En 1857, un journaliste du Monde illustré s’insurge contre une mode selon lui exécrable, envahissante et obéissant à de prosaïques impératifs économiques, consistant à offrir chaque premier jour de l’an depuis 1848, des chocolats aux formes improbables se parant d’emballages clinquants et faits de ce cette « denrée collante et fadasse » osant se délayer dans du lait
Les événements de 1848 modifièrent foncièrement l’usage des étrennes. Aux dons élégants, choisis, précieux, que les hommes reconnaissants envoyaient aux personnes qui avaient pu ou su leur être agréables ou utiles, succédèrent brusquement les expédients économiques.
On cessa de s’adresser au bijoutier, au dépôt des futilités en vogue, pour aller chez le confiseur avec une économie de 75 pour cent. Tel qui offrait jadis une bague, un bracelet ou un petit meuble d’art, envoya un sac de marrons glacés ou une boîte de pralines. Les marchands de chocolat profitèrent tout particulièrement de la situation, vu le bon marché de leur denrée, et se manifestèrent en annonces et réclames désordonnées.