https://www.google.com/search?q=auguste+forestier&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwi0zoagyeHaAhUDPRQKHWlJA
Fasciné de longue date par les trains et curieux de voir l’effet du passage des roues sur un obstacle, Auguste Forestier accumule un jour des pierres sur une voie ferrée, provoquant ainsi un déraillement. Cela lui vaut d’être interné à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban ; il a vingt-sept ans. Son intérêt se tourne vite vers le dessin : il réalise des séries de bustes décoratifs, des médaillons et des emblèmes commémoratifs. À partir du milieu des années 1930, il s’installe un petit atelier dans un couloir de l’hôpital et commence à fabriquer des jouets en bois, puis à créer des œuvres plus complexes — monstres ailés, figures coiffées d’un lapin ou d’un oiseau —, qu’il met en vente sur le mur de la cour. Sculptant le bois à l’aide d’un tranchet de cordonnier et y adjoignant des déchets divers (clous, couvercles de boîtes, vieilles monnaies, morceaux de tissu, dents de cochon ou de cheval, etc.). Il travaille par série d’éléments qu’il classe en catégories, puis improvise ultérieurement ses assemblages avec une grande liberté de style.