- €hristian €laitte a écrit:
- La Grande Bretagne, Valérie, ça comprend l'Angleterre, le pays de Galles et... L'Ecosse
Et donc Edimbourg est bien en Grande Bretagne.
Oui, mea culpa, tu as raison... et merci pour le cours sur les races de chien...
Greyfriars Bobby (1856-1872) est un chien de race Skye Terrier qui vécut à Édimbourg au XIXe siècle. Une bien belle histoire...
En 1856, le chômage faisant rage en Écosse, un ancien jardinier, John Gray, partit de la campagne vers Édimbourg avec sa famille. Il obtint un emploi de policier et eut droit à un chien de garde. Il obtint ainsi de ses supérieurs un chiot Skye Terrier qu’il nomma Bobby. Tous les jours à treize heures pile, sonnées traditionnellement par un coup de canon depuis le Château d'Édimbourg, l’homme et le chien allaient dans un petit restaurant où Gray donnait à Bobby une brioche, puis un os.
Deux ans plus tard, Gray mourut de tuberculose. Le jour des funérailles, plusieurs témoins reconnurent Bobby, en tête du cortège funèbre, qui suivait le cercueil. Puis, la cérémonie terminée, le chien disparut. Il ne revint jamais dans la famille de Gray.
Le lendemain, le gardien du cimetière de l’église de Greyfriars, où était enterré John Gray, fut surpris de découvrir Bobby couché sur la tombe de son maître. Le cimetière étant interdit aux chiens, Bobby fut chassé. Mais le lendemain, puis encore le surlendemain, Bobby revint la nuit malgré le gardien qui le chassait à chaque fois. Finalement, voyant une telle fidélité, le gardien eut pitié du petit chien et obtint une dérogation de la ville qui autorisait Bobby à rester.
Ce ne fut qu’au bout de trois jours que Bobby, forcé par la faim, dût sortir du cimetière. Le restaurateur fut alors surpris de voir Bobby arriver tout seul à treize heures pile pour sa brioche et son os. Après avoir avalé son repas qui lui fut donné de bon cœur, Bobby revint se coucher sur la tombe de son maître. Dès lors, il ne la quitta que pour aller manger à son restaurant attitré.
Plus tard, il se prit d’amitié pour un soldat d’Édimbourg et le suivait quand ce dernier allait au château sonner le coup de canon marquant treize heures. Puis ils allaient tous deux prendre leur repas au restaurant où allait déjeuner John Gray, puis ils se séparaient. Mais en dehors de ce moment, Bobby ne voulait accompagner personne. Bien des familles voulurent adopter le chien, mais lui se mettait à chaque nouveau foyer à hurler de manière si sinistre qu’il était toujours autorisé à repartir, et il revenait sans surprise au cimetière. Cependant, dans la seizième et dernière année de sa vie, il accepta, vieux et fatigué, de rester la nuit chez les Traill, la famille propriétaire du restaurant où il allait prendre son repas.
C’est chez ces derniers que, par une froide matinée d’hiver 1872, Bobby fut trouvé mort. Il avait veillé sur la tombe de son maître pendant quatorze ans. La même année, la baronne Burdett-Coutts fit construire près du cimetière une fontaine surmontée d’une statue de Bobby grandeur nature, toujours visible aujourd’hui. Le Huntly Museum d’Édimbourg expose aussi des photos et des objets de Greyfriars Bobby, comme son collier.
Greyfriars Bobby reste depuis plus d’un siècle un symbole de fidélité pour les Écossais, et leur chien national