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La borne du Pet-au-Diable
Durant les années 1451 et 1452, François Villon (alors âgé de vingt ans) fut mêlé à des désordres engendrés par le déplacement de la pierre du Pet-au-Diable : l’Université de Paris connaissait, en ce temps-là, de nombreux débordements consécutifs à des troubles amorcés huit ans plus tôt... Des étudiants furent arrêtés pour port d’armes, détériorations diverses sur la voie publique... Des bornes furent arrachées ; entre autres, celle située devant la façade de l'hôtel du Pet-au-Diable de Mlle de Bruyères (rue du Martelet-Saint-Jean), sculptée et couverte d’ornements, qui fut volée en 1451, reprise par la police parisienne et déposée au Palais de Justice où elle fut à nouveau dérobée (pour n’être retrouvée que le 9 mai 1453)...
Entre temps, Mlle de Bruyères l'avait fait remplacer, et cette dernière, sitôt posée, disparut à son tour...
La pierre aurait été hissée au sommet de la montagne Sainte-Geneviève ; les étudiants dansaient autour d’elle, s’en amusaient, buvaient, et ennuyaient tout le quartier !
C’est à partir de ces faits que Villon aurait écrit le « Roman du Pet-au-Diable », son premier texte littéraire – jamais retrouvé, à ce jour, mais dont la trace apparaît dans ses écrits :
« Item, et a mon plus que pere
Maistre Guillaume de Villon,
[…] Je luy donne ma librairie,
Et le Rommant du Pet au Deable… »
("Grand Testament" – Laisses LXXXVII et LXXXVIII)
C’est aussi l’époque des « Franches Repues », ces contes en vers que les compagnons de Villon publiaient sous son nom pour rapporter comment ils volaient du poisson, des tripes (chez la tripière du Petit-Pont), du pain, de la viande, du vin... bref, tout ce qu'il faut pour faire un bon repas !
Telle fut la jeunesse de Villon, marquée par les excès d’étudiant.