La boucle de ceinture et le bracelet de la parure de la duchesse d’Angoulême, belle-fille de Charles X, imitent le genre « à la cathédrale », le collier et les boucles d’oreille semblant curieusement assez peu assortis. Les bijoux de la fin de la Restauration dits à la Cathédrale sont souvent plus extravagants que ceux du portrait : boucles de ceinture représentant des scènes de pèlerinage, croix grecques ou latines, croix de Malte ou de Jérusalem, rosaires arborés en parures.
Le collier dit chaîne gothique, offert en 1830 par la reine Hortense à sa nièce Amélie impératrice du Brésil, en or orné d’opales, de rubis et d’émeraudes, est tout à fait typique du romantisme français de la première moitié du XIXe siècle. Sur les médaillons figurent des lettres gothiques qui forment la dédicace « ton Hortense ». La croix en pendentif est gravée de deux mains unies, symbole de foi.
La boucle d’oreille, simple et élégante, imite une gravure antique en camée de cristal cerclé d’or. Ce gracieux spécimen du goût antique du XIXe siècle est malaisé à dater avec précision.
Enfin le bracelet est signé par Alexis Falize (1811-1898), spécialiste des émaux. C’est un large cercle d’or rigide à cliquet, couverts d’émaux qui imitent des motifs médiévaux. La date de fabrication, 1880, figure parmi les motifs émaillés en lettres gothiques. Cette interprétation très personnelle et originale du néogothique est due à un des grands artistes du XIXe siècle, qui a redécouvert les émaux de Limoges.
BONNE RÉPONSE