Je ne conteste pas ,mais étrange quand même de ne pas s'en apercevoir avant .
Entre 2003 et 2009, le Dr Isabelle Claudet et ses collègues ont étudié 57 enfants admis aux urgences pédiatriques. « On recevait régulièrement des enfants présentant ce syndrome, on s’est donc demandé s’il était associé à un contexte particulier, explique à Pourquoidocteur la responsable des urgences pédiatriques du CHU de Toulouse. Dans un certain nombre de familles, nos assistantes sociales avaient mis en évidence qu’il existait des problèmes d’hygiène et des situations de précarité ».
En moyenne, les médecins recevaient 8 enfants par an âgés de moins de 6 mois. Les orteils étaient majoritairement atteints (95 % des cas) et le lien était souvent un cheveu. Mais certains enfants (fille et garçons) présentaient un cheveu enroulé autour des organes génitaux.
Accident ou maltraitance ?
L’étude souligne également que « dans les deux tiers des cas, les parents ne savaient pas depuis combien de temps le lien était en place », relèvent les auteurs dans leur étude publiée dans les Archives de Pédiatrie, avant d’ajouter qu’« aucun cas de nécrose n’est survenu et aucune amputation n’a été nécessaire ».
Mais cette proportion interpelle. Comment ne pas s’apercevoir de ces lésions chez des nourrissons ? « Dans ces familles, malheureusement, on ne change pas les enfant tous les jours. On ne vérifie pas minutieusement les petits orteils et les petits doigts des bébés », explique le Dr Claudet. Le manque d’hygiène et la précarité des familles expliquent donc cette découverte tardive.