Un poème qui s'impose à moi

A une époque où tant de jeunes et de moins jeunes sont un peu "déboussolés....."

Si...


Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !
Rudyard Kipling




Ce poème fut écrit en 1910, à l'intention
de son fils, John, alors agé de 12 ans.
John mourut lors de la 1ère guerre mondiale.

Quelques problèmes avec un copié collé de ce poème ....Impossible d'effacer le deuxième essai.

mariehelene a écrit:

Quelques problèmes avec un copié collé de ce poème ....Impossible d'effacer le deuxième essai.

C'est fait, j'ai rectifié l'erreur.

De ce poème, je ne connaissais que le dernier vers... :lol!:

Merci.Mais je ne comprends pas ce qui s'est passé.La première fois je n'ai rien vu d'imprimé et la deuxième ...Les deux y étaient.....

rien à ajouter si ce n'est que c'est très beau ,mai tellement plus facile à dire avec des si ,vous imaginez tout ce que nous pourrions faire avec des SI ?



Avec des si
by Françoise Hardy
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Si vous aviez été plus terre à terre
Si je vous avais moins intimidé
Si vous naviguiez moins dans votre haute sphère
Si vous ne cachiez pas tout ce que vous sentez
Moi, si j´avais été moins romantique
Et si vous m´aviez moins impressionnée
Si nous avions osé mettre nos rêves en pratique
Si nous avions osé une fois nous parler
Avec des si... si... si...

Si l´on s´était moins fié aux apparences
Car vous et moi vivions avec des gens
Qui ne nous intéressaient pas beaucoup, je pense
Mais c´était du contraire que nous faisions semblant
Si nous avions moins plaisanté ensemble
De ce qui nous tenait le plus à cœur
Mais vous êtes comme moi, et moi je vous ressemble
C´est de cette façon que nous nous faisions peur
Avec des si... si... si...

En bref, si nous avions été tout autres
Nous ne nous serions sans doute pas aimés
Nous n´aurions pas perdu par notre propre faute
Tant de temps pour un geste que nous n´avons pas fait
Avec des si... si... si...

Je ne connaissais pas celui de Françoise Hardy .C'est vrai que je ne sais de qui cette parole historique:
"avec des si on pourrait mettre Paris en bouteille"

Il me semble avoir lu une fois  que cette expression viendrait de l'ancien adage gaulois avec des si on mettrait Lutèce en amphore mais aucune idée de ou cela vient .

Je ne connaissais ni le poème, ni la chanson de Françoise Hardy

Lutèce en amphore, je crois bien que ça vient de René Goscinny.

Chez moi on dit, "si ma tante en avait, je l'appellerais tonton" , ce qui nous éloigne quelque peu de la poésie.... :lol!:

Christian,tu es comme Jean...Tu parles poésie ou art ...Il a toujours comme toi le chic pour te ramener brutalement sur terre ...C'est d'ailleurs une de ses expressions !!!!

Chez moi aussi, c'est une expression employée avec une petite différence : si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle"... Apparemment, beaucoup d'hommes ont les mêmes références littéraires

Et fort "distinguées "