Claire
Messages : 19909 Localisation : Annecy
| Sujet: et pourquoi pas Mar Mar 14 2017, 07:08 | |
| http://www.epochtimes.fr/les-arbres-parlent-comme-les-humains-26841.html | |
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Rosie
Messages : 43939 Localisation : Danizy
| Sujet: Re: et pourquoi pas Mar Mar 14 2017, 08:14 | |
| En argot les hommes appellent les oreilles des feuilles
c'est dire comme ils sentent que les arbres connaissent la musique
mais la languie verte des arbres est un argot bien plus ancien
Qui peut savoir ce qu'ils disent lorsqu'ils parlent des humains
Les arbres parlent arbre comme les enfants parlent enfant
Quand un enfant de femme et d'homme adresse la parole à un arbre
l'arbre répond
l'enfant l'entend
Plus tard l'enfant
parle arboriculture
avec ses maîtres et ses parents
Il n'entend plus la voix des arbres
il n'entend plus leur chanson dans le vent
Pourtant parfois une petite fille pousse un cri de détresse dans un square de ciment armé d'herbe morne et de terre souillée Est-ce... oh... est-ce la tristesse d'être abandonnée qui me fait crier au secours ou la crainte que vous m'oubliiez arbres de ma jeunesse ma jeunesse pour de vrai Dans l'oasis du souvenir une source vient de jaillir est-ce pour me faire pleurer J'étais si heureuse dans la foule la foule verte de la forêt avec la peur de me perdre et la crainte de me retrouver
N'oubliez pas votre petite amie arbres de ma forêt. | |
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Claire
Messages : 19909 Localisation : Annecy
| Sujet: Re: et pourquoi pas Mar Mar 14 2017, 08:37 | |
| Rosie Aux arbres Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme! Au gré des envieux, la foule loue et blâme ; Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent, Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant. Vous le savez, la pierre où court un scarabée, Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée, Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour. La contemplation m'emplit le coeur d'amour. Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure, Avec ces mots que dit l'esprit à la nature, Questionner tout bas vos rameaux palpitants, Et du même regard poursuivre en même temps, Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde, L'étude d'un atome et l'étude du monde. Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu, Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu! Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches, Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches, Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux, Vous savez que je suis calme et pur comme vous. Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s'élance, Et je suis plein d'oubli comme vous de silence! La haine sur mon nom répand en vain son fiel ; Toujours, - je vous atteste, ô bois aimés du ciel! - J'ai chassé loin de moi toute pensée amère, Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours, Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds, Ravins où l'on entend filtrer les sources vives, Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives! Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois, Dans votre solitude où je rentre en moi-même, Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime! Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît, Arbres religieux, chênes, mousses, forêt, Forêt! c'est dans votre ombre et dans votre mystère, C'est sous votre branchage auguste et solitaire, Que je veux abriter mon sépulcre ignoré, Et que je veux dormir quand je m'endormirai.
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