c'est bien cela ,
Les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou fondent un prieuré au VIII
e siècle suite à une donation du comte Roger de Limoges. Le prieuré est intégré dans la Vicomté de Turenne en 844 et attire, sous sa protection, une population de paysans, d’artisans et de commerçants
6. Autour de ses bâtiments protégés par une enceinte, la communauté prospère. L’accueil des pèlerins en route pour Compostelle via Rocamadour est une source durable de profits. En 1308, le vicomte de Turenne accorde à la ville une charte de franchise. Le droit de juridiction haute,
moyenne et basse lui est accordé. Il préside à la naissance de lignées
de procureurs, avocats, notaires. L’enclos ne suffit plus à contenir sa
population. Naissent alors les barris : le faubourg de la Veyrie à
l’est, celui de Hautefort, du Faure, la Guitardie.
Collonges traverse les guerres religions, de manière relativement
pacifique, puisque les deux nefs de l'église sont utilisées
alternativement pour le culte catholique et le culte protestant
7. Après les guerre
s de religion, la reconstruction du patrimoine de la petite noblesse coïncide avec la montée en puissance de la vicomté.
C’est à cette époque que s’élèvent les nobles logis des officiers de la
vicomté. Après la vente de la vicomté à la Couronne de France en 1738 - qui entraine la fin de ses privilèges fiscaux - puis la Révolution, qui détruit les bâtiments du prieuré, le bourg ne retrouve qu’une prospérité éphémère au début du XIX
e siècle. Collonges perd peu à peu ses habitants, le village se transformant en carrière de pierres.
Au début du XX
e siècle, quelques Collongeois créèrent l’association des Amis de Collonges permettant le classement du site tout entier en 1942.
En 1969, Collonges devient Collonges-la-Rouge
8.