oui Michel On reproche à Thomas l’Imposteur d’être trop brillant, c’est possible. Brillant comme une larme » écrivait Jean Cocteau de son double littéraire. Et nul doute que derrière la façade mondaine et exubérante de cet artiste inclassable se dissimulaient bien des blessures, bien des douleurs. En 1950, le poète vient chercher calme et sérénité d’un « été allègre » dans l’éblouissante lumière de la Côte d’Azur. Il est accueilli à Saint-Jean Cap Ferrat par son amie Francine Weisweiller. Il a fait sa connaissance par l’intermédiaire d’une proche, Nicole Stéphane, sur le plateau de tournage du film de Melville « Les Enfants Terribles ». Elle deviendra son amie et son mécène. Des photographies montrent l’image d’une femme aux élégances proustiennes, raffinée et brillante, amie des artistes. Durant 13 ans, de 1950 à 1963, Jean Cocteau passera tous ses étés à la Villa Santo Sospir, en compagnie d’Edouard Dermit. Pour lui, c’est un « véritable havre, tellement la jeune femme qui la possède a su la barricader de solitude ».