A 800 ou 900 ° les flammes sont jaunes
Avertissements sur les risques d'incendie
En 2016, Paolo Vannucci, professeur d’ingénierie mécanique à l’université de Versailles, étudie pour le CNRS les risques d'incendie de Notre-Dame de Paris, notamment dans l'hypothèse d'un attentat terroriste. Son rapport, qui signale la nécessité de remédier à la quasi-inexistence de systèmes de protection de la toiture contre l'embrasement, est classé « Confidentiel-Défense » par le gouvernement Valls au motif qu'il contient des informations susceptibles d'inspirer des incendiaires. En dépit de discussions entre les auteurs de l'étude et le CNRS, le rapport n’est pas utilisé. Également approchée, la mairie de Paris indique que Notre-Dame de Paris ne relève pas de sa compétence4.
D’après une enquête du Monde, plusieurs employés de l'entreprise de sécurité Elytis, chargée de surveiller la cathédrale, avaient alerté sur des défaillances depuis plusieurs années. Ainsi, à partir de 2014, il n'y avait qu'un seul agent au PC sécurité de Notre-Dame, chargé à la fois de l’écran de surveillance et de la ronde sur le terrain, contre deux précédemment. Les employés ont également critiqué l'impossibilité de s’entraîner à monter en haut des tours et de faire les rondes de prévention nécessaires. Le PC sécurité n’aurait pas toujours été tenu au courant des travaux en cours. Des incidents sont reportés, comme : « le 18 mai 2015, à 13 h 45, le chef d’équipe s’étonne que des travaux de point chaud aient été effectués sans permis feu ». Un agent de la cathédrale assure que « personne n’allait vérifier le chantier après le départ des ouvriers », alors qu'il s'agit d'un impératif sur ce type de travaux en l’absence de caméras thermiques5.
En février 2015, un rapport relève la présence de nombreux mégots au sol dans la charpente5.