaque nommée jupon ou veste, d'un bas-de-jupe ou d'une hougreline et d'un tablier à bavette.
Les coiffures féminines s'aplatissent vers 1630 et se divisent en trois parties, celle du sommet du crâne étant rejetée en arrière pour former la cule-butte, la frange courte devant étant la garcette et les bouclettes latérales, les bouffons, ou les anglaises appelées serpentaux. Le chaperon n'est plus porté que par les bourgeoises et les veuves; les autres préfèrent le voile orné de dentelle, le bonnet avec pendant de lingerie appelé bavolette, la coiffe de taffetas enveloppant la tête et se serrant sous le menton.