Bonjour Michel ,je pense l'avoir trouvé
L'édifice, un tumulus de pierre d'environ 80 000 m3, ressemble de loin à une énorme meule de foin. Il mesure 60,9 m de diamètre et 32,4 m de hauteur. Érigé non loin de Tipaza (près du village de Sidi Rached), sur une crête des collines du Sahel algérois, il domine la plaine de la Mitidja à 261 m d'altitude.
Sous la porte sud le tunnel creusé par Berbrugger qui lui a permis de rejoindre la couloir circulaire à l'intérieur de l'édifice
Il comporte une partie cylindrique ornée sur son périmètre, dont le développement est de 185,5 m, de 60 colonnes engagées surmontées de chapiteaux ioniques et supportant une corniche. Cette partie présente quatre fausses portes situées aux points cardinaux. Ce sont des panneaux de pierre de 6,9 m de haut, encadrés dans un chambranle et partagés au centre par des moulures disposées en croix. C'est cet ornement qui a justifié le nom traditionnel de Tombeau de la Chrétienne.
Au-dessus, la partie conique est constituée de 33 assises de pierres, hautes de 58 cm, et se termine par une plate-forme. Elle est largement échancrée au-dessus de la fausse porte de l'Est2.
L'entrée véritable du monument, longtemps ignorée, se situe dans le soubassement, sous la fausse porte de l'Est. Elle a été découverte lors de la campagne de fouilles menée en 1865 par Adrien Berbrugger, inspecteur des Monuments historiques, à la demande de Napoléon III. C'est une porte basse, 1,1 m de haut, et étroite, qui donnait sur une dalle coulissante en grès, trouvée brisée. Ensuite un couloir d'accès très bas conduit au vestibule des lions. Il est ainsi appelé parce qu'on y voit un lion et une lionne sculptés en relief au-dessus de l'accès au couloir intérieur. Ce vestibule voûté mesure 5,33 m de long, 2,52 m de large et 3,20 m de haut.
Cette entrée est aujourd'hui condamnée et est inaccessible aux visiteurs.
Plan de l'édifice
De ce vestibule on accède en gravissant 7 marches à la galerie circulaire. Celle-ci suit un tracé circulaire horizontal formant un cercle presque complet, qui partant de la fausse porte Est passe successivement derrière les fausses portes du Nord, de l'ouest et du Sud, avant de tourner vers le centre du monument.
Au bout de la galerie, une porte munie d'une herse, brisée elle-aussi, ouvre sur un vestibule de 4,04 m de long, 1,58 m de large et 2,73 de haut. De ce vestibule, un couloir surbaissé mène à la chambre centrale située au cur du monument. Fermée par une porte à herse coulissante, trouvée aussi brisée, ce caveau voûté mesure 4,04 de long, 3,06 de large et 3,43 de haut. Orienté nord-sud, avec l'entrée à l'est, il comporte 3 niches sur chacune des parois nord, sud et ouest.
Le monument est entièrement vide de tout mobilier. Aucune chambre secrète n'a été trouvée, malgré de nombreuses recherches.
La date de construction et la fonction réelle de ce monument ne sont pas connues avec certitude. Sur la date, on sait qu'il est mentionné dans un texte du géographe Pomponius Mela3, daté des années 40 ap. J.-C., époque où le royaume de Maurétanie fut annexé par Rome. Certains historiens pensent qu'il s'agit d'un mausolée royal construit par le roi Juba II qui régna de 25 av. J.-C. à 23 ap. J.-C. et son épouse, la reine Cléopâtre Séléné. Pour d'autres, l'étude architecturale du monument permettrait de le dater approximativement du Ier ou IIe siècle av. J.‑C. et donc antérieurement à la domination romaine sur l'Afrique du Nord. Stéphane Gsell a bien dit à son sujet : « C'est une construction de type indigène couverte d'une chemise gre