Pourquoi dit-on « MERDE » pour souhaiter bonne chance ?
A priori, le mot n’a rien de sympathique. Pourtant, « merde » devient un synonyme de « bonne chance » vers la fin du XIXe siècle. S’il n’existe aucune certitude sur son origine, la tradition populaire veut que cet usage particulier du mot trouve sa source dans le monde des arts et plus particulièrement de la scène. Au théâtre, il ne faut surtout pas se souhaiter bonne chance : pour les comédiens, qui sont généralement superstitieux, c’est la meilleure façon d’attirer une catastrophe. Ils ont donc cherché un subterfuge, une métaphore, pour se dire bonne chance… sans le dire.
Or, à la fin des années 1800, les spectateurs se font déposer en fiacre devant l’entrée du théâtre. Durant cette halte, les chevaux ne manquent pas de souiller le pavé de déjections… Une couche de crottin épaisse indique donc que les spectateurs sont nombreux. C’est le signe que la pièce rencontre un certain succès. Alors, est née l’habitude de souhaiter « beaucoup de merdes » aux comédiens jouant dans une nouvelle pièce. Puis, c’est devenu simplement « merde ».