Sujet: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Lun Oct 01 2018, 00:23
Rappel du premier message :
De bonnes raisons d’aimer le mois d’octobre
Les paysages et leurs belles couleurs
En octobre, les feuilles se parent de belles couleurs, orange, rouge, jaune, doré...
Les paysages se transforment en véritables peintures qu'on ne se lasse pas de regarder.
Synonyme de rentrée et de baisse des températures, octobre n’est jamais le mois que l’on préfère.
Et pourtant… Il y a tant de bonnes choses durant cette période !
Les raclettes et autres plats réconfortants
En octobre, on fête souvent l'incontournable première raclette de la saison.
Fini les salades, on s'autorise de temps en temps un bon repas réconfortant pour se faire plaisir et se faire du bien au moral !
Synonyme de rentrée et de baisse des températures, octobre n’est jamais le mois que l’on préfère.
Manger des pommes !
Octobre marque la saison des pommes !
En tarte, confiture ou telles quelles, on se régale de pommes et en plus c'est bon pour la santé !
’avantage de cette période et du début de l’automne, c’est qu’on se recentre un peu sur soi-même après l’éparpillement de l’été.
C’est le bon moment pour adopter le lagom ou le hygge, deux philosophies nordiques qui prônent des styles de vie simples
destinés à se concentrer sur l’essentiel pour se faire du bien et être heureux. Le mois d’octobre est aussi le moment où l’on peut se relâcher un peu…
Fini les jambes impeccables rasée au millième de millimètre près, on peut lâcher un peu de lest et enfiler un pantalon ni vu, ni connu !
Et si, décidément, vous n’aimez pas le froid, sachez que les degrés en moins sont les amis de notre silhouette !
La chute des températures fait brûler des calories puisque le corps puise davantage dans les réserves de graisse pour maintenir sa température à 37°C.
A ce rythme-là, on dit vivement l’hiver !
Le retour des boissons chaudes
Chocolat chaud, thé fumant, café... après les jus revigorants de l'été, les boissons chaudes nous réconfortent.
Synonyme de rentrée et de baisse des températures, octobre n’est jamais le mois que l’on préfère.
Ecraser les feuilles mortes
L’avantage de cette période et du début de l’automne, c’est qu’on se recentre un peu sur soi-même après l’éparpillement de l’été.
C’est le bon moment pour adopter le lagom ou le hygge,
deux philosophies nordiques qui prônent des styles de vie simples, destinés à se concentrer sur l’essentiel pour se faire du bien et être heureux.
Le mois d’octobre est aussi le moment où l’on peut se relâcher un peu…
Dernière édition par Roberto36 le Jeu Nov 01 2018, 00:13, édité 1 fois
Auteur
Message
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Mer Oct 17 2018, 07:55
Peur de la mort ou peur de mourir ? 1/7
Pour la psyché humaine, la mort est le paradoxe des paradoxes.
C’est notre destin, donc un phénomène bien ordinaire, pourtant, écrit le philosophe Vladimir Jankélévitch dans La Mort (Flammarion, 1977), nul ne s’y habitue : "Chaque mort étonne ou scandalise, comme si elle était la première. " En même temps, nous réussissons à vivre, à aimer, à agir malgré la menace quasi quotidienne de notre trépas… Serions-nous héroïques ou inconscients ? Rares sont ceux qui se disent : "Puisque je dois mourir, je commence dès aujourd’hui à me laisser dépérir, à refouler en moi tout désir. " En fait, les pathologies directement liées à la peur de la mort sont peu nombreuses. Cependant, pour définir, dans la relation à la mort, la limite entre le normal et le pathologique, encore faut-il cerner les processus par lesquels elle s’ancre en nous, ainsi que leurs effets. La mort vous fait-elle peur ? "L’expérience de la naissance est la première expérience de l’émergence de la mort", déclarait Françoise Dolto dans Parler de la mort (Mercure de France, 1998). Notre venue au monde nous installe parmi ceux qui vont mourir. Elle implique d’emblée une perte : celle du placenta protecteur vécu par le nouveau-né comme une part de lui-même. Dès l’âge de 2-3 ans, l’enfant peut réaliser qu’une personne de son entourage est morte. Mais il s’imagine qu’elle est partie habiter dans un autre univers d’où elle reviendra peut-être. Pour un petit, mourir c’est vivre autrement. Inutile de s’inquiéter s’il ne pleure pas toutes les larmes de son corps et manifeste surtout de la curiosité ("Où il est papy, maintenant ?"). La mort intrigue les enfants, comme la sexualité et la procréation. En revanche, une absence de questionnements de sa part signale une difficulté : l’enfant se tait pour ménager ses parents s’il saisit leur incapacité à parler de ce décès. Or ce silence risque de le rendre inapte, plus tard, à assumer la confrontation avec la mort… sans se mortifier.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Jeu Oct 18 2018, 08:39
Peur de la mort ou peur de mourir ? 2/7
La peur s’installe
C’est une étape normale du développement de l’enfant. Vers 7 ans, l’idée de la mort devient très active. "J’y pensais tous les soirs avant de m’endormir, se souvient Delphine. J’étais angoissée à l’idée que j’allais mourir un jour. Pour me rassurer, j’ai imaginé un personnage, Monsieur Tout-le-Monde, nécessairement promis à la mort. Puis je me suis identifiée à lui. Alors, j’ai pu me dire que mourir était une chose normale et ma peur s’est atténuée. " Certains enfants, eux, ne cessent de craindre que "maman meurt". Cette inquiétude provient d’un malaise ressenti par le tout-petit qui, lorsque sa mère s’absente, a peur qu’elle ne revienne pas, analyse Ginette Raimbault, psychanalyste et auteur de L’Enfant et la mort (Dunod, 1998). D’ordinaire, ce type d’angoisse s’apaise avec l’apprentissage de la solitude.
Très tôt la conscience de la mort donne lieu à une peur des morts inspirée, selon Freud, par la culpabilité : nos relations aux autres sont toujours teintées d’ambivalence, l’être le mieux aimé est simultanément haï. Aussi, quand une personne proche s’en va, nous nous sentons coupables – plus ou moins consciemment – des sentiments hostiles que nous lui portions. D’où les scénarios d’enfants et les dessins campant monstres et fantômes. Ceux-là mêmes que nous retrouvons dans la littérature fantastique et les films d’épouvante. Toutefois, sauf situation névrotique où la culpabilité demeure inentamable, notre psychisme sait aussi se protéger et transformer les morts en êtres bienveillants. Mais, d’une façon générale, les morts impressionnent. Les précautions oratoires adoptées pour les désigner témoignent de notre embarras. D’un défunt, on préfère dire qu’il est parti ou plongé dans le sommeil de l’éternité. Saint Paul nommait les morts "ceux qui dorment".
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Ven Oct 19 2018, 08:36
Peur de la mort ou peur de mourir ? 3/7
Moi aussi, je vais mourir…
C’est la mort des autres qui nous fait prendre conscience de notre mortelle condition. "Moi aussi, je vais mourir." Un constat propre à l’homme et impossible pour l’animal qui vit dans l’ignorance du sort qui l’attend. Etre un homme c’est craindre la mort et inventer des rituels pour marquer son passage. Les spécialistes de la préhistoire ne parlent d’"hominisation" qu’à partir du moment où les grands singes velus que nous tenons pour nos premiers ancêtres se sont mis à honorer leurs morts par des rites funéraires. Pourquoi ont-ils, dans la foulée, inventé les religions ? Probablement pour essayer de donner un sens à la vie et des images à la mort, univers de l’invisible et du non-représentable par excellence. Ce n’est pas un hasard si la majeure partie de la littérature philosophique s’emploie à nous aider à la penser. Pour mieux la dénier. "Il est inutile d’y songer, déclare Epicure. Tant que nous sommes là, elle n’est pas ; quand elle est là, nous ne sommes plus." Ou pour nous persuader de l’accepter avec sérénité. Grâce à la philosophie. "On peut apprendre à mourir", assure Montaigne.
"A 40 ans, je constate qu’autour de moi on commence à développer des cancers, observe Emmanuel, la mort a cessé d’être un “accident” pour entrer dans un certain quotidien. Surtout, j’ai peur pour mes parents : ils vieillissent et j’imagine que d’ici à quelques années, ils seront impotents… Après, forcément, ce sera la mort." Si craindre la mort de parents, de proches, malades ou vieillissant, est légitime, être obsédé par la perspective du décès de tous les êtres qui nous entourent est névrotique. Tout comme la crainte perpétuelle de certaines mères pour la vie de leurs enfants. Pour la psychanalyse, ce type de symptômes est l’effet de vœux inconscients de mort transformés dans la conscience en obsession permanente de la mort.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Sam Oct 20 2018, 08:44
Peur de la mort ou peur de mourir ? 4/7
Vouloir rester en vie
Pour ceux qui ont besoin de nous, est une autre préoccupation très courante. "Quand mon mari et moi partons en voyage, nous ne prenons jamais le même avion, avoue Estelle, 40 ans, mère de deux garçons de 10 et 13 ans. Pour que nos enfants ne soient pas orphelins. Statistiquement, il est impossible que deux catastrophes aériennes surviennent coup sur coup. " Eviter les situations susceptibles de causer prématurément notre décès n’a rien de pathologique. En revanche, se sentir en situation de danger permanent, sans raison, est plus problématique. On ne monte jamais dans une voiture, ni dans un bateau, on est obsédé par la pensée que nos proches vont disparaître… Certains individus, par superstition névrotique, frémissent d’horreur dès qu’ils lisent ou entendent le mot "mort", signe qu’il pourrait leur arriver une chose terrible.
En psychanalyse, la sensation constante de mort imminente, les angoisses morbides chroniques ont généralement leur source dans des conflits psychiques non résolus. "Grâce à ma thérapie, je me suis rendue compte que ma peur venait de la relation que j’avais eue avec ma mère, confie Sylvia. Enfant, je n’avais jamais pu me fier à elle. Adulte, je n’avais pas davantage confiance en la vie : j’imaginais que rien de bon ne pouvait m’arriver."
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Sam Oct 20 2018, 09:10
Etrange mais difficile à contester !
Aujourd'hui, le monde entier a le même âge ! Il n'y a qu'une chance tous les 1 000 ans.
Votre âge + votre année de naissance, chaque personne est = 2018.
C’est si étrange que même les experts chinois et étrangers ne peuvent pas l'expliquer!
Essayez et voir que le calcul de votre âge + votre date de naissance donne 2018.
Il faut attendre encore de mille ans pour que cela arrive! Bon tir!
Michel Boisjoly
Messages : 39531 Localisation : Paris
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Sam Oct 20 2018, 09:51
Pour Roberto il y a les Chinois et les étrangers,c’est étrange. Nous sommes tous des étrangers.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Sam Oct 20 2018, 10:01
Michel Boisjoly a écrit:
Pour Roberto il y a les Chinois et les étrangers,c’est étrange. Nous sommes tous des étrangers.
C'est pas moi ... simple recopie
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Dim Oct 21 2018, 08:18
Peur de la mort ou peur de mourir ? 5/7
[img][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Que subsistera-t-il de notre moi ?
Pourquoi meurt-on ? Que se passe-t-il après ? De la mort dans sa concrétude, on ne sait rien. Nous n’avons que des fantasmes, c’est-à-dire un savoir inventé pour se rassurer, insiste Françoise Dolto. Les religions – fantasmes collectifs, selon Freud – nous font espérer un au-delà, une survie de "l’âme" : expliquer que Dieu rappelle très tôt à lui ceux qu’il aime est une façon de mieux supporter ce scandale absolu qu’est la mort d’un enfant. Elles ont aussi insufflé l’idée que la mort est, à l’occasion, une libération, le remède le plus efficace aux blessures de la vie. Mais leur perte d’influence laisse l’Occidental d’aujourd’hui plus démuni que jamais. Il ne dispose plus des mots et des gestes qui permettaient jadis de faire face à la Grande faucheuse. D’où sa tendance à cloîtrer dans les hôpitaux, à éloigner de son regard malades et vieillards et à négliger les rites funéraires.
Puisque la mort ne peut être pensée qu’à partir de l’unique expérience dont nous disposons – la vie –, l’illusion est nécessaire : après le moment fatal, quelque chose de notre moi subsistera. D’où nos préférences sur la façon dont sera traité notre cadavre. "Je tiens à être enterrée pour qu’on vienne me voir, qu’on se souvienne. Le nom sur la tombe continue de maintenir une sorte d’existence", explique Marie. "Je voudrais être incinérée pour que mes cendres soient dispersées, pour être libre, explique Laure. Léguer mon corps à la science ? Pas question d’être charcutée !" Cette impossibilité de réaliser que, une fois morts, notre moi cessera d’exister, est à la base d’un fantasme très répandu : la peur d’être enterré vivant. Plus que la mort abstraite, c’est le "mourir" qui nous effraie. Evoquer ce moment de passage entre vie et trépas, où l’on se dirait "je meurs", donne le vertige.Mais au-delà de cette crainte métaphysique, il existe aussi la crainte très banale de la "sale" mort, celle qui fait souffrir. La plupart d’entre nous souhaite périr dans son sommeil, sans rien savoir de ce "mourir". Mieux vaut une crise cardiaque brutale à la lente agonie qui laisse le temps de penser à l’inévitable.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Dim Oct 21 2018, 09:45
Ben Roberto !!!! Pas gai aujourd'hui !
Bien sûr que la mort personne n'y échappe et plus on avance en âge plus on sait que c'est inévitable !
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Lun Oct 22 2018, 08:53
Peur de la mort ou peur de mourir ? 6/7
La mort, moteur de la vie
La mort impersonnelle, abstraite, nous la refusons tous : "Chaque individu veut mourir de sa mort “à lui”", constatait Freud dans ses Essais de psychanalyse (Payot, 1989). C’est pourquoi il agit, tente de se construire son propre destin. Selon les psychanalystes, c’est l’aiguillon de la mort qui nous pousse à faire des enfants grâce auxquels nous survivrons au-delà du néant. C’est lui aussi qui incite l’artiste à créer pour immortaliser son nom. James Joyce, auteur de textes particulièrement obscurs, l’affirmait clairement : "J’écris pour donner du travail aux universitaires pour les siècles à venir." En fait, vivre éternellement serait sans doute d’un ennui sans fin. Car le désir de vivre, de créer, d’aimer se nourrit d’obstacles. Et, sans l’horizon de la mort, cette énergie intérieure s’éteindrait probablement à tout jamais. Autrement dit, nous avons psychologiquement besoin de la mort pour vivre.
Plus nos décennies filent, plus la conscience de notre statut de mortel s’ancre dans nos esprits. "Tant que j’avais mes parents, j’y pensais rarement, assure Louisa, 59 ans. Maintenant que je suis grand-mère, je me dis qu’est venu mon tour." Rédiger son testament est sans doute l’acte qui nous confronte le plus à la mort. Néanmoins, nous n’y croyons jamais concrètement. "Dans l’inconscient, chacun est persuadé de son immortalité", écrit Freud dans ses Essais de psychanalyse (Payot, 1989) : l’inconscient ignore le temps et, par conséquent, la mort. Même si nous avons vu des parents, des amis disparaître, notre inconscient nous murmure à l’oreille : "Toi, tu ne mourras pas." Le malade qui demande à être euthanasié ne croit pas davantage qu’il va mourir : il veut surtout abréger ses souffrances. Mais, à cet élan qui nous jette parfois dans les bras de la mort, il existe une autre explication. Selon Freud, en nous s’affrontent deux types de pulsions : les pulsions sexuelles, d’auto-conservation (qu’il nomme "Eros") et la pulsion de mort (qu’il appelle "Thanatos") présente en nous dès la naissance.
Chez l’individu normal, les deux sont associées et c’est cette union qui produit un mouvement vers la création ou la procréation. Cependant, il arrive que les péripéties de l’histoire personnelle d’un individu (mauvais traitements, abandon ou deuils précoces mal surmontés) entraînent une disjonction de ces forces. Et là, la mort mène la danse…
Michel Boisjoly
Messages : 39531 Localisation : Paris
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Lun Oct 22 2018, 08:59
Quelle rigolade ce matin. La mort n’est qu’un manque de savoir vivre.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Lun Oct 22 2018, 11:26
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Mar Oct 23 2018, 08:34
Peur de la mort ou peur de mourir ? 7/7
Yasmina, 25 ans : “J’ai annoncé à mon père qu’il allait mourir”
"Plus que trois mois à vivre…" Ces mots, le jeune interne des hôpitaux de Paris n’a pas su les dire à mon père, qui, à 77 ans, entrait en phase terminale d’un cancer du fumeur. Ma mère non plus : "Je n’y arriverai jamais…" Je lui ai répondu, la gorge serrée, que papa détestait le mensonge et qu’il avait le droit de savoir… Me voici assise devant lui, au salon. Le vide s’est fait autour de nous… "Papa, ils nous ont menti, il ne te reste pas beaucoup de temps, trois mois au mieux. Tu as une tumeur dans un poumon, en plus de celle dans ta gorge, et des métastases partout… Rien à faire, c’est fini…" Il répond d’abord avec ses yeux, surpris que l’émissaire désigné soit la troisième de ses enfants : moi qui, à 25 ans, continue à refuser qu’il me quitte. J’ai su lire dans son regard : il n’était pas trop inquiet pour lui-même, il était enfin parvenu à accepter l’idée de la mort. Après ce silence, il me répond : "Je le sais bien : les brûlures sont de plus en plus fortes dans ma gorge, dans mon dos… Chaque jour, c’est pire, mais moi ça va, j’ai bien vécu." C’est décidé, il mourra à la maison, ne veut pas d’infirmière et demande qu’une belle grille soit mise autour de sa tombe. Ces paroles sans réserve nous ont permis à tous de mieux vivre ce passage vers l’inconnu. Sa mort a été comme un instant de grâce : dans sa maison, entouré de ceux qu’il a aimés, il a eu droit au bonheur, même au bord du trépas. Je suis sûre que mes mots y ont été pour quelque chose.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Mer Oct 24 2018, 08:35
La peur du noir à l'âge adulte1/3
Avoir peur du noir, une peur enfantine… pas seulement ! De nombreux adultes ne peuvent pas dormir sans la lumière allumée, sous peine de voir leur imagination s'emballer. Bien souvent, ces personnes n'osent pas parler de cette peur, pensant pouvoir régler seules ce problème. Mais comme toutes les phobies, la peur du noir est irrationnelle et l'aide d'un tiers peut s'avérer nécessaire. Le point avec le psychologue clinicien Abdelkader Mokeddem.
Peur du noir : une mauvaise association d'idées De la peur du noir à la phobie Les origines de la peur du noir La phobie du noir peut facilement se résorber Peur du noir : une mauvaise association d'idées Quand elle éteint la lumière, Marie, 26 ans, se retrouve plongée " dans un univers vide", explique-t-elle. " Ma peur du noir va se manifester par des pensées et mon esprit va me jouer des tours. Je vais me mettre à penser à des choses surnaturelles angoissantes, ou peut-être même à des choses sanglantes, voire à des monstres imaginaires", poursuit la jeune femme. Résultat : Marie peut parfois mettre des heures à s'endormir lorsque son esprit est trop tourmenté. Pour Catherine, 62 ans, il est également difficile de dormir sans lumière. Pourtant, elle y est bien obligée puisque son mari ne peut dormir que dans l'obscurité. Mais sa peur se manifeste différemment. " En fait, lorsque je suis plongée dans le noir, j'ai l'impression d'être enterrée vivante dans un cercueil. J'aime la nuit mais seulement lorsque je dors avec les portes ouvertes ou carrément sous une tente", précise-t-elle.
Associer le noir à un danger est effectivement le fruit d'une mauvaise association d'idées, qui est à la base de toutes les phobies, nous explique Abdelkader Mokeddem. " Lorsque ces personnes se trouvent dans le noir, la machine à imagination va se lancer. Quand on est petit, c'est quelque chose de plutôt positif, mais cette peur du noir devient anormale quand elle s'inscrit dans le temps", explique-t-il. Dans le cas de Catherine, il ne s'agit pas vraiment d'une peur du noir selon le psychologue, mais davantage de claustrophobie.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Mer Oct 24 2018, 08:52
Je crois que le sentiment de peur peut être très contagieux !!!!Parce que souvent irraisonné !
Michel Boisjoly
Messages : 39531 Localisation : Paris
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Mer Oct 24 2018, 10:46
Le sentiment de peur est toujours irraisonné ,c'est nous qui le fabriquons et pouvons aussi le transmettre .
Shaliby
Messages : 113 Localisation : 60 ou 02
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Mer Oct 24 2018, 12:57
Au moins jusqu'à "notre" génération (+/-, en moyenne) une grande partie de notre "éducation" reposait sur la peur, non ? Peur des punitions (voire "damnation", peur des maladies (pas tort quant à inculquer des notions d'hygiène), peur du "Qu'en dira-t-on", peur ..., des Arabes, des Asiatiques, des ..."des communistes qui vont nous prendre nos maisons" (entendu en 81 à l'élection de Mitterrand), etc... Pour le plus grand bonheur actuel des laboratoires pharmaceutiques produisant des anti-anxiolitiques . A propos de la "peur de l'obscurité", alors qu'un volet de la chambre ne fermait plus à la campagne, j'ai découvert que j'aimais bien voir ce qui se passe dehors la nuit ...Voir "où en est la nuit", voir la lune , les éclairs les nuits d'orage. Du coup, je ne ferme plus jamais totalement les volets.
Rosie
Messages : 43939 Localisation : Danizy
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Mer Oct 24 2018, 13:12
Je pense que c'est la peur qui fait de nous les humains que nous sommes ,Les petits s'entraînent ainsi à le faire en écoutant des contes de fées, terrifiants mais qui finissent bien, ou en jouant au loup ou à cache-cache,je le vois par Owen .
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Jeu Oct 25 2018, 08:40
La peur du noir à l'âge adulte2/3
De la peur du noir à la phobie
Peur du noir adulte En fait, tout le monde peut avoir à un moment ou à un autre peur du noir, notamment après un événement tel qu'une agression, un cambriolage, une séparation... C'est parfaitement normal mais ce qui l'est moins, c'est de voir la situation perdurer avec cette peur qui s'immisce dans le quotidien. " On parle de phobie dès lors qu'on est entravé dans sa liberté. Pour la peur du noir, cela se traduit par l'impossibilité de dormir sans de la lumière", explique-t-il. Pour contourner leur peur, les personnes phobiques vont adopter des stratégies d'évitement : retarder le coucher et/ou mettre en place un rituel (vérifier que les portes sont fermées, que personne n'est sous le lit...), qui peut être difficile à vivre pour l'entourage.
Les personnes phobiques du noir n'osent souvent pas parler de cette angoisse à leur médecin généraliste, voire à leur psy. " Avoir peur des araignées est socialement accepté, mais les personnes qui ont peur du noir en ont souvent honte", affirme Abdelkader Mokeddem. Mais comme dans tout mécanisme phobique, la peur du noir agit à deux niveaux :
Un premier niveau intellectuel : la personne se dit qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur, elle tente de rationaliser au maximum. Un second niveau, le registre émotionnel : l'angoisse déborde et les tentatives de se rassurer sont vaines. C'est notamment le cas de Marie, qui tente d'apaiser ses craintes, souvent sans succès : " Je me force à penser à d'autres choses et à ne pas me braquer sur ma peur quand elle survient. Parfois, ça marche, mais parfois, il suffit que je sois un peu contrariée pour ne pas arriver à prendre le dessus et, donc, peiner à trouver le sommeil". Pour le sujet phobique, cet échec le fait se percevoir comme quelqu'un de faible. C'est pourquoi il peut rester des dizaines d'années avec cette peur, sans demander de l'aide.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Ven Oct 26 2018, 08:40
La peur du noir à l'âge adulte3/3
Les origines de la peur du noir
Pour le psychologue, tenter de chercher les origines de cette peur du noir est une tentative vaine. " On cherche toujours des explications mais en réalité, le développement de la peur du noir est rarement lié à un événement traumatique. Par exemple, la peur du noir se résorbe assez rapidement chez les sujets qui ont vécu un cambriolage. Par ailleurs, je ne pense pas non plus qu'il ne faudrait pas mettre sur le compte des parents qui auraient forcé l'enfant à éteindre la lumière. Cela ne ferait que créer une animosité à leur encontre", soutient Abdelkader Mokeddem. Selon lui, cette peur s'explique avant tout par le processus d'association d'idées. La phobie du noir peut facilement se résorber D'après l'expert, il est plus intéressant de se concentrer avant tout sur les solutions qui s'offrent à la personne phobique. " La phobie du noir était autrefois dans la catégorie de ce que l'on appelait les "phobies simples" : elle se guérit assez facilement", avance le spécialiste, à condition que la personne ne souffre pas d'un autre problème, comme c'est le cas pour Catherine. Si la phobie persiste plusieurs mois, il peut alors être utile d'aller consulter. " Quand le problème ne se résorbe pas naturellement, demander le soutien d'une tierce personne peut être bénéfique", martèle le psychologue.
Abdelkader Mokeddem préconise deux volets thérapeutiques : le premier, cognitif, et le second, comportemental.
DANS LE VOLET COGNITIF
On va tenter d'objectiver les pensées irrationnelles, car on ne peut pas être soi-même juge et partie. " Le psy n'est pas plus intelligent, mais il va permettre à son patient de se poser des questions qu'il ne s'était jamais posées, il va remettre en question des croyances erronées", illustre-t-il.
DANS LE VOLET COMPORTEMENTAL
La prise en charge va consister à exposer de manière graduée l'individu à sa peur. " Au fur et à mesure des séances, on va d'abord demander à la personne d'éteindre une lumière dans le salon, plus tard de mettre une simple veilleuse dans la chambre... on finit en général par la télévision. D'abord, on met en place un minuteur qui éteint automatiquement la télé, jusqu'à finir par s'endormir dans l'obscurité totale", explique le psychologue. Si vous êtes phobique du noir, et ce, même depuis 20 ans... n'attendez plus, agissez ! Des solutions efficaces existent.
Ecrit par:
Paulina Jonquères d'Oriola
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Sam Oct 27 2018, 08:38
N’ayons pas peur d’avoir peur 1/4
la peur est une émotion aux visages multiples,
Signal d’alerte mais aussi sentiment handicapant, la peur est une émotion aux visages multiples, dont nous ne devons pas avoir honte. Accepter de la traverser, c’est déjà en faire une alliée. Juste après les attaques terroristes du 13 novembre dernier, Laurence, 42 ans, qui habite un paisible village de Provence, téléphonait affolée à ses amis parisiens, leur proposant de venir s’abriter chez elle. Elle avait d’autant plus peur qu’elle imaginait le danger sans parvenir à le visualiser concrètement. « Paris, c’est loin, j’y suis allée plusieurs fois, mais seulement pour des vacances. » Quelques jours plus tard, à Arles, les conversations vont bon train dans ce petit café d’habitués du centre-ville : « On ne se fait pas d’illusions. “Ils” sont ici, affirme Laurent, 37 ans. À Marseille, ça peut péter comme à Paris. » Dans le métro parisien, les voyageurs, le regard inquiet, sursautent au moindre bruit suspect. Un climat anxieux plane. « Rien de plus logique, analyse Virginie Sublet, psychopraticienne, qui a vu les symptômes de ses patients claustrophobes et agoraphobes se déchaîner. La crainte de l’attentat aveugle qui frappe n’importe qui n’importe où ne peut que renforcer la symptomatologie de personnes déjà persuadées que le danger est susceptible de fondre sur elles à n’importe quel moment et que tout lieu clos les condamne à être de potentielles victimes. Chez elles, l’anxiété est telle qu’elle se traduit également par une immense fatigue que rien ne parvient à dissiper : c’est la traduction psychosomatique de leur sentiment d’impuissance. » Cette peur que des hommes veulent imposer à d’autres hommes, « nous pouvons lui résister en ne perdant pas le goût du monde, le goût des autres », assure l’ethnopsychiatre Tobie Nathan. Et nous lui résisterons d’autant mieux que nous connaîtrons parfaitement ses multiples visages.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Sam Oct 27 2018, 09:16
Pas possible que ce soit l'ambiance des villes !!!!A présent !
A l'instant vient de tomber une dégelée de grêle !Et il semble que le froid arrive !11 degré de moins pour certains d'un seul coup !
Va falloir s'y faire !!!!
Michel Boisjoly
Messages : 39531 Localisation : Paris
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Sam Oct 27 2018, 10:08
Ici toujours blue sky.
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Dim Oct 28 2018, 08:06
N’ayons pas peur d’avoir peur 2/4
Fixer son angoisse sur un objet pour ne pas être envahi
La peur est un processus psychophysiologique qui nous prend corps et âme. Un danger est perçu, et aussitôt l’amygdale, une structure cérébrale située dans le lobe temporal, s’affole. Après un moment de sidération, l’adrénaline fuse, nous sommes prêts à l’action : fuir, se battre ou résister. Ensuite, le cortex, lié à la pensée et aux décisions, analyse la situation : y a-t-il ou non des raisons d’avoir peur ? Certains d’entre nous ont l’amygdale plus sensible. Cette particularité, généralement biologique – ils ont hérité des gènes de leur grand-père claustrophobe, par exemple –, les rend plus émotifs et anxieux. Quelle est votre peur cachée ? Qu’est-ce qui vous angoisse le plus dans la vie ? Est-ce le fait de voir le temps filer, l’appréhension de la solitude, la crainte de vous tromper de destin ? Nous avons peur des inconnus car, au cours de l’évolution, nous avons appris qu’ils sont une source potentielle de danger. Nous avons peur du sang car, instinctivement, nous savons que les blessures sanglantes entraînent la mort. Cet instinct de survie, que nous partageons avec les animaux, fait partie du développement psychique. C’est lui qui dissuade les enfants de glisser leurs doigts dans les prises électriques et qui, toute notre vie, nous retient de nous livrer à des activités trop périlleuses. Chaque âge de l’enfance a ses propres peurs : peur des visages inconnus au huitième mois, de la séparation vers 1 an, des bruits étranges à 3, des « gens méchants » vers 5 ans. À 6 ans, l’enfant est très préoccupé par les monstres et les êtres surnaturels maléfiques. Les infos alarmantes des journaux télévisés sont susceptibles de lui donner des cauchemars. C’est entre 8 et 12 ans que naît l’idée que nous sommes vulnérables et que surgissent des peurs touchant à l’apparence (les complexes).
Invité Invité
Sujet: Re: Bonjours & Bonsoirs Octobre 2018 Lun Oct 29 2018, 07:28
N’ayons pas peur d’avoir peur 3/4
« Les humains se distinguent des animaux par leur tendance à avoir peur d’avoir peur, rappelle Virginie Sublet, et surtout par leur pouvoir d’imaginer des dangers terribles là où il n’y en a pas. Prenons la phobie des araignées. La personne qui y est sujette perd tout contrôle d’elle-même, elle est incapable de se raisonner en présence d’une de ces petites bêtes. Pour preuve de l’irrationalité des phobies, l’une de mes patientes, terrifiée en avion, a cessé d’avoir peur après le 11 septembre 2001. Elle a réalisé que les Boeing étaient suffisamment fiables et maniables pour être conduits et dirigés vers des gratte-ciel par des apprentis pilotes. » Pourquoi avons-nous des phobies ? Ce symptôme est une stratégie pour « fixer » l’angoisse sur un objet précis afin de ne pas être envahis par elle : nous aurons peur du vide, des serpents ou des avions, mais le reste de notre existence restera serein. « L’anxiété est, au contraire, un état de mal-être psychosomatique diffus, précise Virginie Sublet. Le sommeil est altéré, l’esprit est inquiet, on a une boule dans la gorge. Des somatisations font très souvent partie du tableau clinique, en particulier des douleurs abdominales – l’intestin est notre deuxième cerveau. Faut-il s’efforcer d’enfouir la peur, de l’oublier quand elle se présente à nous ? « Une des façons de la vaincre est de se jouer d’elle, assure Virginie Sublet. La fête de Halloween est l’occasion de rire de notre peur de la mort, de même que visionner un film d’horreur entre amis et hurler (délicieusement) de terreur devant des zombies à la face blafarde. Bien sûr, devant l’anxiété actuelle, on n’a pas forcément envie de faire la fête. Aussi, il ne faut pas avoir honte de penser à soi, de se chouchouter, de s’accorder des moments de cocooning, seul ou avec ses proches, le soir et le week-end. » Pour ce praticien, qui, dans son dernier ouvrage, La Révolution du divan (Odile Jacob), propose un retour vers le philosophe Jean-Paul Sartre, la meilleure parade à la peur est la pensée. « Nous ne pouvons faire que le réel n’existe pas, nous ne pouvons contrôler l’ensemble du monde, mais quand nous sommes anxieux, que nous avons peur, nous pouvons transformer notre réalité psychique, cesser de nous endoctriner avec des scénarios de vie mortifères et en élaborer de moins angoissants. C’est possible. Mais certaines personnes ont besoin pour cela de l’aide d’un thérapeute qui les ramène à la réalité – quitte à se montrer directif. »