Voilà Claire ,petite chapelle se trouvant à Hédouville .
Le prieuré de Lay, la chapelle et la fontaine Saint Robert : faits et légendes
Au-delà de la forêt du Lay, sur le territoire actuel de la commune, se dressait le prieuré du Lay. Fondé en 1180 par Mathieu III, comte de Beaumont, et Eléonore de Vermandois son épouse, ce prieuré est donné par ses fondateurs aux moines de l’Abbaye Notre-Dame du Bec, en Normandie. Son clocher, très haut, que l'on pouvait apercevoir de tous côtés, à plus de six lieues à la ronde, était appelé
la tour du Lay. Le comte de Beaumont, Mathieu III y mourut le 21 novembre 1208, il fut enterré le 24 du même mois.
Les anciens bâtiments, vendus comme biens nationaux à la suite de la révolution de 1789, furent démolis en grande partie. Dans les années 1850, subsistaient encore, sur le bord du chemin vicinal reliant Ronquerolles à Hédouville, côté ouest, près de la chapelle actuelle, quelques constructions qui étaient habitées. On trouvait également une source, dite fontaine saint Robert, aux eaux de laquelle la superstition des paysans attribuait un pouvoir miraculeux. Elle passait pour être un remède souverain contre les fièvres et pour guérir certaines maladies des enfants en bas âge. Saint Robert passait aussi pour être souverain pour combattre la stérilité des femmes
2.
À l'époque où la conscription se faisait par tirage au sort, beaucoup de conscrits qui allaient demander un bon numéro au Saint. Si malgré sa neuvaine, le conscrit tirait un mauvais numéro et était reçu soldat, il était dit qu'il avait manqué de foi et avait manqué aux prescriptions.
La chapelle Saint-Robert
Saint Robert n'était pas à l'origine le patron du prieuré, car le monastère fut érigé à l'origine sous le vocable de Saint Nerlin. Ce changement de patronyme est dû à une catastrophe naturelle. Subissant une sècheresse persistante faisant le plus grand tort aux récoltes, la population des environs, dédie sans succès à Saint Nerlin neuvaines sur neuvaines, processions sur processions, offrandes sur offrandes. Irrités du mauvais vouloir ou de l'impuissance du patron du prieuré, les paysans excédés résolurent de le déposer et d'en mettre un autre à sa place. Ils enlevèrent la statue de Saint Nerlin pour la remplacer par celle d'un ancien prieuré nommé Robert qui avait laissé dans la contrée une réputation de bonté et de sainteté. La pluie fit son apparition, la réputation du nouveau Saint se trouva, de ce fait, établie. Quand l’évêque de Beauvais apprit la chose, il voulut s'opposer à cette substitution, mais devant l'entêtement des paysans, il finit par accepter le fait accompli.
D’après une légende, au début du XIX
e siècle, en démolissant les restes du monastère pour mettre le terrain en culture, on découvrit la
statue de Saint Robert (un gisant, aujourd'hui dans la chapelle). Le propriétaire d'alors voulut la faire enlever, mais on ne put la déplacer. Malgré un attelage de douze chevaux, la statue ne s’ébranla même pas. Effrayé, le propriétaire fit vœu de faire ériger une chapelle au même endroit, et aussitôt le vœu réalisé, deux hommes purent déplacer la statue sans difficulté pour l'y placer. Dans les faits, en 1846, Monsieur Famin, propriétaire des lieux, fit construire la chapelle actuelle, en remplacement de l'ancienne qui était en l'état de ruines. Elle fut inaugurée le 29 avril 1847, jour de la fête de Saint Robert pour le baptême du fils du propriétaire.