Construite à la fin du 18ème siècle, la porte Désilles vient compléter
une place immense découpée en trois espaces : la place Carnot, le cours
Léopold et le place du Luxembourg. C'est sur cette dernière, à
l'extrémité de cet espace tout en longueur, que se trouve la porte qui
ouvre Nancy en direction du nord, vers la rue de Metz.
La porte
en elle-même est un bel ouvrage dans l'esprit de l'époque, symbolisant
la France qui accueille les Etat-Unis lors de l'affranchissement des
esclaves parvenu par le traité de Versailles de 1783.
A l'origine la
porte s'appelait "porte Saint-Louis" ou "porte Stainville" (du nom du
maréchal de Choiseul-Stainville, commandant en chef de la Lorraine) et a
changé de nom pour celui du jeune lieutenant malouin qui y fut
mortellement blessé le 31 août 1790 (il tentait de s'opposer à un combat
fratricide entre la garnison de Nancy en révolte et les troupes venues
de Metz).
La porte Neuve fut construite entre 1782 et 1784 par l'architecte Didier-Joseph-François Mélin à l'initiative du comte de Stainville, commandant en chef de la Lorraine. Elle devait fermer la perspective du cours Léopold et ouvrir sur la route de Metz ; elle fut aussi voulue monument à la mémoire des Nancéiens morts pour l'indépendance de l'Amérique, durant la bataille de Yorktown. Elle porta les noms de porte Saint-Louis, porte Stainville, et prit finalement le nom du lieutenant Désilles en mémoire de sa mort tragique lors de « l'affaire de Nancy »