Pas très glorieux .
Blagues salaces, propos homophobes : des médecins se moquent de leurs patients sur un groupe Facebook
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Mis en ligne le 10/01/2020 à 11:14
Un groupe Facebook privé, « Le divan des médecins », est épinglé pour ses pratiques. Les praticiens inscrits se moquent ouvertement de leurs patients.
Blagues salaces, propos homophobes : des médecins se moquent de leurs patients sur un groupe Facebook
« Propos outrageants et pénalement répréhensibles », « violations caractérisées du secret professionnel » : la fédération France Assos Santé a dénoncé ce jeudi 9 janvier l’« atteinte gravissime » aux droits des patients que constituent certains propos publiés par des médecins sur un groupe Facebook.
« Quand les seins tombent comme ça, je refuse généralement de les voir en consultation »
Plus de 11 000 médecins étaient présents sur le groupe privé Le Divan des médecins. L’Obs a publié la semaine dernière un article où sont dévoilées les publications sexistes, homophobes, se moquant du physique des patients, fustigeant les bénéficiaires de la CMU (couverture maladie universelle) : « Quand les seins tombent comme ça, je refuse généralement de les voir en consultation », « Syndrome de la fellation vigoureuse », « Enfant de cœur ? ». Des photos de patients ont aussi été publiées sans leur consentement.
Les associations et les syndicats condamnent les propos
« Au-delà de l’aspect abject des propos tenus par des soignants (…), nous soulignerons ici comment ces praticiens ont, en toute impunité, bafoué des droits fondamentaux reconnus par la loi et sont susceptibles d’encourir des sanctions disciplinaires et pénales. Tant du point de vue déontologique (…) que d’un point de vue légal, les médecins ont pour obligation de soigner et prendre en charge TOUS les patients, sans jugement, dénigrement ou considération de revenus », souligne dans un communiqué France Assos Santé.
« France Assos Santé sera très attentive aux suites de cette affaire, notamment à la réaction du Conseil national de l’Ordre des médecins. Nous attendons des sanctions à la hauteur des outrages et préjudices subis par les patients », ajoute-t-elle.