Un tilleul au milieu du salon
Des objets hétéroclites s’enchevêtrent dans chaque paroi de sa demeure. Aux pierres, elle ajoute cagettes, chaussures, plastique, boîtes de sardines… qu’elle empile et consolide à coups de truelle pleine de ciment. Tout ce qui lui tombe sous la main semble faire l’affaire. On raconte qu’elle parcourt les chantiers, la nuit, à la recherche de nouveaux matériaux. On dit encore qu’elle récupère du vieux bois sur la plage.
À l’intérieur de la maison, c’est un dédale de galeries qui est aménagé. Elle laisse aussi la nature reprendre ses droits au rez-de-chaussée. Plusieurs arbres y poussent, dont un magnifique tilleul au beau milieu du salon !
Pendant ces trente-cinq années, Jeanne Devidal passera ses journées entières à modeler et remodeler cette maison, chaque jour plus intrigante. « C’était sa raison de se lever, raconte Agathe Oléron, qui lui consacre un film. Dès 5, 6 heures du matin, elle commençait à faire son ciment ». Rien n’arrête son étrange obsession à vouloir toujours ériger plus de murs. Son « château branlant » comme on l'appelle alors ,s'agrandit sans cesse ,allant même jusqu'à englober un poteau électrique sur le trottoir .
Son histoire ,
https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-lunaire-35800/mais-qui-etait-donc-la-dame-de-saint-lunaire-3951221