Le petit pays d’Amérique centrale a fait le choix de l’écotourisme. Pour le plus grand bonheur des « ticos », des voyageurs, des toucans et autres quetzals.
Matin de brume sur la forêt tropicale.
Une nature généreuse où l’on croise des iguanes semblant sortis de la Préhistoire, de simples papillons aux ailes fragiles, des couguars au regard méfiant, des aras qui font figure d’arc-en-ciel dans le bleu du ciel et la fameuse grenouille aux yeux rouges, symbole du pays.
Le volcan Arenal, l’un des plus beaux panoramas du pays. Même si son sommet est souvent perdu dans le brouillard.
Par Philippe Marcacci Pura vida ». La vie pure et, pour le moins, au grand air. Le Costa Rica, un tout petit pays d’Amérique Centrale (51.000 km2 et 5 millions d’habitants) coincé entre le Panama et le Nicaragua, a choisi une devise résolument moderne aux allures de slogan publicitaire. Normal, surfant sur l’esprit vert du moment, la destination, qui joue la carte de l’écotourisme, est devenue très tendance. Notamment en France où, l’an passé, deux institutions se sont ouvertes à cet eldorado de verdure : le Routard lui a consacré son premier guide et Air France a ouvert une ligne San José-Paris. Pas la peine de s’inquiéter pour autant, vous n’entendrez pas parler français à tous les coins de rue. L’on vient surtout au Costa Rica pour sortir des sentiers battus et respirer une nature aussi vaste que généreuse. Dès les premiers pas, l’on est happé par cet îlot de prospérité où, au regard du continent, l’économie se porte bien. Si l’on en croit une étude britannique, les « ticos » (le surnom des habitants) sont d’ailleurs les hommes (et les femmes) les plus heureux du monde, les champions d’un « bonheur durable » qui prend en compte le degré d’inégalité des revenus, l’espérance de vie, la satisfaction de la population et l’empreinte écologique. Vrai qu’ici, on fume très peu, on trie partout et on a rangé les armes depuis près de soixante-dix ans. L’armée y a été supprimée en 1948. Pourtant, on s’y promène en toute sécurité. À la poursuite des nombreuses merveilles que proposent des paysages qui semblent changer à chaque virage. Impossible de tous les citer. Au moment de faire ses bagages, il faudra forcément choisir. Et la saison et les sites. Aller sur les plages du Pacifique où l’on trouve tout de même beaucoup de touristes américains ou, plus sûrement, opter pour Tortuguero sur la côte caraïbe. On est ici au bout du monde et on croise des iguanes, des toucans, des capucins et tant d’autres animaux. Sarpiqui ou bien encore Monteverde, les parcs sont nombreux. La nuit venue, en tendant l’oreille et en ouvrant les yeux, vous pourrez (assez facilement) croiser une des étonnantes grenouilles du Costa Rica. Certaines se promènent avec des yeux d’extra-terrestres, d’autres munies d’un poison mortel. Il y a également des volcans, comme celui d’Arenal, un seigneur étourdi qui perd parfois sa couronne dans la brume. Plus étonnant encore, le quetzal, un oiseau mythique à longue queue bleue, au poitrail rouge et à la toute petite tête. On le dit rarissime. Il s’offre pourtant généreusement aux voyageurs de passage. Comme tout le Costa Rica.
en hiver, c’est la Mecque des freeriders. mais La saison estivale n’a pas à rougir.
La station helvète, chic mais pas bling-bling, est un paradis des sports de plein air dans un panorama d’exception.
Réveil au son des cors alpins. Photos RL
Lever du soleil au mont Fort, point culminant des pistes de la vallée, à 3.330 m d’altitude. Le soleil se lève sur le mont Blanc, vu côté suisse.
Un magnifique terrain de jeu pour les vététistes.
Outre les 12 km de descente du Bike Park pour les experts, la vallée offre 833 km de circuits VTT, enduro ou cross-country.
Par Cécile Perrot
C’est un décor grandiose du domaine des 4 Vallées dans le canton du Valais, à la frontière des trois Suisse.
La station, perchée à 1.500 mètres d’altitude, est cernée par un florilège de sommets alpins,
le Cervin, le Grand Combin et le mont Blanc pour ne citer que les plus admirés, les plus redoutés.
Réputée l’hiver pour son ski hors-piste et l’été pour son festival de musique classique,
la station voudrait gagner des places dans le palmarès des meilleures destinations estivales.
Elle est le repaire des stars comme Madonna ou James Blunt, un pied à terre des familles royales belge et britannique.
Le prince Harry y a enterré sa vie de garçon. Verbier n’est pas guindée comme la huppée Courchevel.
Ses habitants y entretiennent leur flegme suisse. Ils cultivent leur tempérament simple et nature.
C’est la station la plus cool des sensations les plus fortes.
Les fous de VTT accourent à Verbier pour son Bike Park, ses sept pistes et douze kilomètres de descente.
Ils profitent d’un terrain de jeu de 833 km de circuits VTT, enduro, cross-country et e-bike.
L’assistance électrique, même avec un bon coup de pédale, n’est pas un luxe pour ne pas laisser le guidon sur le bas-côté du sentier.
Les sportifs dopent leur adrénaline à la via ferrata du col des Gentianes, à la via cordata du mont Fort,
au sentier suspendu, en enchaînant trail et parapente. La station, été comme hiver, est réputée technique.
Un été à Verbier, c’est aussi s’autoriser la rencontre fortuite avec des marmottes, un bouquetin ou les vaches d’Hérens.
Ces vaches de lutte s’affrontent pour la suprématie du troupeau lors de la montée dans un des sept alpages.
Les reines des 4 Vallées font la renommée du fromage à raclette de Bagnes. Fondue au feu de bois,
dégustée devant l’âtre au retour d’une randonnée. Cinq cents kilomètres de sentiers ont été balisés.
Ils conduisent aux plus beaux points de vue sur le massif. La cabane Panossière et son pont suspendu,
la Pierre Avoi avec sa vue à 360° sur la vallée du Rhône, les massifs des Combins et le massif du Mont-Blanc. Splendide, vertigineux.
Du côté de La Tzoumaz, en piste pour une balade gourmande avec Étienne.
Le guide de montagne accompagne les randonneurs pour une cueillette de plantes sauvages.
Arrivés à Riddes, les marcheurs cuisinent leur récolte à la Maison de la Forêt où le patron prête ses fourneaux,
un peu d’ail et de poivre pour agrémenter la recette. Pesto aux orties, risotto d’épinards sauvages et
berces aux pattes d’ours, sérac avec son coulis de rhubarbe sauvage, se dégustent à l’ombre d’un pin.
Chaque mardi, après une séquence yoga en altitude, Marc, un des propriétaires d’un refuge de berger,
propose un brunch à l’alpage de Sery : abricots du Valais, fromages, confiture maison, jus de pomme local.
On se rêve petite Heidi, le temps d’une pause requinquante devant cet ître, un abri en pierre sèche, bercé par le cliquetis du ruisseau, le Bisse Sery.
L’émerveillement et l’envie de nourrir le corps et l’esprit n’ont pas de limite.
Alors on s’accorde une ultime ascension dans la minéralité des montagnes et leurs neiges éternelles.
Chaque jeudi à 4 h 30, un bus monte ses voyageurs jusqu’au téléphérique au pied du glacier du mont Fort.
Pour savourer, par zéro degré au cœur de l’été et à 3.330 m d’altitude, la magie du lever du soleil, flamboyant, sur l’autre versant du mont Blanc.
C’est ce qui vous attend du côté de Tromso, au nord de la Norvège.
Cela laisse du temps pour de belles et longues escapades diurnes. Balades au gré des fjords, sauvages et beaux. Tellement beaux.
Dans les environs de Sommaroy, les balades à vélo permettent de découvrir des paysages enchanteurs.
Vue sur la baie d’Ersfjorden, fjord majestueux à quelques kilomètres de l’île de Sommaroy.
Le Southern Star a mouillé l’ancre. L’église de Tromso est surnommée
« L’opéra de Norvège » pour sa petite ressemblance avec l’opéra de Sydney
Par Yvan Goepfert
Lorsque le petit vent arrière s’est engouffré dans la voile pour la gonfler à bloc, sur ce drôle d’engin flottant,
au ras de l’eau, on comprend que les frissons qui parcouraient l’échine et tout le reste du corps n’avaient rien à voir avec la fraîcheur ambiante.
Non, c’était juste une réaction d’apprentis-aventuriers à la recherche de sensations un chouïa sportives en terre et mer inconnues.
Prenez un inventeur qui fabrique un objet flottant hybride à base de kayak bi-place, trimaran, pédalo, voilier,
avec cette géniale idée de transformer vos battements de pieds en mouvements de nageoires et vous obtiendrez cette embarcation originale.
Parfaite pour voguer le long des petites îles de la côte du Troms. Comme Edoya, îlot servant de réserve ornithologique pour l’huîtrier-pie,
la sterne arctique, le pygargue à queue blanche, l’eider… Un pique-nique sur Edoya, presque seul au monde, avec une végétation étonnante,
la brise marine qui se mélange aux cris des oiseaux, le regard perdu sur tous les beaux bleus de la mer, on vous laisse imaginer…
Allez, on rentre avec le fameux kayak à Sommaroy, autre île servant de camp de base fixé par Terres d’Aventure,
maître en l’art de concocter des voyages parfois au-delà de l’imaginaire.
Dans ce voyage multi-activités, une rando à pied, d’abord entre myrtilliers et bruyères, puis dans la neige fraîche,
avec vue sur la baie d’Ersfjorden, fjord majestueux, donnera un aperçu sur les splendeurs du nord la Norvège.
Un mini-raid à vélo entre mer et lacs, avec la difficulté parfois de faire le distinguo, ajoutera une corde à cet arc touristique.
Le tout agrémenté par un aller et retour sur le ferry menant à la grande île de Senja.
Le fil rouge du voyage, c’est le Southern Star, ce voilier à taille humaine servant, durant la moitié du séjour, de transport, d’hébergement et de restaurant.
On est loin du standing d’un palace flottant. Mais vous avez l’incommensurable privilège d’être à bord d’un bateau conduit par
Olivier Pitras (qui confie parfois la barre à d’autres membres de son équipe). Navigateur, explorateur, aventurier… appelez-le comme vous voulez.
Il fut en tous les cas le premier skipper à traverser l’océan Arctique (nord-ouest).
Et sa vie est pétrie de moments intenses, d’anecdotes rocambolesques ou effrayantes liées au grand large.
Alors pour faire quelques miles marins, on se sent en sécurité.
Et pour écouter ses aventures, on a tout le temps : les jours sont longs, très longs. Jusqu’à deux mois parfois…
La Californie, ce n’est pas que San Francisco, les parcs nationaux ou la vallée de la mort.
Au sud de Los Angeles, ville aux multiples charmes,
San Diego l’hispanique et l’oasis de Palm Springs dégagent une douceur de vivre sans pareil.
Difficile de croire que San Diego est la huitième ville des États-Unis tant l’ambiance y est paisible et décontractée.
Les villas des stars à Palm Springs, se fondent parfaitement dans l’environnement montagneux et désertique.
La carte-postale du rêve californien à Venice Beach.
Dans l’Arts District de Los Angeles, quartier en plein renouveau, la plupart des murs sont ornés de graffitis.
Par Philippe Marque
À San Diego, le sang hispanique coule dans près de 30 % des veines.
La ville du sud de la Californie est posée à 30 km de la frontière mexicaine, et ça se sent à chaque coin de rue.
L’ambiance y est si décontractée que jamais le visiteur n’a l’impression d’être dans la huitième ville des États-Unis et
la deuxième agglomération de Californie, avec 3 millions d’habitants. Cette atmosphère unique doit beaucoup aux 35 ans de moyenne d’âge de la ville !
Si Old Town, son vieux quartier de style espagnol, a vendu son âme aux touristes, les oiseaux de nuit se retrouvent à Gaslamp, véritable paradis pour fêtards !
C’est l’occasion de goûter à la spécialité locale, la bière artisanale, San Diego ne comptant pas moins de 85 brasseries.
Réputée pour son climat chaud et sec, la plus ancienne ville de Californie offre un condensé de son passé dans la dizaine de musées regroupés dans
le Balboa Park. La population adore flâner le week-end dans ce bol d’oxygène de 560 ha, aux 20.000 arbres et aux bâtiments de style colonial espagnol.
Ou sur les quais où se visite l’impressionnant porte-avions USS Midway. Côté plages, une promenade le long de Pacific Beach s’impose.
Les locaux y boivent l’apéritif du matin au soir face au spectacle permanent offert par la faune locale, surfeuse ou branchouille.
De là, les immenses champs d’éoliennes mènent à Palm Springs. Célèbre pour son festival de rock,
cette oasis en plein désert fait partie de ces villes proprettes surgies de nulle part. Les stars de Hollywood l’ont transformée en capitale du farniente.
Marlene Dietrich, Clark Gable ou Greta Garbo ont ouvert le bal dans les années 20-30. La villa de Sinatra a abrité des soirées dont on parle encore !
Et celle où Elvis a passé sa nuit de noces se loue toujours à prix d’or ! Aujourd’hui encore,
une star hollywoodienne se doit d’y avoir une habitation pour parachever sa réussite.
Il faut dire que la ville possède un patrimoine unique avec ses villas de style mid-century modern (1933-1965),
caractérisées par leur horizontalité et leur parfaite harmonie avec l’environnement montagneux et désertique.
Véritable paradis pour riches retraités, l’endroit compte une centaine de golfs. Leurs greens au vert flamboyant feraient presque oublier que
cette terre a auparavant été celle des Indiens cahuillas. On la découvre en randonnant dans Indian Canyons, où ils vécurent jusqu’à la fin du XIXe siècle.
La Californie du Sud c’est enfin et surtout la mythique Los Angeles. Une ville impossible à aborder dans son ensemble tant elle est multiple.
On ne lui connaît d’ailleurs pas de centre-ville tant ses 88 quartiers sont autonomes.
Bien sûr, il y a tout ce qui touche à Hollywood et ses usines à rêve. Comme la visite impressionnante des studios Warner Bros (www.wbstudiotour.com),
leurs quartiers new-yorkais reconstitués, leur jungle, leurs hangars sans fin dédiés aux accessoires, et
les musées consacrés à Harry Potter, Batman ou à la série Friends. Les amateurs de gratte-ciel se réfugieront à Dowtown pour
boire un verre sur d’époustouflants toits-terrasses comme celui du Freehand Hotel ou manger au 71Above, au 71e étage de la tour la plus haute.
Il fait aussi bon flâner dans l’Arts District, quartier aux murs recouverts de graffitis, autrefois ‘’craignos’’ et aujourd’hui en plein renouveau.
Les hangars s’y transforment en concepts stores ou en bars tendances. Ses kilomètres de plages paradisiaques font enfin partie des incontournables.
Entre Santa Monica et son pier, véritable fête foraine posée sur l’océan, Venice Beach avec ses canaux et sa population déjantée ou Malibu et
ses maisons d’architecte en bord de plage, le choix est cornélien.
entre la Castille et l’Andalousie, l’ Estrémadure est encore assez peu connue des touristes.
La région a pourtant de nombreux trésors à faire découvrir aux passionnés d’histoire et de grandes aventures.
Un imposant château surplombe Medellin le village qui a vu naître Hernan Cortes. Photos Shutterstock
L’amphithéâtre de Mérida abrite chaque année un important festival de théâtre classique.
Il témoigne de l’importance de la ville dans l’Empire romain.
Par Jérémie Nadé
Avec ses petites ruelles étroites, aux murs blanchis à la chaux, qui mènent jusqu’à l’église, le point le plus haut de la ville,
Jerez de los Caballeros est une ville typique de l’Estrémadure. Cette région peu connue du sud-ouest de l’Espagne longe la frontière avec le Portugal et
peut paraître aride au premier abord. Mais par son histoire et les différentes civilisations qui s’y sont installées au fil des siècles,
l’Estrémadure recèle de nombreuses surprises.
La région a par exemple vu naître un grand nombre de conquistadors. Jerez de los Caballeros est la ville d’origine de Vasco Nunez de Balboa,
qui découvrit la côte orientale du Pacifique en 1513, mais la liste ne s’arrête pas là. Cortes, Pizarro, Orellana… nombreux sont les Estrémègnes qui
partirent à la conquête du nouveau monde. Une concentration d’explorateurs d’autant plus étonnante que l’Estrémadure, coincée entre
la Castille et l’Andalousie, se situe à plusieurs centaines de kilomètres de la mer. Cette particularité est en fait due aux principes de succession de l’époque.
Comme le patrimoine familial revenait intégralement au fils aîné, certains cadets ont préféré partir à l’aventure.
Il n’est donc pas étonnant de retrouver le nom de certaines villes estrémègnes de l’autre côté de l’Atlantique (Mérida, Trujillo, Caceres…).
C’est en marchant sur les traces de Francisco Pizarro que l’on peut découvrir la ville médiévale de Trujillo.
Lieu de naissance du conquérant de l’empire inca, la ville est aussi le berceau de Francisco de Orellana qui découvrit le fleuve Amazone.
Les petites rues qui serpentent jusqu’au sommet fortifié de la ville permettent de découvrir les nombreuses églises que recèle la cité.
Des bâtiments toujours richement décorés et abritant des retables foisonnant de détails.
Hernan Cortes quant à lui permet de découvrir Medellin, le village qui l’a vu naître. Et si la villa du conquistador a disparu depuis de nombreuses années,
la commune continue d’entretenir l’histoire de l’explorateur du Mexique.
Dans l’imposant château qui surplombe la ville, une exposition présente armes et équipements qui ont servi lors des expéditions en Amérique.
Mais l’histoire des conquistadors n’est pas la seule à être contée en Estrémadure. Occupée tour à tour par les Romains, les Wisigoths et les Arabes,
la région en a gardé des traces. À Mérida, la capitale, impossible de louper l’Alcazaba, inscrit comme d’autres édifices de la ville au patrimoine mondial de
l’Unesco. Construit en 835 par l’émir Abd al-Rahman II, il devait permettre de défendre la ville tout en l’approvisionnant en eau.
À quelques centaines de mètres, changement de décor, changement de civilisation.
C’est un théâtre et un amphithéâtre qui s’offrent à la vue des touristes.
Aujourd’hui en ruines et largement pillés au fil des siècles, ils témoignent avec le cirque, l’Arc de Trajan ou le temple de Diane de l’importance de
la ville dans l’Empire romain. Ils continuent d’ailleurs de faire rayonner Mérida puisque le théâtre abrite encore chaque année,
depuis 1933, l’un des plus importants festivals de théâtre classique.
Que ce soit pour son influence dans la conquête de l’Amérique ou pour la richesse de son patrimoine marqué par les siècles et les civilisations,
l’Estrémadure a donc beaucoup à offrir à ses visiteurs.
Une richesse historique et culturelle encore peu connue qui se cache derrière une austérité de façade qui ne demande qu’à tomber.
Fière de son indépendance retrouvée, la Lituanie s’ouvre à qui est tenté par la découverte culturelle et naturelle.
La colline des Croix est un haut lieu de pèlerinage situé près de la ville de Šiauliai, au nord de la Lituanie. Photos Jaufre Pérégrin
Exposition de sculptures en bois inspirées des contes et légendes lituaniens sur la colline aux sorcières (isthme de Courlande).
Le beffroi de Vilnius date de 1522.
Par Jaufre Pérégrin
Vilnius a, dit-on, son « chemin de l’énergie », serpentant de la cathédrale jusqu’aux « hauteurs » de la porte de l’Aurore,
où une vierge iconique veille sur de fervents pèlerins et plus de 5.000 ex-voto. En Lituanie, l’énergie est sacrée.
Les haltes patrimoniales de la vieille ville l’illustrent, telles l’étonnante église du Saint-Esprit de rite orthodoxe,
et pourtant reine du baroque, l’église Saint-Casimir, musée de l’athéisme en son temps, et copie de l’église du Gesù de Rome,
dont une pierre énergétique aux origines païennes incruste la façade.
Du haut de la tour de l’université, au grandiose panorama à 360° sur le centre historique et les six collines arrondissant le paysage urbain,
le mont des Trois Croix, jadis sacrifié par les Soviets, a retrouvé sa superbe.
Un symbole parmi d’autres. Une virée dans le nord du pays et un arrêt sur la colline des Croix, non loin de Siauliai, ne souffre pas le doute.
Histoire ou actualité, la résistance et les crucifix font bon ménage. Témoin, la tour de la cathédrale, point de départ, dûment gravé dans le marbre,
de la chaîne humaine qui, le 23 août 1989, lia sur 560 km plus d’un million de citoyens de Vilnius à Tallinn,
en Estonie, via Riga, sur la « voie balte » pour l’indépendance. Chaîne d’union où l’énergie prit ce jour-là un tour plus politique.
Comme l’est assurément l’esprit qui souffle à Vilnius sur l’étonnante République libre d’Uzupis fourmillant,
le long de la rivière Vilnia, d’artistes en ébullition, de créations en mouvement, de débats prometteurs.
Ici, on peut lire, sur une Constitution partagée en de multiples langues : « L’homme a le droit d’être unique, de comprendre…
sans pour autant avoir le droit d’avoir des vues sur l’éternité ». Voilà qui évite sans doute de gaspiller les bonnes énergies ambiantes.
Car d’autres ingrédients s’invitent. « Nous avons en fait trois religions, les 3 B », relativise Eglé, une sympathique guide cultivant cet esprit d’indépendance :
« La bible, le basket et le pain (bred) ». On pourrait volontiers y ajouter la bière, tant cette boisson développe,
elle, une énergie festive. Zalgiris, nom d’une bataille médiévale essentielle contre l’ordre teutonique,
et surtout d’une fameuse bière nationale, n’a-t-elle pas donné son nom à un stade et à des équipes réputées de football et de basket ?
La bière coule tout autant à flots lors de la Nuit de la culture qui, à la mi-juin, fait de la capitale un espace culturel vibrant,
tandis que d’autres liquides s’invitent entre forêts et landes. Sur les bords du lac Rubikiai notamment (au nord-est du pays),
où de magnifiques vins de fruits sont proposés lors d’un repas traditionnel d’exception. Une belle expérience mêlant bonne humeur,
pommes de terre, hareng, mouton et pâtisseries et qui termine au signal donné à la maîtresse des lieux :
à savoir, le temps venu, retourner sa cuillère sur la table. Il ne restera plus qu’à profiter d’un sauna arrosé et d’un plongeon dans le lac.
La Lituanie est, ainsi, fière de ses traditions, de sa singularité, de son indépendance retrouvée, et riche d’une spiritualité qui sait aussi
se nourrir des profondeurs, voire des hauteurs forestières. Inédite est la balade qui, à deux pas d’Anyksciai, mène,
en un parcours aérien (connu sous le nom de Treetop Walking Path ou chemin à la cime des arbres), petits et grands au cœur de la canopée,
entre érables, gardiens des mauvais esprits, bouleaux plus rassurants et pins aux vertus énergétiques reconnues en ces terres. Cela s’imposait.
,je ne sais si les autres intervenants se souviennent ,nous en avons parlé de la colline des croix .
En 1960, le KGB décréta la fin de cette pratique. Mais, en avril 1961, les croix sur la colline étaient encore plus nombreuses : à travers elles, les Lituaniens n’honoraient pas seulement la mémoire de leurs défunts, mais aussi celle de leurs concitoyens déportés en Sibérie sur ordre de Staline. Les soviétiques brulèrent les croix en bois et détruisirent celles en métal et en pierre. Il n’en resta pas une seule intacte. Mais, dès le lendemain, la Colline des Croix renaissait, à nouveau recouverte de croix : la nuit, les chrétiens les replantaient. L’Union soviétique, s’acharnant sur ce symbole, détruira le site par trois fois, mais les catholiques de Lituanie ne renoncèrent pas à témoigner de leur foi, malgré la présence de l’armée rouge.
le « château de l'île », situé sur le lac de Galve. Gigantesque bâtisse de style gothique, reconstruite vers 1950, c'est aujourd'hui le principal centre d'attraction de la ville de Trakai.
Un musée est actuellement installé dans le château et, en été, le théâtre de l'opéra ballet y donne des représentations.
Je suis allé à Istanbul mais par la route , Sainte Sophie était une mosquée à cette époque et il y avait à peine 140 visiteurs. J’ai un souvenir mitigé de cette ville et nous étions en route ers l’Iran.
La « Ville Rouge » est un terrain de jeu idéal pour un city-break à trois heures de vol de la France.
Le minaret de la Koutoubia sert de point de repère dans la Ville rouge
Par Virginie Rosenblieh
Un dernier coup d’œil dans le hublot avant d’atterrir à l’aéroport de Marrakech.
Déjà, le dépaysement. La ville dévoile ses ocres, alors que les montagnes de l’Atlas, encore enneigées, offrent de splendides points de vue.
Pas de doute, quatre jours dans un tel environnement permettent de recharger les batteries.
Détente, visites culturelles ou activités sportives sont au menu.
Après avoir déposé ses valises à l’hôtel, pas de temps à perdre, on se laisse guider au rythme des chevaux lors d’une balade en calèche.
Un tour des remparts avant de pénétrer dans la vieille ville, la médina. Déposés au pied du minaret de la Koutoubia (77 m),
la mosquée-point de repère de la cité marocaine, on se laisse emporter vers la magique place Jemaa el-Fna,
autre symbole depuis sa création au XIe siècle. Vivante à toute heure avec ses échoppes et ses spectacles de rue.
Un million de visiteurs par an prend plaisir à arpenter ce cœur de ville parmi les plus célèbres au monde,
observant ses commerçants, dompteurs ou charmeurs de serpents. Une sorte de cour des miracles, parfumée d’épices,
intensément animée de jour comme de nuit, où l’on se fraye un chemin.
Les souks colorés, autre institution, ne sont qu’à quelques pas. Il ne reste plus qu’à dénicher une jolie paire de babouches ou une crème d’argan
dans un lieu digne de la caverne d’Ali Baba. Dans les dédales de l’ancienne cité impériale,
on rêve aussi en visitant le palais de la Bahia, chef-d’œuvre de l’architecture marocaine.
Somptueux plafonds, portes majestueuses et sols carrelés se succèdent. Un autre monde. Celui des Mille et Une Nuits.
Autre incontournable, la villa Majorelle bien sûr. Havre de paix portant le nom de son fondateur, peintre lorrain,
elle abrite un musée berbère au sein de la maison à l’inimitable couleur bleu « Majorelle » et jaune,
une touchante exposition d’affiches d’Yves Saint-Laurent, ainsi qu’un mémorial du couturier français qui en avait acquis la propriété.
Mais les visiteurs affluent surtout pour les jardins « impressionnistes », luxuriants, haut en couleurs, imaginés par Jacques Majorelle,
articulés autour d’un bassin.
Et, d’un bassin à un autre, on part s’émerveiller devant celui de la Ménara, alimentant une oliveraie antique offrant un lieu de promenade unique,
à l’écart du tumulte de la ville, avec son pavillon et les montagnes de l’Atlas se reflétant dans l’eau.
Sans oublier la perspective avec la Koutoubia visible dans l’alignement de son allée principale.
L’Atlas en version sportive
Face à ces montagnes, l’envie d’évasion vient rapidement titiller les voyageurs. En trek ou en 4x4, chacun trouvera son bonheur pour arpenter l’Atlas,
situé aux portes de la « Perle du Sud ». Des routes étroites, cadres de l’un des tournages de la saga « Mission Impossible »,
aux franchissements de pistes, chaque virage ou presque apporte son lot de paysages impressionnants,
de villages aux maisons en terre se confondant avec la nature, de bergers vaquant à leurs occupations, d’enfants jouant au football ou rentrant de l’école.
Dans cette incursion hors les murs de la cité ocre, il y a un lieu à ne pas manquer : Terres d’Amanar, une réserve naturelle d’énergie.
Après la préparation du thé à la menthe, un grand bol d’air frais attend le visiteur dans un site unique tourné vers le tourisme durable.
Après une initiation, bien équipés et rassurés par les encadrants, les touristes dominent leurs appréhensions et se lancent à l’assaut du canyon :
pont de singe, pont suspendu ou successions de tyroliennes… Sensations fortes en pleine nature où l’ocre - là encore - de la terre défile à toute vitesse.
Le parcours est progressif, l’adrénaline au rendez-vous avec les paysages, sublimes.
Pour se remettre de ces émotions, rien de tel qu’un passage au spa l’Ô de Rose du Mövenpick Mansour Eddahbi de la cité impériale avant
de refermer cette belle page la tête pleine de souvenirs.
Marrakech, c'est vraiment très chouette, mais j'y ai un mauvais souvenir. Perdu dans les souks, en soirée, j'étais tombé sur une personne qui, plutôt que de m'aider à retrouver ma route, voulait à tout prix m’entraîner dans son fief pour me vendre je ne sais quoi... et il était sacrément insistant, limite menaçant. J'avais eu toutes les peines du monde à m'en débarrasser. J'y avais aussi croisé Jack Lang, qui rentrait à la Mamounia, ce palace pour la jet set.
Dans ce genre de pays ,les autochtones ne voient qu’une tirelire dans les touristes. Ils ont une inventivité extraordinaire pour embrouiller ces derniers. J’ai une flopée d’exemples de ces petites arnaques.
Mon cher Kris ,la Mamounia n'est pas reservée à la Jet Set ,j'y ai séjourné moi-même avec ma petite famille il y a un certain temps .Je vousle conseille,c'est très bien .
À deux heures trente de vol de la france, l’île tunisienne de Djerba est en pleine opération de séduction afin de retrouver les faveurs du cœur des Européens.
L’occasion de goûter à sa douceur légendaire.
Le golf de l’hôtel Royal Garden.
Les ruelles colorées d’Houmt Souk.
La plage de l’hôtel Hasdrubal.
Par Richard Raspes
Les Français nous ont un peu abandonnés, mais bon, ce n’est pas leur faute, ce sont les mass media qui ont fait peur à tout le monde !
Il n’y a jamais eu de problème ici », peste un brin résigné Khalil qui, depuis plus de vingt ans,
martèle ses assiettes en cuivre dans les paisibles ruelles d’Houmt Souk, sur l’île tunisienne de Djerba.
« Les touristes reviennent doucement, inch’Allah ! », sourit-il enfin.
Des touristes bien sûr effrayés par les sanglants attentats de Sousse et du musée du Bardo en 2015.
Depuis, l’État tunisien a pris des mesures drastiques pour la sécurité. Des patrouilles sillonnent rues, plages et abords des hôtels.
« J’espère que les Français seront là cet été », lance, comme un vœu, le jeune Ahmed qui a repris la boutique de poterie familiale
il y a cinq ans et qui a constaté une baisse de 40 % de son activité l’année dernière. Nichée sous les arcades d’un splendide marché couvert,
il explique que sa boutique, tout comme celles des autres marchands de textile, bijoux ou d’épices, a survécu ces deux dernières années grâce à la clientèle russe,
mais aussi grâce à quelques Européens restés fidèles. « Ceux qui aiment et connaissent Djerba ne l’ont jamais quittée ! »
Sur une terrasse à l’ombre d’un énorme olivier, au pied d’une façade blanche sur laquelle explosent les fleurs roses d’un bougainvillier survitaminé,
Kais sert le traditionnel thé à la menthe aux touristes. Lui aussi souligne que les Russes ont permis de sauver les affaires,
« mais ce n’est pas la même clientèle, ils sont très différents des Européens ». La barrière de la langue, et puis surtout le lien affectif
qui n’est pas le même qu’avec les Français. Des Français qui, le soir venu, aiment se retrouver dans un lieu magique,
El Fondouk, un vieux caravansérail trois fois centenaire, avec son patio carré entouré à l’étage de ses arcs et colonnes qui
supportent une belle galerie où l’on déguste mille et un délices gourmands.
Aujourd’hui, avec une centaine d’hôtels fraîchement rénovés, Djerba est prête à accueillir de nouveau en nombre les touristes.
Des établissements au service irréprochable qui proposent thalasso, spa, massages, ou, pour certains comme le palace 5 étoiles Royal Garden,
un splendide golf international de 21 trous. Le tout bien sûr au bord d’interminables plages de sable blanc et sous un soleil qui brille plus de 300 jours par an.
« Il est vrai que nous avons connu deux années difficiles », confesse Amel Hachani, la commissaire régionale au tourisme de Djerba.
« Mais un vaste plan de sécurité a été mis en place en concertation avec les pays du Benelux, la France et l’Allemagne.
Aujourd’hui, nous sommes en pleine relance », poursuit-elle, se voulant rassurante. Des propos confortés par Lidia Mele, vice-présidente des ventes chez Luxair Tours :
« Djerba est un lieu sûr où l’on peut passer d’excellentes vacances ! »
D’autant que le rapport qualité-prix y est toujours excellent.