Curiosités:Dormir dans une vache !

Élections : tenue d’un bureau de vote

« Quelle est la composition d’un bureau de vote ? 

Plusieurs membres d’une même famille peuvent-ils en faire partie et occuper la fonction de scrutateurs ?

Une rémunération est-elle versée pour la permanence assurée le jour de l’élection ?

Quel est le rôle de chacun ? »




Chaque bureau de vote est composé d’un président, qui peut être le maire, l’un de ses adjoints, 
l’un des conseillers municipaux ou un électeur de la commune désigné par le maire. 
Assisté des autorités civiles et militaires, il dispose d’un pouvoir de police. 
Il y a au moins deux assesseurs, chargés notamment de tenir la liste d’émargement et de tamponner la carte électorale. 
Chaque candidat ou liste de candidats peut désigner un assesseur et un seul parmi les électeurs du département. 
Des assesseurs supplémentaires peuvent être désignés par le maire parmi les conseillers municipaux puis, le cas échéant, 
parmi les électeurs de la commune. Enfin, un secrétaire, choisi parmi les électeurs de la commune, rédige le procès-verbal.

Placés sous la surveillance des membres constituant le bureau de vote, 
les scrutateurs ont pour mission de surveiller le dépouillement des enveloppes. 
Les électeurs peuvent également assister à cette opération. 
Les scrutateurs sont désignés par le maire parmi les conseillers municipaux et les électeurs présents. 
Les candidats ou les listes en présence peuvent les nommer en communiquant leurs noms, prénoms et dates 
de naissance au président du bureau au moins une heure avant la clôture du scrutin. 
Ils sont affectés aux tables de dépouillement de telle sorte que la lecture des bulletins et l’inscription des suffrages soient, 
autant que possible, contrôlées simultanément par un scrutateur de chaque candidat ou de chaque liste. 
En fonction du nombre de votants recensés, le président du bureau organise une ou plusieurs tables de dépouillement,
comportant quatre scrutateurs au moins. En aucun cas, les scrutateurs désignés par un même candidat ou une même liste ne doivent être groupés à une même table.

Aucune disposition réglementaire n’interdit à plusieurs personnes d’une même famille d’être membres d’un même bureau de vote, 
même en tant que scrutateurs. Les membres des bureaux de vote ainsi que les scrutateurs ne sont pas rémunérés. 
Leur participation au déroulement des opérations de vote, tout comme le vote lui-même, constitue un engagement civique.
Par ailleurs, aucun texte légal ne donne la possibilité au maire de leur verser une indemnité.

Vous avez l’intention d’être scrutateur ?

Michel Boisjoly a écrit:

Vous avez l’intention d’être scrutateur ?

Non pas du tout .

Pas très motivé pour cela

45 faits étonnants sur la France......


1. Le mot «France» vient des Francs, peuple germanique dont le nom est lui-même tiré du francique «frank», qui signifie  «libre».

2. La France est le pays qui a  le plus grand nombre de fuseaux horaires au monde, grâce à ses territoires d'outre-mer 

(12 fuseaux horaires différents, contre 10 pour les États-Unis et 9 pour la Russie).

3. Les deux plus vieilles villes de France seraient Marseille et Béziers,

bâties toutes deux par les Grecs au VIe siècle avant J.-C.

4. En France, les œufs sont marrons, mais dans la plupart des autres pays (comme les États-Unis ou l'Allemagne),

ils sont majoritairement blancs. C'est tout simplement parce que les races de poules pondeuses utilisées sont différentes.

5. La France est le pays qui compte  le plus de prix Nobel de littérature, avec 15 lauréats (suivi par les États-Unis avec 11 lauréats et le Royaume-Uni avec 10 lauréats).

6. Dans  La Marseillaise, l'expression «sang impur» ne fait pas référence aux ennemis de la France, 

mais aux révolutionnaires, qui se définissaient comme «impurs» par opposition au sang pur des nobles.

La strophe «Qu'un sang impur abreuve nos sillons» signifie donc que le peuple est prêt à verser son sang pour défendre  la patrie.

7. Jusqu'en 2012, on ne trouvait  qu'un seul panneau «STOP» dans tout Paris

Ce panneau était situé à la sortie d'une entreprise de matériaux de construction, 

quai Saint-Exupéry dans le XVI° arrondissement. Aujourd'hui, ce panneau a été retiré.

8. En France, la plupart des plaques d'égout comportent l'inscription «Pont-à-Mousson» ou «PAM».

Cette inscription fait référence à  la ville où sont fabriquées ces plaques, dans la fonderie de Saint-Gobain.

9. De nos jours, il règne encore plusieurs rois en France. 

En effet, Wallis et Futuna, territoire d'outre-mer, compte trois rois (un à Wallis et deux à Futuna).

Ces monarques sont rémunérés par l'État et ils ont autorité sur leurs  territoires respectifs.

10. L'armée française  est la seule d'Europe à compter encore des pigeons voyageurs dans ses rangs.

Entretenus au mont Valérien près de Paris, ces pigeons peuvent être utilisés pour effectuer des transmissions en cas de catastrophe majeure.

11. Rapporté au nombre d'habitants, la France est de loin le pays  le plus nucléarisé au monde 

(58 réacteurs pour 66 millions d'habitants), suivi par le Japon (54 réacteurs pour 127 millions d'habitants)

et les États-Unis (104 réacteurs pour 319 millions d'habitants).

12. La France est le premier pays à avoir instauré un système de transport en commun.

Dans les années 1660, les «carrosses à cinq sols» étaient un système de carrosses circulant à heure fixe sur des lignes 

qui reliaient différents quartiers de Paris. Le concept a été développé par Blaise Pascal.

13. Le plus vieil arbre de France connu > est situé à Roquebrune-Cap-Martin, dans les Alpes-Maritimes.

Il s'agit d'un olivier dune circonférence de 20 mètres, qui aurait environ 2000 ans.

14. La France vit encore sur le fuseau horaire de l'Occupation. 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut  contrainte de s'aligner sur l'heure de Berlin, et ce changement na jamais été annulé.

Mais avant la guerre, la France était sur le même fuseau horaire que Londres.

15. En France, les commerçants > n'ont aucune obligation de rendre la monnaie. Selon la loi, c'est au client de faire l'appoint.

16. En 1940, la France et le Royaume-Uni  ont brièvement envisagé de fusionner en une seule nation pour faire face à l'invasion allemande. 

Le projet incluait  une citoyenneté commune et un parlement unique.

17. La France est le pays qui compte de loin  le plus grand nombre de communes en Europe.

On en dénombre près de 36.000, soit 40% des communes européennes.

En comparaison, l'Allemagne n'en compte que 11.000 et l'Espagne 8.000.

18. La commune  la plus étendue de France est Maripasoula, en Guyane, 

avec une superficie de plus de 18.000km² (l'équivalent de deux fois la Corse).

19. En France,  les trains roulent à gauche, sauf en Alsace-Moselle car la région était allemande au moment du développement des voies ferrées.

20. Avec 11 millions de km², la France possède  la deuxième surface maritime la plus importante derrière les États-Unis.

Comme certaines demandes de la France n'ont pas encore été validées par la Commission des limites du plateau continental, 

le territoire marin pourrait encore s'étendre d1 million de km².

21. La France possède > le navire de renseignements le plus puissant au monde. 

Appelé le  Monge, il peut repérer une pièce de 2 euros à 800km. Un jour, il a été capable 

de détecter une clé à molette perdue dans l'espace par un astronaute américain.

Le navire a surveillé la trajectoire de l'objet, qui était susceptible d'endommager des satellites.


22. L'Ardèche est le seul département français qui n'est pas desservi de façon régulière par des trains de voyageurs SNCF. 

Il n'existe  que deux gares desservies ponctuellement lorsque les trains de la ligne Lyon-Avignon sont détournés par la rive droite du Rhône.

23. Au cours de l'Histoire, plusieurs départements français  ont changé de nom.

C'est notamment le cas de la Loire-Inférieure qui est devenue la Loire-Atlantique en 1957, 

des Basses-Pyrénées qui sont devenues les Pyrénées-Atlantiques en 1969, ou encore des Côtes-du-Nord qui

sont devenues les Côtes-d'Armor en 1990.

Ces changements ont été effectués pour supprimer les termes dépréciatifs comme «bas» ou «inférieur».

24. À elle seule, la France détient le record mondial du nombre de carrefours giratoires (~ronds points~). On en dénombre

30.000, soit plus de la moitié des carrefours giratoires existant dans le monde.

25. La commune française  au nom le plus court est Y, dans la Somme. Ses habitants sont les Ypsiloniens.

26. La France est le pays  le plus rentable pour Mc Donalds après les États-Unis, avec plus de 1000 restaurants répartis sur tout le territoire.

27. En France, il existe six communes qui ont un maire  alors quelles ne comptent aucun habitant.

Ces villages ont été détruits pendant la Première Guerre mondiale,

mais leurs maires sont chargés de continuer d'assurer leur entretien.

28. Grâce à ses territoires d'outre-mer, c'est avec le Brésil que la France partage

sa plus longue frontière. En effet, la Guyane et le Brésil ont une frontière commune de 730km de long.

29. En Alsace-Moselle, contrairement au reste de la France,  le 26 décembre est un jour férié. 

C'est également le cas du Vendredi saint pour les communes ayant un temple protestant ou une église mixte.

30. L'Alsace-Moselle est aussi le seul territoire français . où l'enseignement religieux est obligatoire,

car il était allemand au moment de la loi sur la séparation de l'Église et de l'État en 1905.

31. Le département français le plus peuplé est le Nord.

32. Et le moins peuplé est  la Lozère.

33. La plus ancienne construction connue en France est  le cairn de Barnenez, dans le Finistère,

un édifice mégalithique de 75 mètres de long datant du V° millénaire avant J.-C.

34. En France, il existe une loi  qui interdit d'appeler son cochon Napoléon.

35. En 2011, après un petit concert, un piano est resté quelques jours à la gare Montparnasse en attendant d'être remballé. 

Des passants ont commencé à jouer avec en pensant que l'instrument était en libre service, 

et face à ce succès imprévu, la SNCF a décidé  de placer des pianos dans ses gares.

36. Aujourd'hui, on en compte une centaine à travers toute la France.

37. En France,  jusqu'en 2012, il était théoriquement illégal pour une femme de porter un pantalon sans autorisation préfectorale.

38. En Alsace-Moselle, l'inscription qui figure sur les monuments aux morts n'est pas «Morts

pour la France» mais «À nos morts» ou «La ville de … à ses enfants»,

car pendant la Première Guerre mondiale, le territoire était encore allemand.

39. En France, la guillotine était  le mode d'exécution des condamnés à mort jusqu'à l'abolition de la peine de mort en 1981.

40. Le métro le plus dense au monde est celui de Paris, avec 245 stations sur 14 lignes, pour une surface de moins de 90km².

41. Le  «repas gastronomique des Français» est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco.

42. La France est le  plus grand pays de l'Union européenne en superficie.

43. Il existe des dizaines de communes françaises  au nom insolite.

On compte notamment Chatte en Isère, Gland dans l'Yonne, Vulvoz dans le Jura,

Glaire dans les Ardennes, Moisy dans le Loir-et-Cher, Anus dans l'Yonne ou encore Poil dans la Nièvre.

44. Il existe  plusieurs «versions» du drapeau français.

Le drapeau avec un bleu vif et un rouge clair est très répandu, 

mais il existe une version avec un rouge vif et un bleu plus sombre, 

qui est généralement arborée par les  mairies et les bâtiments publics.

45. Il existe aussi une version spécifique  pour les interventions télévisées du chef de l'État, 

avec une partie blanche beaucoup plus étroite, pour que le visage du président ne soit pas entouré de blanc en plan serré.

Qui est le « marri » de la Joconde ?

Ironiquement surnommé ainsi, le juge Drioux , chargé de l’enquête sur le vol de la Joconde en 1911, appartient à une famille de Haute-Marne.



Par Frédéric Plancard

La Joconde a disparu ! Le 22 août 1911, on s’aperçoit du vol du mythique tableau.
Deux ans après, en décembre 1913, c’est… en Italie qu’on le retrouve.
Pays d’origine de Vincenzo Peruggia qui tentait de vendre l’œuvre de Léonard de Vinci au propriétaire d’une galerie. 
Il avait gardé le chef-d’œuvre caché sous son lit avant de le transporter par-delà les Alpes. 
Ouvrier vitrier, il avait participé à la mise sous verre des peintures « du Salon carré » du Louvre où se trouvait Mona-Lisa. 
En France, alors que Louis Lépine est préfet de police de Paris, c’est le juge d’instruction Joseph Marie Drioux qui est chargé de l’enquête. 
L’homme, brillant légiste, est issu d’une famille de couteliers haut-marnais. 
Né le 2 septembre 1858 à Bourdons-sur-Rognon, à l’est de Chaumont
, il est le fils de Claude Joseph Victor Drioux, né le 20 juillet 1834 dans la petite bourgade de Bourdons où il meurt en avril 1878. 
Il y avait épousé, le 24 mars 1856, sa cousine Julienne Drioux.

À noter que l’oncle de Joseph Marie Drioux, un des frères aînés de son père, 
n’est autre que Monseigneur Claude Joseph Drioux, protonotaire apostolique, 
vicaire général du diocèse de Langres et surtout auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages éducatifs qui ont fait son succès. 
Géographie, histoire, littérature, rien ne résistait à cet homme qui fut, durant de longues années, 
enseignant dans divers établissements catholiques. Il fut aussi le premier et remarqué traducteur de Saint-Thomas.
Né en 1820 à Bourdons, il meurt dans son château de Lanty-sur-Aube (à l’ouest de Chaumont)
le 13 mai 1898 et c’est son neveu Joseph Marie qui déclare son décès. 
Son neveu, justement, est nommé juge d’instruction à Paris en 1909. 
Ville où il avait épousé le 15 juillet 1884 Annette Marie Chevet. Au mariage, l’un de ses témoins n’est autre que Joseph Brunet,
ancien sénateur et ancien ministre sous Mac Mahon qui fut nommé liquidateur de la Société du canal de Panama.

Les qualités du juge Drioux sont louées par tous. Dans l’affaire du vol de la Joconde, 
il travaille jour et nuit et explore toutes les pistes. 
Épaulé par Alphonse Bertillon, le père de l’anthropométrie judiciaire, qui relève une empreinte digitale sur la vitre du tableau,
il fait relever les empreintes des employés du musée.

Drioux fait aussi emprisonner quelques jours le poète Apollinaire et interroger Picasso, les pensant mouillés dans le vol.
Les humoristes et la presse lui donnent un surnom ironique, repris par tous : « Le marri de la Joconde ».

Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1913 (son oncle l’avait reçue en 1877), puis officier en août 1927,
il décède tout début octobre de la même année au château de Lanty-sur-Aube et est inhumé au Père Lachaise.

Depuis douze ans, la Vosgienne Nathalie Colin dirige la division design de Swarovski international. 

Avec son équipe d’une cinquantaine de créateurs, elle conçoit, pour chaque collection, près d’un millier de références.

Immersion dans le centre de création monde de la marque, basé à Paris.













Autour de votre cou, de vos doigts, de vos poignets, épinglé à vos vêtements il y a, mesdames, sans doute une création de Nathalie Colin.

Cette Vosgienne de 52 ans, passée par l’ICN Business School de Nancy, est la directrice monde de la division design du groupe Swarovski international.

À chaque collection, deux fois par an, ses équipes de créateurs conçoivent plus de 1.000 références.

À la veille de l’arrivée de la collection automne-hiver dans les 2.500 boutiques, 8.000 points de vente présents dans 170 pays de la marque, 

elle a accepté d’ouvrir les portes du centre de création monde de Swarovski qu’elle dirige à Paris.

« Tout le design est pensé ici. L’équipe au grand complet compte une cinquantaine de personnes,

dont une quarantaine dans nos locaux parisiens et une dizaine sur le site historique de la société, à Wattens, en Autriche », 

explique-t-elle. Robe rose magenta, collier de cristaux multicolores qui illuminent son regard, bagues deux ou trois doigts à chaque main, 

dont l’une est lovée par un de ses fétiches bracelets de paume, Nathalie resplendit dans cet univers qu’elle a créé de toutes pièces.

« Il y a douze ans, quand le groupe Swarovski m’a demandé de mettre en place une direction artistique,

il y avait tout à construire. Jusque-là, elle s’appuyait sur un seul designer. C’est tout. Et puis, il y avait une avalanche de dessins, sans forcément un esprit. »

Nathalie connaissait déjà l’univers Swarovski. Depuis plusieurs années, elle collaborait avec la société pour réaliser ses accessoires. 

« À ma prise de fonction, j’ai immédiatement rassemblé tout le monde autour de la table.

Je ne voulais pas de dessins, de graphiques, d’images, de prototypes. Je souhaitais simplement que l’on parle, que l’on se parle. 

Que l’on définisse une histoire, un message. Bref, clarifier la vision. » L’enjeu est de taille. « Chaque collection doit générer plus d’un milliard de chiffre d’affaires.

Soit plus de deux milliards à l’année (N.D.R.L : le CA global de la société s’établit autour de 4 milliards par an) »,

dit-elle. Nathalie aura les coudées franches. Elle sera directrice de la division artistique et on lui ouvre les portes du comité exécutif. 

« Swarovski est né en 1895. Je suis pourtant la première femme à intégrer l’équipe de direction.

D’ailleurs, au début, j’ai essayé d’être discrète au milieu de tous les grands directeurs du groupe en portant des tailleurs noirs classiques.

Et puis, ce n’était pas moi. Il fallait que j’impose un style, une ligne. » Rapidement, elle remise ses tenues passe-partout au placard et impose son état d’esprit.

Tout en couleur. Les cristaux teintés de Swarovski, c’est forcément elle. À son arrivée, il n’y en avait que quelques-uns au catalogue,

aujourd’hui la gamme de la marque en compte plus de 160 et Nathalie Colin entend encore l’étoffer.

Une collection se prépare dix-huit mois à l’avance

Pour réussir une collection, « il faut s’y prendre très tôt. Dix-huit mois à l’avance », explique-t-elle d’emblée. 

En volant d’un bureau à l’autre, elle exhume de grandes planches sur lesquelles sont placés des clichés découpés ou imprimés. 

« Vous voyez, l’idée est de sentir les thématiques et les couleurs qui commencent à percer. » 

C’est la mission dévolue au bureau des stylistes. Il décrypte les signes à mettre en scène dans la future collection.

Les équipes affinent ensuite la tendance autour d’une histoire, d’un pays cible, d’inspirations de la saison. 

« Je leur demande surtout d’avoir un vrai parti pris. Pas une pléthore de directions mais deux ou trois options au maximum », insiste la créatrice artistique.

Pour faire émerger les tendances, Nathalie Colin s’est entourée de collaborateurs venus de tous les coins du monde.

Sur la quarantaine qui l’épaule, « il y a 21 nationalités », assure Nathalie Colin. Et parmi eux, il y a même un Lorrain. 

Eh oui ! Il s’appelle James Renzelmann. Originaire de Metz, il travaille pour Nathalie depuis sept ans. Sa mission : concevoir les fiches techniques, 

les « side view », ces fameux plans qui vont permettre de réaliser les premiers dessins 3D. C’est Stéphane qui s’y colle. 

Il effectue les croquis sous toutes les coupes du bijou ou de l’accessoire. L’ultime étape avant que des prototypes soient réalisés dans les usines de fabrication et 

de lancer une impression 3D pour avoir une maquette visuelle de la future référence au catalogue de la marque.

Cette année, la collection automne-hiver explore la forêt enchantée, avec un côté très bestiaire.

Elle innove aussi avec des bracelets et colliers qui peuvent s’associer où intégrer des petites pièces métalliques. 

La marque développe le sur-mesure pour permettre à tout le monde de personnaliser ses bijoux et accessoires.

Cette tendance du « transformable » est encore une initiative de Nathalie Colin, qui à la tête de la division artistique est véritablement le joyau créatif de Swarovski.

Depuis son plus jeune âge, Nathalie Colin, native de Ventron, un village plein de charme de 850 âmes situé à une douzaine de kilomètres 

de La Bresse (Vosges), a toujours fait preuve d’une sacrée force de caractère. 

« Je me souviens de ce jour au collège où un conseiller d’orientation m’a demandé ce que je voulais faire.

J’avais 11 ans, et mon rêve était de voyager, parler anglais et dessiner. » Il lui répond : « Ce n’est pas possible ». 

Depuis, elle ne passe pas un jour sans se souvenir de ces paroles, histoire de prouver qu’à force d’abnégation et de volonté on peut soulever des montagnes. 

Elle qui aimait tant dessiner en compagnie de sa grand-mère poursuivra ses études au lycée à Remiremont, en section… scientifique. 

Le souhait de ses parents. Et une fois qu’elle a obtenu le bac, elle est arrivée à Nancy pour étudier… à hypokhâgne. 

Pas une franche réussite. D’ailleurs, dès l’année suivante elle intègre l’ICN Business School et elle ne va pas tarder à se faire connaître.

Elle sera même invitée au JT de TF1. Son exploit : avoir réussi à faire venir à Nancy le grand couturier Paco Rabanne pour un défilé organisé à l’ICN.

Après des études à New York et Boston, elle finit par être repérée par une entreprise spécialisée dans le développement et le conseil à de grands groupes.

Dix ans plus tard, elle monte sa société de conseils. Elle relooke des stars comme Tina Arena ou un groupe de hard rock. 

Si si ! Et dès 1994, elle commence à collaborer avec la marque Swarovski pour qui elle dessine des accessoires.

Douze ans plus tard, sans forcément s’y attendre, elle est embauchée par la grande marque internationale pour la moderniser et inspirer ses nouvelles tendances.

Nathalie Colin est restée très attachée à sa Lorraine natale, et notamment à l’ICN Business School de Nancy.

En juin 2017, elle a accepté de devenir la présidente de l’association des diplômés : les Alumni. 

Depuis, il faut lui reconnaître un réel engagement pour booster la notoriété de l’école. Elle revient régulièrement rencontrer les étudiants, les anciens diplômés,

pour organiser des événements. En juin dernier, elle était là pour recevoir un ancien de l’ICN, 

Daniel Kablan Duncan (promotion 67), aujourd’hui vice-président de la Côte d’Ivoire.

« Je suis très souvent sollicité par les élèves ou d’anciens élèves pour des sujets sur la créativité, mais aussi pour un stage.

Au départ, je ne m’imaginais pas le temps que cela allait me prendre. Mais c’est passionnant.

L’équipe des Alumni s’est étoffée avec, entre autres, une ancienne élève aujourd’hui chez Chanel, une autre à TF1. Vraiment, on s’éclate. »

Alexandre POPLAVSKY

Un air de clown

Charly Panto est artiste de rue à Europa-Park. Passionné de montgolfières, il fut aussi équipier du Mondial Air Ballons de Chambley (54).




Le clown Charly Panto, en habit tricolore pour présenter le futur quartier français en cours de rénovation,

où l’on peut déjà découvrir sur le lac un nouveau bateau-bistrot à deux étages et un spectacle de fontaines musicales.

Par Bruno Susset

Du plus loin qu’il s’en souvienne, il a « toujours fait le clown ». 

Charly Panto, les visiteurs d’Europa-Park l’ont forcément croisé dans les allées du parc dont il est un des artistes de rue. 

« Pour les enfants, je suis un lutin ! », s’amuse Charly, qui a fêté son demi-siècle. Un lutin, soit. 

Avec un long nez (« J’en ai une dizaine en stock, plus ou moins effilés ! »), une petite moustache à peine dessinée, des taches de rousseur.

Mais s’il ne passe pas inaperçu, c’est surtout à cause de ses costumes (une trentaine au total, 

« une partie de ma vie dont il est difficile de me séparer ! »). Et de ses accessoires, toujours faits de bric et de broc. 

Pas étonnant, car c’est dans les brocantes qu’il court notamment durant l’hiver que l’amuseur déniche ses trésors, comme cette tour Eiffel, 

ces pin’s ou encore ce mini arc de triomphe qui ornent sa nouvelle tenue. Tricolore, pour célébrer la rénovation cette année du quartier français du

parc d’attractions de Rust en Allemagne, comme en témoigne, sur son imposant couvre-chef, la réplique miniature de l’entrée du Moulin Rouge,

le cabaret parisien qui a donner son thème au grand huit Eurosat, rebaptisé CanCan coaster.

« Comme je ne trouvais pas ce que je voulais, ce sont les sculpteurs du parc qui me l’ont fabriquée »,

raconte Charly, employé depuis 1985 par la famille Mack, propriétaire d’Europa-Park.

« Un personnage qui était en moi depuis que je suis tout petit »

Auparavant, Charly a eu mille vies. Le petit Laurent (son « vrai » prénom) est né à La Flèche, dans la Sarthe.

C’est là que va grandir sa deuxième grande passion qui le conduira à s’installer dans l’Est : les montgolfières !

« Tout petit, mon parrain m’emmenait en avion. Sitôt après le décollage, je m’endormais ! 

Mais j’adorais ça ! » Des avions, il est vite passé aux plus légers que l’air. 

« À 11 ans, j’ai commencé à collectionner des objets, des dessins » trouvés en visitant des brocantes avec ses parents.

Déjà… S’il a travaillé pour un distributeur de jouets, c’est vers les montgolfières qu’il va aussi se diriger pour y occuper les fonctions d’équipier. 

Auprès de Vents du futur à Arc-et-Senans (25), puis d’André Graff chez Aérovision dans la vallée de Munster (68) avant de rejoindre 

Philippe Buron Pilâtre, l’organisateur du Mondial Air Ballons à Chambley (54). « J’avais notamment en charge la gestion du parc de ballons, et 

le retrouving (NDLR : la récupération des montgolfières et des équipages après leur atterrissage).

Ça m’a permis de pas mal voyager en Europe. » Naturellement, il commencera à apprendre à piloter. 

« Il me manque un vol en solo pour boucler mon brevet. Mais je n’avais pas le budget ! » Ni le temps désormais.

Car le clown qui est en lui n’a jamais eu de cesse que de ressurgir à la moindre occasion.

« Un jour, le marchand de jouets pour qui je travaillais m’a posé un ultimatum : ‘‘ Soit tu fais le clown, soit tu bosses pour moi !’’. » 

Charly a choisi. Au début, il a endossé le personnage de Charlot.

Qu’il abandonnera quand son physique plus épanoui ne lui permettait plus d’être crédible dans la peau du filiforme héros créé par Charlie Chaplin.

Voilà pour l’origine de Charly, « avec un ‘’y’’ pour ne pas faire comme tout le monde ! ». Mais Panto ? 

« Ça, c’est pour pantomime ! » Car jamais Charly Panto ne parle, s’exprimant juste à travers de petits bruitages, 

mais surtout des regards et des attitudes expressives. Ainsi est né Charly Panto, qui dispose désormais d’une page Facebook

« tenue par des fans ». Il se murmure même que l’un d’elles s’est fait tatouer son portrait sur le corps ! 

Chaque jour, il faut à Charly près de 20 à 30 minutes pour se glisser dans la peau de ce personnage 

« qui était en moi depuis que je suis tout petit ». Devenu un autre lui-même, il fait alors ce qu’il aime le plus : 

aller au contact des gens, observer « les regards émerveillés ». « Je fais ça avec le cœur, pour créer ces moments magiques.

Sans essayer de copier quiconque », même s’il dit beaucoup admirer le clown russe Oleg Popov, confie l’artiste, 

qui vit à Erstein, en Alsace. Où ce père de trois enfants redevient Laurent. Le passionné de montgolfières, qui ne manque jamais un meeting.