[size=undefined]Qu'as-tu vieux paysan ?
Fuis-tu la vie ?
La vie te fuit-elle ?
Tes regards fixent avec frayeur les objets...
tes pantoufles t'intriguent.
Je t'aime, mais tu ne me connais pas...
On est obligé de te rappeler qui je suis et quel est mon nom.
À quoi penses-tu, grand homme de la nature, toi qui longe les barres tendues
le long des couloirs des hôpitaux
Ta vie est clôturée par des murs hauts.
Et cette infirmière qui te prend pour son gosse !
Montre-lui, grand-père, que tu ne maitrises plus tes faits et gestes.
Montre-lui, quand même, tes savoirs et tes besoins d'espace.
Pourquoi éprouves-tu ce sentiment de fuite où que tu sois ?
As-tu peur des hommes ?
Voudrais-tu fuir la réalité de ce monde ?
Que caches-tu, vieil homme, derrière ce masque de l'oubli ?
Tu reconnais ton copain de classe et tu ne me reconnais pas
Moi, ta petite-fille qui t'aime tant ?
Tant de maladies détruisent les plus intelligents des hommes.
Oh, grand-père,
Quelle ânerie cette maladie ![/size]