Bonsoir ROSIE
Arbre du Voyageur aux Antilles
L’arbre du voyageur ou ravenale ou ravinala (Ravenala madagascariensis) est une plante tropicale de la famille des Strelitziaceae, originaire de Madagascar. Espèce endémique, c'est aussi la seule espèce du genre dans l'île. Ravinala est le nom malgache de l'arbre. Son nom vernaculaire dans les langues occidentales viendrait du fait que l'eau conservée dans la gaine foliaire1,2 à la base de ses feuilles permet au voyageur de se désaltérer Originaire de Madagascar, l'arbre du voyageur fait partie de la famille des Strelitziacées. Ce n'est pas un arbre (au sens botanique du terme), mais une plante herbacée au stipe lacunaire, ce qui le fait parfois ressembler à un palmier. De par sa forme et sa taille, il se repère de loin. Adulte, le stipe mesure environ dix mètres de hauteur, ce qui porte sa hauteur totale à environ 20 m. Ses vastes feuilles sont disposées en éventail, dans un même plan. Leur base en forme de coupe retient l'eau de pluie dans laquelle de nombreux moustiques viennent pondre. A Madagascar, ces réservoirs d'eau hébergent des espèces très originales qui sont inféodées à ce micro habitat (batraciens, coléoptères et moustiques) 4. Le pétiole est plus long que le limbe. Lorsqu'il fleurit, il produit de grandes fleurs blanches, à 3 sépales, 3 pétales et 6 étamines, dans des spathes de 15-20 cm. À Madagascar, la floraison commence en septembre. La pollinisation est assurée par les chauve-souris et les lémuriens. Les fruits sont des capsules à 6 loges, ressemblant à des bananes ligneuses, contenant de nombreuses graines entourées de fibres d'un bleu intense qui attirent les oiseaux L'arbre du voyageur est également présent dans l'Île de la Réunion, à l'Île Maurice, sur l'archipel des Comores (sur l'île de Mayotte notamment), en Guyane, en Guadeloupe, à la Martinique, et dans les jardins de divers régions tropicales (Thaïlande, Cameroun etc.) où il a été importé en tant que plante d'ornement et devient parfois plante envahissante. C'est une peste végétale majeure à l'île Maurice où il constitue des fourrés très denses dans les montagnes du sud de l'île ; Sur la côte Est de Madagascar, ses différentes parties sont utilisées comme matériaux pour la construction des cases végétales traditionnelles, fraîches et fonctionnelles. Les pétioles fendus, appelés falafa, servent à confectionner des panneaux muraux. Les feuilles une fois séchées, appelées raty, sont utilisées pour la réalisation des couvertures et enfin du tronc, on tire des planches souples, appelées rapaka, avec lesquelles on fabrique le plancher. Il fournit une matière grasse comestible, un peu comme l'arbre à beurre des pays tropicaux. Un coup de machette sur la base du tronc fait couler une sève particulièrement liquide dont le gout est proche de l'eau. Il est possible de récupérer un litre par coup de machette après la saison des pluies, quand l'arbre est gorgé d'eau.
Amicalement
Jean-Yves