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 29 octobre 1390

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Rosie

Rosie


Messages : 43939
Localisation : Danizy

29 octobre 1390  Empty
MessageSujet: 29 octobre 1390    29 octobre 1390  Icon_minitimeDim Oct 30 2016, 12:42

premier procès en sorcellerie en France .


Premier procès en sorcellerie en France
Le 29 octobre 1390, au Châtelet à Paris, s'ouvre le premier procès en sorcellerie de France. Sur le banc des accusés, Jeanne de Brigue, dite la Cordière, puis viendra une seconde femme nommée Macète. Jeanne de Brigue, paysanne sans fortune, avait, dans les villages de Brie, la réputation d'avoir un don pour retrouver les objets perdus, d'indiquer les voleurs de ceux qui avaient été dérobés, de guérir les malades et, au besoin, de rendre malades ceux qui se portent bien.

A Villeneuve-Saint-Denis, dans une hôtellerie, elle avait fait retrouver une tasse en argent. L'hôtelier accusait sa femme d'avoir soustrait cette tasse pour la donner à quelqu'un de ses galants. Jeanne fit connaître la voleuse — c'était une chambrière du voisinage — et le lieu où la tasse était cachée : on la retrouva en effet en ce lieu.

A Guérart, on avait dérobé une forte somme d'argent au curé, ainsi qu'une croix à son église. Le curé demande les services de Jeanne qui prétendit qu'un notaire de Meaux avait reçu seize francs pour étouffer l'affaire. Quelque temps après, la croix fut rapportée.

L'autorité ecclésiastique commença à s'inquiéter des succès de "la Cordière". Elle fut alors arrêtée et enfermée dans la prison de l'évêque de Meaux pendant une année. Après l'avoir fait comparaître devant lui et défendu de continuer ses pratiques de divination, l'évêque la fit remettre en liberté.

A Guérart, Hennequin de Ruilly semble avoir été un personnage assez important. Il avait rencontré Macette et decida de l'épouser. Ce mariage fut célébré à Paris, dans l'église Saint Pierre-aux-Boeufs. Mais ce mariage ne fut pas très heureux : Macette avait des tendances à l'infidélité tandis qu'Hennequin la battait. Quatre ou cinq ans après leur mariage, Hennequin tomba gravement malade.

Lucette, mère d'Hennequin, partit alors chercher Jeanne de Brigue pour lui demander de venir voir son fils et, par ses connaissances "spéciales", de lui rendre la santé, ce que "la Cordière" accepta de faire.

Mais Jeanne allait rencontrer chez Hennequin quelqu'un aussi occupé qu'elle par les sortilèges et les enchantements : Macette. Les deux femmes s'entretinrent à part et Macette informa Jeanne de ce qui se passait. Mais elle lui demanda, si Hennequin lui demandait les causes de sa maladie, de dire qu'il avait été envoûté par Gilette la Verrière, une précédente relation de son mari de laquelle il y avait déjà eu deux enfants.

Dans une seconde visite, Jeanne apprit comme Macette avait envoûté son mari : dans une petite poêle, de forme ronde, elle avait mis de la cire vierge et de la poix mélangées. Lorsqu'elle voulait que son mari se sente mal, elle plaçait la poêle sur le feu, remuait la cire et la poix avec une cuiller et aussitôt Hennequin se sentait le corps entier comme traversé d'une foule d'aiguilles.

Mais ce n'était pas tout : elle avait dans sa chambre, dans un pot de terre, un ou deux crapauds qu'elle nourrissait de lait de femme ; le jour où elle voudrait que l'état de son mari se ternisse, elle n'aurait, à l'aide d'une longue pointe, qu'à piquer ces animaux et la chair d'Hennequin ressentirait toutes les douleurs qu'elle aurait infligées aux crapauds.

C'est pendant son adolescence que Macette disait avoir été initiée à la sorcellerie. Elle avait appelé par trois fois le diable pour lui demander de mettre son mari dans un tel état qu'il ne pourrait plus la battre. Pendant qu'elle appelait le diable, elle tenait dans ses mains la cire vierge et la poix, , sur lesquelles elle avait récité trois fois l'Evangile de saint Jean, trois fois le Pater et trois fois l'Ave Maria

Elle avait ensuite fait le mélange de la cire et de la poix, appelé de nouveau Lucifer à son aide et redit trois fois l'Évangile, le Pater et l'Ave. Alors, elle avait façonné le mélange en forme de visage humain, tracé à la surface trois croix à l'aide de la pointe d'un couteau, avait mis le visage avec de l'eau dans la poêle et l'avait fait chauffer, le piquant parfois de son couteau, tout cela mélangé d'invocations et de prières. Chaque fois qu'elle voulait mettre à mal son mari, il fallait qu'elle recommençât toutes ces cérémonies.

Quant aux crapauds, elle les avait cherchés dans son jardin, un jour que les piqûres dans le visage de cire avaient été impuissantes à l'empêcher d'être battue... Toujours avec des invocations au diable et des prières, s'étant recouvert la main d'un gant, elle avait saisi les crapauds par le pied, les avait introduits chacun dans un pot, avait placé une tuile sur chaque pot et les avait installés dans sa chambre, au pied du lit conjugal. Par les nourrices du village, elle avait du lait de femme ; le mêlant à du lait de vache et à de la mie de pain, elle faisait vivre de la sorte les deux animaux.

A plusieurs reprises et à plusieurs jours différents, Macette et Jeanne firent ensemble l'expérience de la cire et de la poix. Soit qu'elle craignît les suites de toute cette aventure, soit qu'elle prît au sérieux la mission qui lui avait été confiée de guérir Hennequin, Jeanne conseilla à Macette de renoncer à ses enchantements, ce que Macette fit en détruisant le visage de cire et jeté les crapauds.

Alors qu'Hennequin commençait à se sentir mieux, Jeanne s'émerveilla de la puissance de Macette. Dans une relation de confiance analogue, Jeanne avoua à Macette qu'elle avait plusieurs enfant d'un homme qui refusait absolument de l'épouser. Macette n'avait pas seulement le moyen de rendre les gens malades : elle savait les décider au mariage, également par la poix, la cire et les crapauds.

"Puisque tu aimes tant ton ami, répondit Macette, je t'apprendrai et te montrerai la manière comment, avant qu'il soit quinze jours, qu'il le veuille ou non, il t'épousera". Pour cela, il fallait que Jeanne fasse fondre de la cire dans une poêle et, quand son ami dormirait, lui en frotter doucement entre les épaules. Cette opération était à répéter pendant neuf jours.

Si, après ces neuf jours, elle n'était pas épousée, Macette lui fournirait un crapaud : elle piquerait ce crapaud, recueillerait son venin, mettrait ce venin dans la poêle et le ferait frire avec la cire et la poix ; elle ferait enfin discrètement manger le mélange à son ami.

Mais Jeanne n'eut pas le temps de tester ce sortilège. Deux nuits après avoir commencé à répandre de la cire entre les épaules de son ami, la guérison d'Hennequin avait attiré l'attention. "La Cordière" fut arrêtée et conduite à la prison du Châtelet. Le premier interrogatoire de Jeanne de Brigue a lieu le 29 octobre 1390.

Le procès est long. Jeanne, par le serment qu'elle a prêté, ne trahit pas Macette. Tout ce qu'on lui reproche, des objets retrouvés à la guerison d'Hennequin, elle prétent l'avoir fait avec l'aide d'un diable, appelé Haussibut qui, à son appel et moyennant diverses cérémonies, se met à son service. Sa marraine lui a appris, dit-elle, à évoquer ce personnage de l'autre monde.

Le 9 février 1391, Jeanne de Brigue est condamnée à périr par le feu. Mais les juges ne se contentent pas de l'histoire d'Haussibut. Après avoir soumis Jeanne à la question, ils réussissent à obtenir le nom de Macette.

Le premier interrogatoire de Macette a lieu me 4 août 1391. Celle-ci réfute alors toutes les accusations qu'on lui porte et affirme n'avoir jamais fait la moindre invocation ou n'avoir jamais ensorcelé son mari. Soumise elle aussi à la question, elle avoue tout. Le 5 août, elle est condamnée à mort dans les mêmes conditions que Jeanne.


Jeanne et Macette sont conduite le 19 août 1391 de la prison du Châtelet aux Halles, la tête couverte d'une mitre, où elles sont mises au pilori. Puis on les conduit au marché aux pourceaux (aujourd'hui disparu, mais proche des rues Saint-Honoré, Saint-Roch et des Petits-Champs) pour être brûlées vives. Pendant près de trois siècles, la conclusion de ce procès fait jurisprudence auprès des tribunaux pour les affaires de sorcellerie.

Comme Jeanne de Brigue allait être brûlée, elle ajouta cette dernière confession : pendant la durée de son emprisonnement au Chàtelet, une tasse d'argent fut volée au geôlier. Connaissant pourquoi elle avait été arrêtée, tout le monde s'adressa aussitôt à elle pour la retrouver. Voyant cela, le voleur, un petit valet de la geôle, vint la supplier de ne pas révéler son méfait dont, pensait-il, elle le savait assurément l'auteur, grâce à sa science de toutes choses...
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MessageSujet: Re: 29 octobre 1390    29 octobre 1390  Icon_minitimeDim Oct 30 2016, 13:17

super bjr Les femmes qui en savent trop sur les hommes ,dérangent !!!! 29 octobre 1390  186000272 29 octobre 1390  2783169904
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Rosie

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MessageSujet: Re: 29 octobre 1390    29 octobre 1390  Icon_minitimeDim Oct 30 2016, 13:22

29 octobre 1390  1350780064 mort de rire 29 octobre 1390  186000272 super super,Bon vais partir en promenade ,temps plus que magnifique .
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MessageSujet: Re: 29 octobre 1390    29 octobre 1390  Icon_minitimeDim Oct 30 2016, 13:35

Bonne promenade ...J'en viens ....Pareil chez nous !mer bleue,ciel bleu super 29 octobre 1390  2243242726
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MessageSujet: Re: 29 octobre 1390    29 octobre 1390  Icon_minitimeDim Oct 30 2016, 15:12

En 2.013

En Papouasie Nouvelle Guinée, une jeune fille de 20 ans, Kepari Leniata, a été brûlée vive l'an dernier par une centaine de villageois pour avoir "jeté un sort à un petit garçon de 6 ans".

http://www.topito.com/top-sorcieres-celebres-cramer-au-bucher
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Rosie

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MessageSujet: Re: 29 octobre 1390    29 octobre 1390  Icon_minitimeDim Oct 30 2016, 17:30

super   ton lien .


Pas étonnée ,je crois que la sorcellerie existe toujours dans certain endroits retirés .
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MessageSujet: Re: 29 octobre 1390    29 octobre 1390  Icon_minitime

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