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| Sujet: Les mariages collectifs de Plougastel Daoulas Mer Déc 07 2016, 16:56 | |
| Les mariages collectifs de 1901 L'arrivée des fiancés à Plougastel en 1914 (par John Niemeyer) « Cette fête locale et traditionnelle, qui n'a pas sa pareille en France, mérite d'être connue du grand public. La vieille tradition au pays des Plougastels, c'est de grouper ainsi tous les mariages de la commune et de toute l'année avant les gras du Carême. Nous ne savons pas de quand date cette pittoresque et bizarre coutume" |
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Rosie
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| Sujet: Re: Les mariages collectifs de Plougastel Daoulas Mer Déc 07 2016, 17:32 | |
| Vous avez de drôle de coutumes vous les bretons Jusqu'aux années 60 Pour cette soirée animée, à l'Avel-Vor, par Michel Guillerm, deux invités de marque, dont Jean-René Poulmarc'h, un Kerhorre dont la grand-mère était native de Plougastel. Cet ancien professeur et principal de collège, ancien président de la Société des cartophiles du Finistère, possède une très large collection de cartes postales, qui témoignent du passé de la Presqu'île, de ses activités et de ses fêtes passées notamment de la fin du XIX e siècle jusqu'aux années 1950-60, période du changement. Aux côtés de Jean-René Poulmarc'h, intervenant dans un cadre sociologique, Jean-Pierre Kervella, professeur à l'UBO. L'enfant de Kermutil a su analyser de près la société plougastellen au cours des âges. Jusqu'à 900 repas Pour Jean-René Poulmarc'h, qui a illustré son propos de diapositives de cartes postales d'époque, les mariages « dépendaient d'une part des interdits religieux (temps clos) et d'autre part des travaux des champs ». Peut-être aussi d'une coutume celtique. Ceci explique que sur 7.986 mariages, 3.904 ont été célébrés en janvier et février et déjà entre 1666 et 1732, sur 2.276 mariages, 997 ont été célébrés collectivement, allant une fois jusqu'à cinquante. Puis il a expliqué les préparatifs, demandes en mariage, l'entremetteur ou baz valan, les fiançailles, le jour du mariage et toute l'effervescence dans le bourg avec la famille, les amis, les invités (on sert parfois jusqu'à 900 repas dans le même restaurant...) Isolat endogame Pour Jean-Pierre Kervella, « la famille était une nécessité vitale, jusqu'aux décennies passées, par les échanges, les solidarités que le mariage autorisait, et permettait une économie rurale et maritime basée principalement sur la subsistance ». Plougastel était « vu comme un isolat endogame... Jusqu'aux années 1950-60, seulement 20 % des mariages étaient exogames. Ceci explique la consanguinité. Aussi, dit-il, le mariage mérite une attention particulière parce que les relations de parenté, la consanguinité et les questions d'intérêt ou de stratégie ont été l'objet de moqueries ». Plusieurs exemples viennent étayer aussi son propos, où il n'était pas rare que l'on demande aux jeunes gens à trouver époux ou épouse dans un rayon de moins de dix kilomètres, « le choix du conjoint étant tributaire du contexte social et économique » sans oublier les stratégies matrimoniales à double ou triple mariage. | |
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