l'art du tag,nouvelle expression Page : 1 sur 2 » Quarante ans après sa naissance dans les rues de New York, le graffiti franchit aujourd'hui les portes des musées. Consécration oblige : une exposition regroupant près de 300 oeuvres lui est consacrée à Paris à partir du 27 mars. Itinéraire de cet "art vandale" enfin reconnu.
Dans quelques jours, les cimaises qui ont accueilli Picasso, Gustave Courbet ou Anselm Kieffer vont s'ouvrir à d'autres artistes, plus habitués à la rue qu'aux lieux officiels. A partir du 27 mars, 150 graffeurs, tagueurs et graffiteurs vont entrer sous les voûtes du Grand Palais. Toutes ces oeuvres font partie de la collection d'Alain-Dominique Gallizia, un architecte tombé fou amoureux de cet « art vandale » depuis sa rencontre avec un artiste opérant sur la palissade de l'un de ses chantiers. Gallizia, qui abrite 300 oeuvres dans son atelier, a réuni un ensemble exceptionnel regroupant toutes les grandes figures du graffiti aussi bien les « pères fondateurs » que des writers (« écrivains », le nom qu'ils préfèrent se donner) venus d'Iran, de Chine, du Brésil, de Nouvelle-Zélande, d'Islande et d'Afrique. Une consécration pour une forme d'expression à la fois omniprésente et méconnue.