On ne plaisantait pas à cette époque... et la jeunesse ne devait pas être considérée comme une circonstance atténuante
Le Chevalier de La Barre
Le 1er juillet 1766, à Abbeville, un jeune homme de 19 ans, le Chevalier de La Barre, était décapité pour avoir manqué de respect envers la religion. En application de la loi, la justice l’avait condamné à avoir les os broyé jusqu’à ce qu’il avoue son crime, la langue arrachée, la tête coupée, le cadavre brûlé et ses cendres jetées au vent.
Les trois principaux "attendus" du jugement disaient qu’il avait été "atteint et convaincu d’avoir passé à vingt-cinq pas d’une procession sans ôter son chapeau qu’il avait sur sa tête, sans se mettre à genoux, d’avoir chanté une chanson impie, d’avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire".
Avant même son exécution, La Barre avait trouvé son premier défenseur en la personne de Voltaire dénonçant ce crime de la "barbarie sacerdotale.
Après la Révolution, la Convention Nationale du 25 brumaire An 2, réhabilitait sa mémoire, en tant que "victime de la superstition".
A la fin du 19ème siècle, et au début du 20ème siècle, avec le combat pour l’école publique et la laïcité des institutions, qui aboutit en 1905 à la loi de Séparation de l’Église et de l’État, le chevalier de La Barre est devenu le symbole du combat contre le cléricalisme.
extrait de http://www.fnlp.fr/spip.php?article757