Le château de Neuschwanstein est construit dans le style roman tardif du début du XIIIe siècle. On le remarque dans la construction du bâtiment dans son ensemble aussi bien que dans son ornementation : portails en plein cintre, les arcades des fenêtres et des tours, la position des colonnes et des baies vitrées et des pinacles. Les salles d'habitation du roi et les salles d'apparat des troisième et quatrième étages étaient plus ou moins achevées en 1886. Les chambres du deuxième étage sont toujours en briques nues et ne sont pas visitées.
Le Hall d'entrée
Le hall d'entrée est divisé en deux nefs. Les voûtes d'arêtes sont ornées de peintures décoratives évoquant le Siegfried de Wagner. Le plancher est recouvert de tuiles de Mettlach. A gauche du couloir, derrière les fenêtres doubles en plein cintre, se trouve le quartier des domestiques.
La salle du trône
La salle du trône représente la salle du Graal de Parsifal. Edouard Ille et Julius Hofmann l'ont conçue dans le style byzantin, inspiré par l'Hagia Sophia, à Constantinople (aujourd'hui Istanbul). La salle du trône, sur deux étages, avec sa série de piliers en imitation de porphyre et de lapis-lazuli, a été achevée l'année de la mort du roi (1886). Sous la demi-coupole, dans une alcôve dorée, on atteint la plate-forme du trône par une volée de marches de marbre blanc. Le trône lui-même, conçu en or et d'ivoire, n'a jamais été réalisé, car le roi est mort avant. La plate-forme est encadrée par de peintures représentant les 12 apôtres, et derrière la plate-forme, on peut voir un motif de lions d'or, symbole de la Bavière. Ainsi que les rois canonisés dont SAINT LOUIS, Lous II étant né le jour de la fête de son saint patron.
La salle à manger
La salle à manger en chêne sculpté est décorée avec des peintures de Ferdinand von Piloty et Josef Aigner. On y voit des figures de «Minnesinger » et des scènes de la Wartburg, au moment du mythique concours de chant 1207. Sur la porte à droite on voit Wolfram von Eschenbach, l'auteur de Parsifal et Lohengrin. La décoration intérieure de la salle est due à Julius Hofmann. La sculpture de la table montre Siegfried combattant le dragon - un cadeau d'artistes de Munich à Louis II.
La chambre à coucher[modifier]
A la différence des autres chambres, la chambre à coucher du roi est magnifiquement sculptée dans le style néogothique. Quatorze sculpteurs sur bois ont travaillé pendant 4 ans et demi -dit-on - pour réaliser ce décor. Le lit du monarque est couvert de draperies richement brodées. Les peintures murales illustrent l'histoire de Tristan et Isolde, qui avait impressionné le jeune roi de 20 ans dans la version opéra de Wagner. Un ruisseau situé au-dessus du château apporte l'eau qui coule directement à la table de toilette.
La chapelle[modifier]
Attenant à la chambre, se trouve une petite chapelle, dédiée au Saint Patron du roi, saint Louis. Richement sculpté, l'autel est encastré dans le mur. Un retable représente des scènes de la vie de saint Louis. Les vitraux à droite montrent Saint-Louis recevant les derniers sacrements.
Le cabinet de toilette
Le cabinet de toilette est couvert de lambris de chêne relativement simples, et les treillages peints sur le plafond donnent l'impression d'une ouverture de la salle vers le ciel. Les peintures murales illustrent la vie et l'œuvre de Walther von der Vogelweide et Hans Sachs. Après le Siegfried du hall d'entrée, et le Tristan de la chambre, cette salle est à nouveau consacrée à l'univers wagnérien avec les Maîtres chanteurs de Nuremberg.
Le grand salon[modifier]
L'Arrivée de Lohengrin à Anvers (détail), peinture d'August von Heckel réalisée en 1886 pour le château de Neuschwanstein
Richement décorée, le salon, avec son annexe « le coin du cygne », est entièrement dédié à la légende du chevalier Lohengrin, qui avait une importance considérable chez Louis II. Les grandes peintures murales d'Hauschild et von Heckel dépeignent le « Miracle du Graal » et l'« Arrivée de Lohengrin à Anvers ». Louis II, jeune prince était tellement imprégné par l'opéra de Wagner Lohengrin qu'il s'était totalement identifié au chevalier au cygne, et n'hésitait pas à se déguiser en Lohengrin. La tragédie de Lohengrin fut sa solitude essentielle. Ce fut également le sort du roi.
Le cabinet de travail
Le cabinet de travail de style gothique du roi est rempli de références à l'histoire du château de Wartburg. Les peintures, sertis dans des panneaux muraux finement sculptés, sont l'œuvre de Josef Aigner et illustrent la légende de Tannhäuser et le concours de chant de la Wartburg.
La salle des chanteurs
La salle des chanteurs occupe entièrement le 4e étage du château et est une copie de la salle d'hôtes des ménestrels de la Wartburg en Thuringe, réalisée par Julius Hofmann. Les peintures murales dans le hall et dans le couloir dépeignent des scènes de la légende de Parsifal, sujet du dernier opéra de Wagner. Le château de Neuschwanstein, imaginé par Louis II comme le château du Graal et, simultanément, le château du Chevalier au Cygne Lohengrin, y adjoint un autre héros dans cette salle, à savoir Tannhäuser.
La cuisine
La cuisine, conservée telle quelle, montre comment la technologie moderne a été intégrée à l'atmosphère du Moyen âge présente dans les étages supérieurs. L'équipement comprend notamment une installation d'eau courante chaude et froide et un système de broches à rôtir automatique, car malgré ses rêveries, le roi n'était pas l'ennemi du progrès technique : (surtout s'il lui permettait de concrétiser ses rêves)
Le Marienbrücke
On peut pleinement apprécier le paysage romantique des environs du château en allant sur le Marienbrücke, qui surplombe de 92 m le fond de la gorge de la Pöllat. Il s'agit d'un pont en porte-à-faux enjambant la chute d'eau haute de 45 m. Le pont, originellement en bois, porte le nom de la mère de Louis II, la reine Marie, princesse de Prusse. En 1866, le fer a remplacé le bois.
Tourisme
Depuis 1886, on compte en moyenne 1,3 million de visiteurs chaque année. Chaque été, plus de 6 000 visiteurs par jour se bousculent vers les différentes pièces, prévues initialement pour accueillir une unique personne. La visite peut être complétée par la projection d'un film sur la vie de Louis II de Bavière.