Dimanche une grande dame entra au Panthéon des grands hommes, mais également des grandes femmes, de la France.
Cependant, il n'est guère fortuit de rappeler un fait que beaucoup ignorent. Plus d'une quinzaine de mois avant l'adoption, en janvier 1975, de la fameuse loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse, la Tunisie d'Habib Bourguiba promulgua, le 26 septembre 1973, le Décret-Loi n° 73-2 du 26 Septembre 1973, portant modification de l'article 214 du Code pénal tunisien.
Ratifié par la loi n° 73-57 du 19 novembre 1973, sur la libération de l'avortement, ce texte, chose unique dans le monde arabe et devançant bien des pays européens, dont la France, consacra le droit à l'avortement à la demande de la femme. Celui-ci est autorisé non seulement durant les trois premiers mois de la grossesse, mais même au-delà dans certaines circonstances, notamment quand la santé de la mère ou son équilibre psychique risquent d’être compromis par la continuation de la grossesse.
Actuellement, la Tunisie pionnière est l'un des trois pays du monde arabo-musulman à autoriser l'avortement et la SEULE au Maghreb ! Quand je pense que, de nos jours encore, dans plusieurs contrées avorter est passible de mort, je suis fier de cette Tunisie progressiste.
Comme quoi .