Cimetière
Quartier : Bercy / Tolbiac / Bois de Vincennes
Description : En pleine tourmente révolutionnaire, Paris
réquisitionne le jardin d’un ancien couvent de religieuses pour y
creuser deux fosses, où seront enterrées plus de 1 300 personnes
décapitées Place du Trône renversé (rebaptisée Place de la Nation). La
paix revient et le terrain est racheté par
des nobles qui souhaitent être inhumés aux côtés de leurs proches, dans
un second cimetière.
Plus tard, le marquis de La Fayette trouvera le repos dans ce qui est le
seul cimetière privé de Paris. Vous ne pouvez pas le manquer, un
drapeau américain flotte en permanence au dessus
de sa tombe.
Informations :
Privé
Créé au coeur de la tourmente révolutionnaire, le cimetière
de Picpus est l'unique nécropole privée de Paris encore
en activité.
Il se compose d'un enclos fermé au public et d'un petit cimetière
contigu. visible à travers la grille qui le sépare du cimetière,
l'enclos abrite deux fosses communes où ont été entassés les
corps des 1 306 personnes guillotinées place de la Nation
(ancienne place du Trône, rebaptisée alors place du Trône renversé),
entre le 14 Juin et le 27 Juillet 1794.
Le cimetière est réservé aux seuls membres des familles des victimes,
qui ont racheté, en souscription, la propriété, en Juin 1802.
Loués depuis 1804 aux religieuses de la Congrégation des Sacrés-Coeurs
de Jésus et de Marie et de l'Adoration Perpétuelle, les terrains
appartiennent toujours aux héritiers des premiers souscripteurs.
En six semaines d'activité à la Nation, la guillotine fera plus de
victimes - 1306 contre 1120 - que durant les treize mois précédents,
lorsqu'elle était installée place de la Révolution (actuelle place
de la Concorde).
La chute de Robespierre, le 29 Juillet 1794, mettra un terme aux
exécutions.
Parmi les 80 guillotinés des journées des 14 et 16 Juin 1794, il
faut citer le général Alexandre de Beauharnais, le premier mari de
Joséphine, les seize carmélites de Compiègne (qui inspireront à Bernanos
son "Dialogue des Carmélites" le poète André Chénier, le fermier
général Jean-Joseph de Laborde ayant participé au financement
de la guerre d'indépendance américaine.
L'on retrouve sur les sépultures, les noms, écussons et devises de nombreuses familles de l'aristocratie française.
Parmi celles-ci, il faut citer la tombe de La Fayette, sur laquelle
flotte en permanence le drapeau américain.
C'est au cimetière de Picpus que, le 4 Juillet 1917, jour de
l'Independance Day, le colonel Stanton, a prononcé en présence du maréchal Joffre "La Fayette, nous voici".
Ouvertures et horaires
Détails Ouverture/Fermetu