MONTBÉLIARD - MARCHÉ DE NOËL
Le marché de Noël de Montbéliard, l’un des six plus beaux d’Europe
Avec près d’un demi-million de visiteurs pendant quatre semaines,
le marché de Noël de Montbéliard est, en termes d’affluence et de notoriété,
le plus important événement festif de l’année en Bourgogne Franche-Comté.
Les 180 chalets du marché de Noël sont pour partie blottis autour du vieux temple.
L’artisanat ici exposé est made in France.
« Pas de chinoiseries », assurent les commerçants. Photo Lionel VADAM
Il n’a pas 400 ans comme son aîné de Strasbourg.
Seulement trente-deux petites années. Il ne lui en n’a pas fallu davantage pour s’imposer dans la cour des grands.
Le marché de Noël à Montbéliard figure dans le peloton (très convoité) des plus beaux d’Europe.
Référence à ses illuminations.
Artisanat made in France
Aussi à l’artisanat et aux produits de bouche de qualité, mettant en avant le made in France, local ou régional,
proposé dans les 180 chalets blottis autour du plus vieux temple luthérien de l’Hexagone.
Avec un taux de renouvellement de 25 % chaque année. Pas question de lasser le visiteur.
« Ce marché de Noël, les Montbéliardais se le sont approprié. Ils en sont fiers, s’y retrouvent à midi ou le soir autour d’un verre entre copains,
collègues, voisins. L’événement véhicule une image positive de la ville », observe le maire, Marie-Noëlle Biguinet.
Un budget qui frise le million et demi d’euros
C’est aussi une organisation « énorme » pour faire tourner cette machinerie festive et commerciale de l’Avent
qui débute le 24 novembre pour baisser son rideau le 24 décembre.
Forcément, elle a un coût. La ville y consacre un budget de 1 470 000 €. Somme qui comprend les illuminations,
la masse salariale, la communication, les fluides, la maintenance, le nettoyage, la sonorisation,
l’hébergement des invités d’honneur (les artisans andalous cette année) etc.
La seule sécurité, avec la surveillance jour et nuit du marché, la fouille à ses principaux accès, représente un quart de ce budget.
La ville récupère 400 000 € avec la location des chalets et les subventions allouées par l’agglomération (25 000 €) et le Département (15 000 €).
Belle manne pour l’hôtellerie et la restauration
Avec, à la louche un demi-million de visiteurs (470 000 l’an dernier, plus de 550 000 en 2016,
l’affluence est fonction de la météo), le marché de Noël a d’évidentes retombées économiques pour les commerces du cœur de ville,
l’hôtellerie et les restaurants. Certaines tables feraient 30 % de leurs chiffres d’affaires annuels pendant ces quatre semaines de l’Avent.
Lors du premier week-end des Lumières, le taux d’occupation des hôtels était de 80 % au Pied des Gouttes (en périphérie)
et de 100 % au centre. Les hôtels affichent un taux de remplissage de 75 % jusqu’au 15 décembre.
Et les réservations continuent d’affluer. Même constat dans les gîtes et chambres d’hôtes de l’agglomération.
L’an dernier, le seul marché de Noël aurait généré 15 000 nuitées.
Entre la clientèle d’affaires la semaine et les touristes le week-end, ça marche plutôt bien pour l’hôtellerie dans l’agglomération.
« Ce marché de Noël génère une économie en cascade », insiste Marie-Noëlle Biguinet.
« Les restaurants font travailler les bouchers, les poissonniers, les primeurs, la fromagerie etc.
Même les garagistes avouent un impact sur leurs CA. »
De la gare de Lyon à l’aéroport de Bâle
Bien en amont, la ville n’a pas lésiné sur les moyens pour faire connaître son marché de Noël.
La campagne de communication a ciblé la gare de Lyon, l’aéroport de Bâle Mulhouse, les cinémas d’Alsace et de Besançon et tout le Grand Est,
bien sûr. Résultat, les camping-caristes affluent (près de 700 l’an dernier)
et les bus de touristes d’Île de France et d’Auvergne, du Luxembourg, de Belgique, d’Italie et d’ailleurs (155 bus en 2017).
Ce marché de pure tradition alémanique régale les yeux et les papilles, offre à la pelle une foison de belles idées de cadeaux,
envoie du rêve. Et du rêve, on en a juste besoin.
Textes Françoise JEANPARIS
Ouverture des illuminations de Noël à Montbéliard