question litterature

et cependant d'actualité

France de ton malheur tu es cause en partie,
Je t'en ai, par mes vers, mille fois avertie.
Tu es marâtre aux tiens, et mère aux étrangers
Qui se moquent de toi quand tu es au danger,
Car la plus grande part des étrangers obtiennent
Les biens, qui à tes fils, justement appartiennent.



vous pouvez vérifier :

ces vers datent bien du XVIème siècle

Oui et toujours de Ronsard .Je recherche un livre ou il était question du même sujet en Grèce ,il y a vingt six siècles .Les étrangers viennent tout nous prendre ,ils sont sales ,ne veulent pas travailler ,leur cuisine pue ,la litanie habituelle .Rien ne sage sous le soleil .

Bonjour Claire je pense à Pierre de Ronsard ,amitiés à vous et à votre fille ,je vous embrasse toutes deux .

Décidément Ronsard est à la mode!!! On oublie effectivement que le gentil poète de la rose fut aussi un courtisan avec les défauts que cela implique il fit donc surtout des oeuvres de commande. Même d'ailleurs les "Amours d'Hélène" où figurent de beaux sonnets, sont une commande de Catherine de Médicis qui voulait honorer Hélène de Surgères . Brantôme qui connaissait les "dessous" de la dame, explique que cette call-girl de l'époque préférait s'esbaudir avec d'autres dames plutôt qu'avec des messieurs qu'elle pratiquait en service commandé par la reine. Mais Brantôme était peut-être une mauvaise langue qui en voulait à Hélène (d'en être une bonne, je m'égare)
Pour en revenir à ce texte, à ma connaissance c'est une commande de Charles IX et Ronsard avançait à reculons , il ne termina d'ailleurs jamais la Franciade commandée par le roi. Après l'avènement de Henri III il fut démodé et se retira à Saint Cosme pour jouir des nombreux bénéfices de son boulot d'abbé

Je préfère de Ronsard un texte comme celui-ci et il écrivit de nombreux plus sincères je pense. Ronsard et ses potes de la Pléiade ont surtout l'intérêt d'avoir enrichi la langue française et supprimé l'usage du latin en poésie. Pas de quoi en faire des maîtres à penser (ortho modernisée mais non conforme à notre norme)

Je te salue , ô merveilleuse fente,
Qui vivement entre ces flancs reluis;
Je te salue , ô bienheureux pertuis,
Qui rend ma vie heureusement contente!


O petit trou, trou mignard, trou velu,
D'un poil folet mollement crépelu,
Qui a ton gré domptes les plus rebelles:
Tous vers galans devraient , pour t'honorer,
A beaux genoux te venir adorer,
Tenant au poin leurs flambantes chandelles!
Plein d'autres en réserve!!!!

Dès la matin ,Hèlène cela fait plaisir un poème éducatif que je n'ai pas appris à l'école ,va savoir pourquoi ?

Doutiez vous de mes qualités pédagogo? C'est à ça que les profs de lettres consacrent les nombreux loisirs que leur laissent leurs (seulement) 18 heures de cours ou même 6 en fac!