copains d'avant et maintenant
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Lieu de convivialité entre membres de la communauté virtuelle
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 8 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 8 Invités

Aucun

Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 123 le Ven Aoû 23 2019, 17:46
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Ecrit en 1854 !

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Michel Boisjoly

Michel Boisjoly


Messages : 39531
Localisation : Paris

Ecrit en 1854 !  Empty
MessageSujet: Ecrit en 1854 !    Ecrit en 1854 !  Icon_minitimeVen Mar 16 2012, 10:16

La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance. Si la France et l’Angleterre se trouvaient seulement une année dans cette situation, on verrait des catastrophes terribles : la Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute. Tous les budgets, depuis le premier jusqu’au dernier, sont en déficit.

Lorsque, dans un pays civilisé, le budget des recettes ne suffit pas à couvrir le budget des dépenses, on y pourvoit au moyen d’un emprunt fait à l’intérieur. C’est un moyen que le gouvernement grec n’a jamais tenté, et qu’il aurait tenté sans succès.

Il a fallu que les puissances protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité pour qu’elle négociât un emprunt à l’extérieur.

Les ressources fournies par cet emprunt ont été gaspillées par le gouvernement sans aucun fruit pour le pays ; et, une fois l’argent dépensé, il a fallu que les garants, par pure bienveillance, en servissent les intérêts : la Grèce ne pouvait point les payer.

Aujourd’hui elle renonce à l’espérance de s’acquitter jamais. Dans le cas où les trois puissances protectrices continueraient indéfiniment à payer pour elle, la Grèce ne s’en trouverait pas beaucoup mieux. Ses dépenses ne seraient pas encore couvertes par ses ressources.

La Grèce est le seul pays civilisé où les impôts soient payés en nature. L’argent est si rare dans les campagnes, qu’il a fallu descendre à ce mode de perception. Le gouvernement a essayé d’abord d’affermer l’impôt ; mais les fermiers, après s’être témérairement engagés, manquaient à leurs engagements, et l’État, qui est sans force, n’avait aucun moyen de les contraindre.

Depuis que l’État s’est chargé lui-même de percevoir l’impôt, les frais de perception sont plus considérables, et les revenus sont à peine augmentés. Les contribuables font ce que faisaient les fermiers : ils ne payent pas.

Les riches propriétaires, qui sont en même temps des personnages influents, trouvent moyen de frustrer l’État, soit en achetant, soit en intimidant les employés. Les employés, mal payés, sans avenir assuré, sûrs d’être destitués au premier changement de ministère, ne prennent point, comme chez nous, les intérêts de l’État. Ils ne songent qu’à se faire des amis, à ménager les puissances et à gagner de l’argent.

Quant aux petits propriétaires, qui doivent payer pour les grands, ils sont protégés contre les saisies ; soit par un ami puissant, soit par leur propre misère.
La loi n’est jamais, en Grèce, cette personne intraitable que nous connaissons. Les employés écoutent les contribuables. Lorsqu’on se tutoie et qu’on s’appelle frères, on trouve toujours moyen de s’entendre. Tous les Grecs se connaissent beaucoup et s’aiment un peu : ils ne connaissent guère cet être abstrait qu’on appelle l’État, et ils ne l’aiment point. Enfin, le percepteur est prudent : il sait qu’il ne faut exaspérer personne, qu’il a de mauvais passages à traverser pour retourner chez lui, et qu’un accident est bientôt arrivé.

Les contribuables nomades, les bergers, les bûcherons, les charbonniers, les pêcheurs, se font un plaisir et presque un point d’honneur de ne point payer d’impôts. Ces braves gens se souviennent qu’ils ont été Pallicares : ils pensent, comme du temps des Turcs, que leur ennemi c’est leur maître, et que le plus beau droit de l’homme est de garder son argent.
Revenir en haut Aller en bas
V@lérie
Administrateur
V@lérie


Messages : 21841
Localisation : DERCHIGNY (Seine-Maritime)

Ecrit en 1854 !  Empty
MessageSujet: Re: Ecrit en 1854 !    Ecrit en 1854 !  Icon_minitimeVen Mar 16 2012, 11:11

Ecrit en 1854 !  Edmond-About-caricature
Revenir en haut Aller en bas
https://copain-d-avant-et-ma.forumgratuit.org/
Invité
Invité




Ecrit en 1854 !  Empty
MessageSujet: Re: Ecrit en 1854 !    Ecrit en 1854 !  Icon_minitimeLun Mar 19 2012, 01:18

Ecrit en 1854 !  4222844957

En 150 ans la situation est restée la même apparemment
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Ecrit en 1854 !  Empty
MessageSujet: Re: Ecrit en 1854 !    Ecrit en 1854 !  Icon_minitimeLun Mar 19 2012, 06:28

Autres pays,autres moeurs.....Je me suis toujours demandée ce qui se passerait en France,si nous ne payions pas nos impôts.Car avouez que c'est admirable cette discipline citoyenne.Peur de la prison ?de répressions (suppression de la paye,main- mise sur les biens,Mise aux bans de la société,répression militaire ) ?Il est certain que dans la plupart des pays européens,on ne voit pas la chose se passer comme ça.Alors pourquoi en Grèce et depuis si longtemps et pourquoi l'avoir accueillie parmi les membres de la société européenne.?
Je me souviens des "remous" que ça avait généré à l'époque.....
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Ecrit en 1854 !  Empty
MessageSujet: Re: Ecrit en 1854 !    Ecrit en 1854 !  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Ecrit en 1854 !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
copains d'avant et maintenant :: ACTUALITÉS-
Sauter vers: