Il s'agit de la momie d'un moine japonais.
Voilà un article trouvé sur le net joint à cette photo:
"Le concept de Sokushinbutsu (即身仏?), popularisé par Kobo Daishi, fondateur du bouddhisme Shingon, signifiait devenir bouddha en une vie avec ce corps. A sa mort, il entra dans une caverne du mont Kōya pour y passer ses derniers moments en méditation. Plus tard, ses disciples se sont aperçus que son corps ne s'était pas décomposé, ce qui a donné lieu à la légende qu'il attendait ainsi en samadhi le retour du bouddha maitreya.
Par la suite, ce terme en est venu a désigner des moines japonais qui se sont volontairement momifiés par un processus naturel, ne mangeant rien pendant de longues périodes, à l'exception d'aiguilles de pin qui occasionnent une déperdition de graisse, puis une perte de la peau et un assèchement du corps permettant de le préserver après la mort. Le but de cette pratique est d'arriver à l'illumination et de devenir bodhisattva. Cette pratique n'a été relevée que dans la préfecture de Yamagata au nord du Japon. Aujourd'hui, elle est interdite par la loi car considérée comme un suicide, illégal au Japon. Des momies de sokushinbutsu sont exposées dans certains temples (on en compte six) et sont vénérées par certains.
Au cours de l'histoire on a relevé entre 16 et 24 momifications. Les scientifiques ne comprennent pas véritablement pourquoi les momies ne se dégradent pas. En effet contrairement aux momies égyptiennes, les organes n'ont pas été enlevés et les bactéries qu'ils contiennent auraient dû dégrader le cadavre.
Pour devenir une momie vivante, les moines doivent traverser un long et pénible processus en trois étapes.
Étape 1 : Pendant 1,000 jours, les moines doivent manger un régime spécial de noix et graines, et entreprendre un entraînement physique rigoureux pour éliminer les graisses du corps.
Étape 2 : Pendant 1,000 jours de plus, ils doivent manger seulement des écorces et racines en quantités de plus en plus faibles. Vers la fin, ils doivent commencer à boire du thé de la sève de l’arbre urushi, une substance toxique normalement utilisée dans la fabrication des bols de laque japonais, ce qui provoque une perte supplémentaire des fluides corporels. Le thé est préparé avec de l’eau d’une source sacrée du Mont Yudono, connue pour contenir des taux élevés d’arsenic. Le breuvage crée un environnement sans germes dans le corps et aide à préserver la chair qui reste (ou du moins ce qu’il en reste) sur les dos.
Étape 3 : Finalement, les moines se retirent dans une chambre souterraine exiguë reliée à la surface par un petit tuyau d’aération en bambou. C’est là qu’ils méditeront jusqu’à la mort, et c’est alors qu’ils seront scellés dans leur tombe. 1,000 jours plus tard, ils sont déterrés et nettoyés. Si le corps reste bien préservé, le moine est considéré comme momie vivante.
Malheureusement, la plupart de ceux qui ont tenté une auto-momification échouèrent, mais des exceptions sont parvenues à atteindre le statut de Bouddha et sont consacrés dans les temples. Deux douzaines de ces momies vivantes sont bien gardés par les temples dans le nord nord du Honshu.
Le gouvernement japonais a rendu illégal la pratique de l’auto-momification à la fin du 19ème siècle."
Je lis aussi sur un autre site:
"Certains temples bouddhistes dans le nord du Japon sont cachées dans son intérieur "momies vivantes" - un corps de moines, qui sont à la recherche du nirvana, est décédé à sa propre demande (dans le suicide effectivement commis), mumifikując à l'occasion de son corps.
Au total, à travers le Japon, selon diverses estimations, ces momies ont survécu 16-24. Le nombre de ceux qui ont échoué à faire une momie, et mourut dans le processus, reste inconnue. Le gouvernement japonais a interdit cette pratique jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Quant à connaître le nom de ce moine, je n'ai pas su trouver...