vieux batiments

de quoi s'agit-il?

Des dessins faits sur un mur ?

Les femmes détenues de la prison de La Petite Roquette, je suis tombée dessus tout à fait par hasard ,en cherchant prison ,car me semble -il nous avons déjà eu une question similaire

bonjour Rosie sur un morceau de papier

La montée aux cellules, prison de La Petite Roquette à Paris, 1943.

Les femmes détenues de la prison de La Petite Roquette, « droit commun » et « politiques » mélangées, sont sous la surveillance de religieuses qui imposent un régime de vie très strict.
France Hamelin parvient cependant à réaliser ce dessin clandestinement sur du papier de récupération.

oui Rosie, je suis rentrée dedans, mais pas en tant que pensionnaire, je portais du travail, nous imprimions des plaques de pub pour Valentine les peintures et les détenues devaient les découper, j'étais très jeune et quand les grosses portes se refermaient sur moi, j'étais très impressionnée, j'ai encore en mémoire le visage de la sœur qui me conduisait dans les couloirs. drôles de souvenirs pour une jeune fille.

La Petite Roquette -

Situé dans le XIe arrondissement de Paris, cet ensemble a été construit sur le modèle de la prison panoptique, modèle élaboré par le philosophe Jeremy Bentham, expérimenté en Grande-Bretagne et consacré par la prison « modèle » de Philadelphie. Il s’agit de permettre aux gardiens de surveiller d’un point tous les détenus, sans qu’eux-mêmes les voient . Encellulé, isolé et tenu au silence, le jeune détenu va bientôt être également privé de l’atelier, seul lieu de rencontres et donc d’échanges… Le travail lui est désormais amené dans sa cellule mais, même là, tout contact est banni : quand le gardien entre, il doit enfiler une cagoule ; cagoule encore pour atteindre les boxes de la Chapelle-école, sorte de ruche où chaque détenu est coincé dans son alvéole, ne pouvant voir ni ses compagnons ni ceux qui s’adressent à eux ; cagoule, toujours, pour la demi-heure de promenade quotidienne…


L’extrême solitude, l’hygiène déplorable et les maladies ne tardent pas à décimer les rangs : on meurt de mort « naturelle » et on se suicide aussi beaucoup, à la Petite Roquette. L’asile de fous et le cimetière du Père Lachaise voisins relaient la prison : ce qui, à sa création, apparaissait comme un progrès devient une machine à briser les jeunes vies. Victor Hugo, qui se félicitait que l’on soit passé « du cloaque à la ruche » 3 , reconnaîtra son erreur, rejoignant les trop rares médecins et magistrats qui dénoncent « cette récréation où les enfants ne jouent point, où on les aperçoit, à travers les barreaux des portes, comme dans des cages, pâles ; maigres chétifs, suivant silencieusement du regard le va-et-vient de leur gardien » 4 . En 1860, sur les 372 enfants et adolescents présents à la Roquette, 19 resteront incarcérés de 10 à 12 ans, 31 de 8 à 10 ans, 126 de 4 à 6 ans et 47 de 2 à 4 ans. Et pour quelle faute ? L’immense majorité d’entre eux sont placés sous tutelle administrative et seulement une douzaine peuvent être désignés comme « coupables » - coupables le plus souvent de vols simples ! Il faudra attendre le début du XXe siècle pour que l’établissement se ferme aux enfants et s’ouvre… aux femmes !

J'imagine bien ce que vous deviez ressentir Claire .Félicitation à vous pour cette question car c'est une question même si elle est passée sous une formulation différente a été très intéressante .

De sinistre mémoire,mais je ne me l'imaginais pas à ce point.
Il me semble avoir vu passer une question sur une prison ultra moderne,bien loin de ces murs horribles.

Ce qui me surprend le plus, c'est que des religieuses aient pu y jouer les garde-chiourmes... Qu'elles soient là en tant qu'infirmières ou pour apporter "la bonne parole", OK, mais la surveillance n'aurait jamais du entrer dans leurs attributions.

je me sooviens de cette question,ça ressemblait à un Hotel 4 étoiles ou un collège modèle on passe d'un extreme à l'autre,il s'agit quand même d'un lieu de punition