Le haut fourneau de Vendresse est le seul haut fourneau qui subsiste dans le département des Ardennes.
Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1972.
Construit sous sa forme actuelle entre 1822 et 1824 par Nicolas Gendarme, il occupe un site dédié à la production du fer depuis la deuxième moitié du XVIème siècle. D'après des notes prises en 1764, il est situé sur une fontaine et peut fonctionner sept à huit mois de l'année. Le bois vient de la forêt de Mazarin, la mine n'est pas très riche, mais se tire à une lieue. Les trois éléments nécessaires au fonctionnement se trouvent donc à proximité : l'eau, le bois et le minerai de fer.
A l'époque, environ vingt-six personnes travaillent sur ce site pour y fabriquer quatre-cent soixante-dix tonnes de fonte.
En 1816, Jean Nicolas Gendarme [1769-1845], maître de forges de Vrigne aux Bois s'intéresse au haut fourneau.
Son objectif était alors d'éliminer la concurrence par l'acquisition des cours d'eau qui représentent la force motrice, et des bois pour approvisionner à bon compte le fourneau. Il lui suffit donc de tenir tous les endroits sur les ruisseaux où peuvent être créées les retenues d'eau. Si en plus il possède de vastes forêts pour approvisionner ses propres fourneaux, cela rend plus cher le bois pour les concurrents qui sont réduits à la faillite. C'est ce qui se passe pour Poulain, l'ancien exploitant du fourneau. La duchesse de Mazarin préfère louer puis vendre à Gendarme le fourneau et la forêt. Poulain doit se retirer des affaires et en 1821, son héritier vend à J.N. Gendarme les forges et le domaine de Boutancourt. En 1818, le haut-fourneau fournissait les forges de Boutancourt, Haraucourt, et Bairon.
En 1838, on expédie à Vrigne et Boutancourt, propriétés de Gendarme. Ce dernier a donc réussi son opération.
J.N. Gendarme fait reconstruire l'ensemble de l'usine tel qu'on le voit actuellement :
le bâtiment du Fourneau et la Halle à Charbon.