Je ne connaissais pas du tout ce phénomène .
Pour comprendre, il faut en revenir à la façon dont un flocon se forme. Il s'agit d'une dentelle de microcristaux de neige qui forment un agrégat unique pour chaque flocon. Prenez une masse d'air froide, et une autre qui l'est un peu moins, mais qui est plus humide. En altitude, à la rencontre de l'air froid et de l'air humide, il peut faire du -18°. Des micro-cristaux de glace se forment qui vont servir de point de départ à l'agrégation d'autres micro-cristaux. Au fur et à mesure que la structure en dentelle du flocon se forme, son poids s'accroissant, il descend, jusqu'au moment où l'agrégation cesse. Le flocon «adulte» descend alors doucement jusqu'au sol.
Les microparticules remplacent le micronoyau de glace
Dans le cas de la neige de pollution, c'est la présence de microparticules à un taux assez élevé qui va servir de déclencheur à la formation du flocon, lui permettant de se former à plus haute température. Sans ces microparticules, il ne pourrait y avoir de flocons, l'air n'étant pas assez froid. Les microparticules remplacent le micronoyau de glace normalement nécessaire pour démarrer le flocon. Il faut évidemment que les conditions de température, d'humidité de l'air, et de vent soient aussi au rendez-vous: des brouillards givrants, un temps calme, l'absence de vent qui pourrait dissiper les particules polluantes, des températures négatives.