En faisant des recherches ,je suis tombée sur l'abbaye des connards ,pensant qu'il s'agissait réellement d'une abbaye ,me voilà partie dans mes recherches ,pas trouvé d'abbaye par contre j'ai trouvé ceci ,
À la tête de cette improbable abbaye se tenait l’abbé Fagot, « monarque universel de tous Conards residans soubs le ciel » qui, à l’approche de la période du carnaval, réunissait auprès de lui ses patriarches et cardinaux en conclave, à l’image du clergé de l’époque.
https://savoirsdhistoire.wordpress.com/2016/04/06/abbaye-des-conards-de-rouen/
Donc l'abbaye des connards était tout simplement une association .
l’abbé des Conards. La matrice du sceau de la confrérie des Conards de Rouen nous est en effet parvenue (fig. 4)18. On y voit l’abbé des Conards en personnage grotesque, assis sur un trône, mitre en tête, tenant une crosse en main gauche et un jambon en main droite ; de chaque côté de lui, à portée de main, deux buires s’offrent à étancher sa soif. Y a-t-il concurrence entre les bois de cerf et la crosse ? On pourrait être tenté de le penser et d’émettre l’hypothèse que la première fonction des Conards était d’aller porter une ramure de cerf à celui qui s’était signalé par ses frasques sexuelles et que la crosse est un substitut de la corne. N’est-ce pas une trace d’une telle coutume que l’on a observée dans l’Ariège où un tribunal populaire se chargeait d’infliger des sanctions à l’égard des mauvais époux : « Il y avait un procureur dit “de la corne”, chargé d’instruire les affaires et d’assigner les témoins […] L’huissier armé d’une masse ou d’un bâton au sommet desquels étaient accrochées deux cornes de bœuf, faisait régner l’ordre dans la salle. Le tribunal se réunissait chaque année en janvier afin d’instruire les affaires des ménages en cause pour l’année qui venait de s’écouler et les sentences étaient exécutées pendant les trois journées du carnaval19. » Cependant dans la description de la chevauchée rouennaise de 1541, il n’est fait mention que de la crosse, et rien ne prouve que le bois gravé de l’édition de 1587 ait figuré dans l’édition de 1541 ; et cette gravure pourrait être le résultat d’une radicalisation des mœurs et de la censure qui, suite aux dissensions religieuses, a banni le titre d’abbaye pour l’association des Conards, qui s’appelle désormais la Maison de Sobriété et dont l’abbé est devenu le Père de Sobriété.