Sylvie .
http://www.limoges360.com/place-74.php
C'est suite au mot limoger que j'en suis arrivée à cette gare .
Au début de la guerre de 14-18, le général Joffre doit résoudre une crise importante dans le haut commandement de l'armée française. Il écarte alors de nombreux hauts gradés de leur poste. C'est de cette disgrâce que naît le verbe 'limoger'.
Le 15 août 1914, Joffre reçoit du ministre de la guerre Messimy un télégramme lui indiquant que, désormais, les officiers généraux pourront être mis à la retraite d'office sur simple rapport motivé du commandant en chef.
Ayant jugé que de trop nombreux généraux et hauts gradés, brillants en temps de paix, étaient des incapables au front, Joffre décide le 27 août que ces généraux faillibles doivent se retirer dans une localité de la 12e région qui, alors, englobe loin du front les département de la Charente, la Corrèze, la Creuse, la Dordogne et la Haute-Vienne, et dans laquelle se trouve Limoges, entre autres.
Selon certaines sources, tous ces officiers auraient été envoyés à Limoges, justifiant ainsi la naissance de ce qui était à l'époque un néologisme.
Mais selon d'autres sources, il paraît que sur les 150 à 200 officiers ainsi éliminés, il y en aurait finalement moins d'une vingtaine qui auraient été réellement tenus de séjourner dans la 12e région, et pas obligatoirement à Limoges même. Et comme cette zone géographique contient plusieurs autres villes importantes, les officiers auraient donc très bien pu se faire plutôt angoulemer, briver, guereter, tuller ou même magnac-lavaler.
Même si une faible partie de ses généraux furent assignés à la 12e région militaire de Limoges, le verbe limoger entra rapidement dans l’argot militaire, dès 1916, puis devint à partir des années 1930 un mot courant pour toute destitution à titre de sanction.